Point de vue n°1 : INSTRUIRE (débat action située approche
cognitive )Ce qui s’enseigne en EPS dépend aussi bien de l’activité
des élèves que de celle des enseignants
Argument pour :
L’enseignant et les élèves travaillent en étroite collaboration, les
apprentissages émergent d’une interaction entre enseignant et
élèves.Preuve scientifique :Analyse de l’enseignement
au travers du model situé : le fonctionnement de l’élève est caractérisable
comme étant sociable et non pas individuel. Le sujet crée l’environnement et
l’environnement détermine l’action du sujet. Dés lors il y a codétermination
entre action et situation. Nous analysons ainsi le travail de l’élève en
prenant en compte sa façon d’interagir avec l’environnement, c’est à dire qu’un
contexte, une tache sont toujours redéfini par l’activité du sujet.
Dans
cette perspective, WENGER (1998), la notion d’aide se définit comme une
proposition de situation qui permet la participation et la concrétisation des
règles d’action : notion de réification. => L’enseignant propose des
situations adaptées aux élèves, à leur niveau et leurs besoins, pour les faire
participer, et l’élève agit pour rendre concrète des règles d’actions, autrement
dit comprendre comment fonctionne le mouvement qu’il cherche à
effectuer.
« L’action est autonome et non déterminée. » DURAND
2000.
L’élève ne prend en considération que les aspects du contexte
qu’ont un sens pour lui. Donc « agir c’est construire des significations. »
DURAND 2000. Dans cette optique, les objets ou les balisations de zone ou autre
matériel utilisés par l’enseignant pour ses élèves peuvent être désignés comme
des artefacts cognitifs. En effet ils permettent à l’élève de « sauter plus
haut, mieux voir et mieux entendre, agir et percevoir avec plus de rapidité,
s’évaluer avec davantage de facilité et de précision. ».
Les objets
constituent alors un support d’ « affordance » (NORMAN, 1993)
La
cognition étant non seulement dans la tête des acteurs et « dans le monde des
objets » , elle est distribuée entre le dedans et le dehors, on parle de «
cognition distribuée » HUTCHINS, 1995.
On parle de dynamique :
KELSO 1981 : il n’y a pas de PMG mais une émergence spontanée des coordinations
motrices en fonctions de la difficulté de la tache.
HAW 2000 : chaque
action est singulière, on ne répète jamais totalement ce que l’on fait ou ce que
l’on perçoit.
Preuve didactique :Nous ne pouvons en ce
sens séparer l’action de la situation, et « ces couplages varient selon les
contextes ». Soit deux contextes de gym en atelier organisé en carré et en
atelier organisé en ligne. DURAND 2000 Chronomètre et survêtement calcule pour
chaque séance le temps d’interaction de l’enseignant avec chaque groupe, avec la
classe entière et l’élève seul. On remarque que lors de la situation en carré,
l’enseignant communique plus avec les différents groupes mais moins avec la
classe entière et l’élève seul. Dans la deuxième séance, avec les ateliers en
ligne, l’enseignant interagit moins et différemment selon la position du groupe
(reste plus au milieu de la ligne), il communique plus avec l’élève seul est
avec la classe. Importance de la mise en situation car les élèves sont 78% du
temps seul, beaucoup d’autonomie. L’organisation de l’espace a donc bien une
influence sur l’action de l’enseignant. Il est donc nécessaire de replacer
l’action dans son contexte. L’inscription spatiale de l’action de l’enseignant
par rapport à l’action des élèves est définie par l’espace.
DURAND 2000 :
Il faut analyser les actions in situ pour pouvoir décrire, comprendre et
analyser le fonctionnement de l’apprenant.
L’environnement détermine
action de l’élève : GALIFRET et GRANGEON 1981 : Deux groupes d’élèves dans une
situation de saut en longueur. Au premier on demande de sauter le plus loin
possible et au deuxième de sauter derrière le fil rouge. Le deuxième groupe
réalise les meilleures performances car le but de la tâche est plus clair. Ceci
permet qualitativement de prendre position dans le paysage des attracteurs et
quantitativement de modifier ce paysage.
Preuve empirique
:« Un enseignant n’agit pas de la même manière face à une
classe passive et scolaire et face à un groupe d’élèves rétifs et dissipés. »
DURAND, 2000.
Argument contre : Il y a une séparation entre ce
que prévoit l’enseignant pour ses élèves et ce que font les élèves. Dualité
entre environnement et élève.Preuve scientifique
:Dans la perspective du « modèle prescritptif de l’action », ou
approche cognitive, l’apprentissage est individuel. Le travail de l’enseignant
est alors considéré comme un ensemble de consignes ou de contraintes qui
prescrivent l’action de l’élève. L’enseignant imagine les situations à l’avance,
les anticipe, planifie et envisage des situations de remédiation. Le
comportement de l’élève est déterminé par son activité mentale, il se fait une
représentation de la tache à effectuer, l’environnement est une forme de
contrainte à surmonter, et l’activité est distincte de l’action. L’élève a une
activité avant d’agir, l’activité se fait dans la tête, et n’est pas observable.
C’est une théorie « computo-symbolique de la pensée ».
Théorie de
SCHMIDT 1982 : 3 étapes dans le traitement de l’information : identification du
stimulus, sélection, programmation de la réponse.
FAMOSE 1990 : 4 étapes
: identification, sélection, programmation, rétroaction.
Preuve
didactique :MARIO Revue EPS n°239 1993 : en handball, pour lui les
perspectives d’apprentissage sont : éduquer la vision périphérique, travailler
la prise de décision pour qu’elle soit pertinente, développer les intentions
tactiques.
BATS Revue EPS n° 255 1995 : En badminton, il propose six
principes opérationnels représentant l’évolution de l’apprentissage de l’élève :
précocité de la prise d’information (prise d’infos sur la frappe de
l’adversaire, lire la trajectoire de balle le plutôt possible, se placer sous la
trajectoire du volant rapidement), développer les qualités des actions motrices,
varier les trajectoires (réduire le temps d’intervention de l’adversaire sur le
volant et augmentation des distances de déplacements), élaborer des choix
tactiques pertinents (prise en compte des points faibles de son adversaire),
créer de l’incertitude par la nature de la frappe (varier la nature des frappes
), s’adapter au rapport de force.
Explication
:
MARIO Revue EPS n°239 1993 Démarche d’un enseignant qui se penche sur
les problèmes d’apprentissage en sport-co doit en priorité prendre en compte
l’ensemble des prises d’informations visuelles.
Perspectives d’apprentissage
: elles visent à apprendre à l’élève
à
- éduquer sa vision
périphérique
- se
situer dans l’espace pour développer des intentions
tactiques
- décider
avec pertinence
-
construire des habiletés spécifiques.
Problème chez les joueurs débutants qui
ne « voient rien » lié à une incapacité à prélever de l’information nécessaire à
l’action attendue. Non pas développer l’acuité visuelles des élèves mais
développer leur capacité à extraire de l’information d’une
situation.
Apprendre à voir, apprendre à s’informer constitue un réel objet
d’étude en EPS
Situation 1 :
Objectif de développement de la vision périphérique :
Un
porteur de balle
Un défenseur immobile en position d’alignement
Un
partenaire qui part dans le dos du défenseur
Consigne : échange de balle
quand rupture de l’alignement et partenaire en vision périphérique
Evolution
: passe uniquement quand appel de balle
Augmentation de la vitesse de
déplacement du partenaire.
Situation 2 :
Objectif de développement de la vision
périphérique
Jeu du carré ( 3 joueurs et 4 plots) situation permettant
:
- d’augmenter le
volume des informations
captées
- d’identifier
le déplacement et l’appel de balle d’un partenaire en vision
périphérique
Consigne : le porteur de balle doit se déplacer d’un plot à
l’autre en respectant le code de jeu et de plus prendre des informations sur
partenaires en vision périphérique ( passe à un d’entre eux quand appel de
balle)
Prise d’information sur ballon et
partenaires.
Situation 3 :
Se démarquer et utiliser le passe et va
Maîtriser la montée
en puissance de la contrainte temporelle.
Montée de balle en situation de 3
contre 0, 3 contre 1, 3 contre 2 et 3 contre 3.
(Intervention des défenseurs
étagés de façon à augmenter les degrés de difficulté dans la
situation)
Complexification
:
- nombre de
défenseurs augmente
progressivement
-
diminution de la largeur de la zone
d’échange
- diminution
du temps accordé (pression temporelle)
3 situations qui éclairent sur la
façon dont l’enseignant d’EPS utilise les données issues de la théorie du
traitement de l’information afin de concevoir des situations
d’apprentissage.
L’apprentissage ne se résume pas uniquement à l’amélioration
de la qualité de la réponse motrice mais il comprend aussi l’optimisation de
l’ensemble des processus qui conduisent à la production de la réponse (versant
perceptif, décisionnel, pré-moteur). La manipulation de variables didactiques
(quantité d’information à traiter, incertitude, pression temporelle) par
l’enseignant permet de doser la difficulté de la tache et ainsi de s’adapter aux
réelles possibilités des élèves.
BATS Revue EPS n° 255 1995
:
Premier principe opérationnel : Anticipation
perceptive / Précocité de la prise d’information
Règle d’action
:
- prendre des informations sur la frappe
adverse.
- lire la
trajectoire du volant le plus tôt
possible
- se placer le
plus tôt possible sous la trajectoire du volant
Conception orientée vers le
développement de la composante perceptive
Exemple de situation : en frappe
haute réussir à attraper le volant avec la main libre en étant les deux pieds
immobiles.
De
uxième principe opérationnel : Qualité
des actions motrices / Organisation et controles gestuel.
Troisième principe opérationnel : Variété des trajectoires produites /
Réduction et augmentation des espaces et des durées.
Règle d’action : réduire
les temps d’intervention de l’adversaire et augmenter sa distance de déplacement
en variant les trajectoires en force / Hauteur / Direction / vitesse. (Augmenter
la contrainte temporelle en jouant sur les trajectoires / Variété des frappes
produites / Zones atteintes).
Exemple de situation : terrain divisé en 4
zones (2 avants et 2 arrières), le volant doit à chaque passage de filet,
arriver dans une zone différente, si 2 volants concessifs dans même zone, alors
point pour l’adversaire.
Quatrième principe
opérationnel : Pertinence des choix tactiques
Règle d’action
:
- choisir une frappe adaptée à son
placement
- jouer en
fonction des points faible de
l’adversaire
- choisir
une stratégie de jeu
Exemple de situation : repérer un point faible chez
l’adversaire, construire une stratégie par rapport à ce point
faible
Cinquième principe opérationnel : créer de
l’incertitude chez l’adversaire
Règle d’action
:
- varier la nature
des frappes effectuée
-
donner de la contre information à l’adversaire
Exemple de situation : dans
l’échange à 2 sur terrain entier, au moment de réaliser un contre amorti, alors
que l’adversaire s’avance au filet, effectuer un dégagement en simulant la
préparation d’un contre amorti.
Sixième principe
opérationnel : Adaptation au rapport de force
Règle d’action : être
capable dans l’échange d’identifier une situation dans laquelle le rapport de
force est défavorable ou favorable.
Exemple de situation : faire reculer
l’adversaire en réalisant une frappe haute et longue et rentrer dans le terrain
pour conclure le point en smashant.
Les deux articles étudient
s’inscrivent dans une même logique, celle de l’utilisation du modèle du
traitement de l’information à des fins didactiques.
L’analyse de l’activité
handball et badminton proposées par ces deux auteurs met en avant l’importance
des aspects perceptifs et décisionnels des conduites motrices.
Le traitement
didactique proposé s’appuie sur le modèle du traitement de l’information, et
l’on perçoit la façon dont est utilisée cette approche afin d’élaborer des choix
en matière de contenu d’enseignement.
Point de vue n°2 : FORMER
(Débat culturaliste / développementaliste).Ce qui s’enseigne en EPS
est dans un souci de former l’adulte de demain.
Argument pour : Vision
culturaliste : il s’agit de transmettre à l’élève un patrimoine
culturel
Preuve scientifique :MAUSS à mis en évidence que toutes les
actions humaines sont culturelles (ex : la marche d’une japonaise ou une
occidentale différente, car action pas naturelle, mais profondément culturelle,
il faut ainsi étudier ce mouvement basique non pas seulement au travers de la
science, type biomeca, mais aussi par la psycho et la socio)
Cette
supposition s’appuie contre la conception qui différencie contenu et processus
d’apprentissage. Et la société fournit à la fois le contenu et les processus de
motricité, il n’y a pas d’invariant biologique de base.
Pour JM BIACH le
débat culture nature est un faux débat, car quand il s’agit de l’homme, tout est
culturel.
MOSCOVI : « il n’y a pas de nature humaine mais qu’une culture
humaine. »
ROUYER dans EPS et Société (SNEP) préconise une EP culturelle qui
transmet un patrimoine culturel.
HUTCHINS avec observation des navigateurs :
selon que ce soit bateaux occidentaux ou orientaux, différente forme de
navigation, mais arrivée au port de toute façon. Maniere de naviguer pas
universelle mais culturelle
LAVE : le raisonnement en maths n’est pas
universel mais culturel.
GARASSINO La technique maudite schématise la pensée
des développementalistes contre les culturalistes comme simpliste et
superficielle. Enseignants maudissent la technique pour développer une identité
professionnelle, corporative différente de celle des entraîneurs. Ce n’est pas
une réalité fondée, car pour lui les entraîneurs aussi éduquent, respectent les
jeunes et ne leur transmettent pas des techniques sur un mode stakhanoviste. Ce
serait une vision fausse, politique et stratégique pour se
positionner.
Preuve didactique :Dans cette approche on caractérise les
contenue comme le smash, la réception manchette en volley ball, en terme de
formes gestuelles, de technique. On parle de
technique
PRADET
SOLER
P
reuve institutionnelleLa composante culturelle du lycée (programme
du 31 août 2000) « elle permet de confronter les élèves à la diversité des APSA,
à certaines de leur pratiques sociales, de les faire accéder à la signification
culturelle de chacune » : « réaliser une performance mesurée à échéance donnée,
adapter ses déplacements au différents types d’environnement, concevoir et
réaliser des actions à visée artistique ou esthétique, conduire un affrontement
individuel et/ou collectif »
Argument contre : Vision
développementaliste
Preuve scientifique
Ici ce qui est au cœur de l’analyse des
enseignants serait celle de processus, d’aptitudes.
PARLEBAS, L’EP en miette.
Accusation de saupoudrage d’émiettement si on entre dans l’activité par
l’analyse des techniques. Il faut s’intéresser à une conception de l’activité et
de l’enfant
ensemble.
Preuve didactiquePour PARLEBAS, la balle au prisonnier est bien plus
éducative que le volley-ball car ce jeu demande plus d’aptitude de perception et
de décision.
Idem
LEBOULCH
Preuve empirique :Il faudrait développer des aptitudes chez
l’élève. Par exemple si l’on considère qu’on est pourvu d’un système cognitif
stimulus, SN, réponse, on va développer ces 3 processus que sont la décision, la
programmation et la perception, et la référence à des pratiques culturelles sera
faible. On veut développer le versant perceptif d’un élève, on lui lance soit
une balle rouge, soit une balle verte, si c’est vert il court vers la gauche si
c’est rouge vers la
droite.
Preuve institutionnelle :La composante méthodologique au lycée
(programme du 31 août 2000) « s’engager lucidement dans l’activité, se fixer de
façon de plus en plus autonome un projet d’acquisition ou d’entraînement,
mesurer les effets de l’activité, se confronter à l’application de règle de vie
et de fonctionnement collectif »
Point de vue n°3 :
TRANSFERT. Ce qui s’enseigne en EPS sont des savoirs spécifiques ou génériques
?
Argument pour : Ce qui s’apprend en EPS sont des savoirs généraux,
transférables.
Preuve scientifique :Notion de transfert : « processus par lequel
la participation d’une personne à une activité, influence de façon favorable ou
défavorable la pratique par cette même personne d’une activité ultérieure. »
Revue EPS n° 270, PARLEBAS et DUGAS, 1998
DELAUNAY croit au transfert, l’EP
est basée sur le réinvestissement des apprentissages.
Vision des
cognitivistes qui travaille sur l’existence de processus généraux. Ainsi les
élèves font des rapports entre les APS car il y a une similitude entre les APS
soit au niveau des stimuli, soit au niveau de la réponse. Les élèves appliquent
à une APS des principes et des méthodes qui se sont révélés efficaces dans une
autre APS.
PINEAU parle de la transversalité comme quelques chose
d’incontournable dans les textes officiels de 1985.
B REY, 1996, « toute
compétence est transversale »
MEARD et BERTON contamination des différentes
règles chez l’élève quand une est acquise. Ca va de la règle d‘action, ou
principe d’action à la règle institutionnelle, de groupe
ect…
Preuve institutionnelleLes compétences générales au collège «
identification et appréciation des conditions et déterminants de l’action, la
gestion et l’organisation individuel et collective des apprentissages dans des
conditions optimales de sécurité »
Les compétences de groupe au collège,
propres à un groupe d’activité (sport collectifs, activité gymnique,
athlétique…)
La composante méthodologique au lycée, ainsi que les
connaissances sur soi et les savoir-faire
sociaux.
Preuve didactiqueEchauffement. Quelle que soit l’activité important
de mobiliser les 2/3 des masses musculaires et élever le rythme cardiaque pour
être échauffé.
Développer la filière aérobie au travers de différents cycles
qui permettent de développer ces ressources comme l’endurance, le football et le
badminton (EPS n°286)
Argument contre : Ce qui s’enseigne en
EPS sont des savoirs très précis et très
net.
Preuve scientifique :Pour GREHAIGNE, il faut apprendre des savoirs
spécifiques et non génériques, au hand apprendre le tir, mais pas apprendre le
sport collectif. A la limite l’accès aux principes d’actions permet le transfert
d’une activité à l’autre.
M. PORTE la transversalité en sport co ne
l’intéresse pas du tout.
GOIRAND ne se préoccupe pas du transfert, et s’il
existe tant mieux. Cependant il a une volonté de rendre les acquisitions
généralisables et durables afin de permettre aux élèves de s’insérer dans la
société. Il est nécessaire dans ce cas que les savoirs appris à l’école soit
utile dans la société.
J. LAVE au sujet de maths, l’élève en maths à l’école
n’arrive pas à résoudre son problème, à l’épicerie le même calcul dans un autre
contexte y arrive. Ce qu’on apprend à l’école est lié à un contexte, une
situation. Pas de transfert et l’école ne sert à rien puisqu’elle ne prépare
qu’a l’école, et hors de l’école il faut faire de nouveaux apprentissages. (à
rapprocher du débat situationniste / cognitiviste,
aussi)
Preuve institutionnelle :Les informations dans les connaissances
du lycée, les techniques et les tactiques
Les compétences spécifiques du
collège
La composante culturelle permet de provoquer leur (les élèves)
adaptation aux situations spécifiques qu’elles proposent (les
APSA)»
Point de vue n°4 : ce qui s’enseigne en EPS fait appel aux
recherches scientifiques sur le corps.Argument pour :
les enseignants d’EPS s’appuient sur leur connaissance scientifique pour
planifier leur seances, et sur les programmes qui découle de recherche
scientifique
Preuve scientifique :HOLLMANN et HETTINGER, 1976, pas
d’entraînement sur système anaérobie lactique chez les enfants, à faire qu’après
la puberté. Avant la puberté on peut développer les qualités anaérobies
alactiques chez des enfants pré-pubere (avec des exos type sprint de courte
durée)
ERICKSON en 1973, MONTAGNE en 1977, PATERSON, en 1986 disent la même
chose, pas avant la puberté.
De même, si développement de la force, notamment
en musculation chez enfants, risque de traumatisme sur les cartilages et les
épiphyses.
Pour le métabolisme aérobie : KOBAYASHI en 1978 : pic pubertaire,
entraînement amène plus de progrès pendant la puberté pour cette
filière.
Preuve didactique :PRADET : les 5 principes pour développer les
ressources physiques (mettre en jeux plus des 2/3 masses musculaires, un seuil
minimal à dépasser pour chaque processus pour les développer, développer
harmonieusement intensité et capacité maximale)
En tenant compte de l’âge
comme précisé auparavant :
Puissance alactique : 3x30, 3x40m, 3x50m avec
récupération de 2’ entre les efforts et 5’ entre les séries
Capacité lactique
: 6x150m avec 7’ de recup entre les efforts
Puissance lactique : 1x150m ;
1x200m, 1x250m ; 1x200m, 1x150m, avec recup 6’.
Capacité aérobie : 6x500m
recup 5’ entre les courses
Puissance aérobie :
intervall-training..
Preuve institutionnelle :Programme, et document
d’accompagnement.
IO de 85 (périmé, fait partie de l’écrit 1, mais bon…) : En
6eme et 5eme, les exercices « devront être de faible intensité et de longues
durées, ou intense et brefs » pas d’exo de type résistance ; en 4eme et 3eme «
l’intensité du travail augmente »…
Argument contre : Ce qui
s’enseigne en EPS fait appel à des croyances chez les
enseignants.Preuve scientifiqueCIZERON : il a fait une
thèse sur les croyances des enseignants d’EPS sur ce qu’ils enseignent. Leurs
interventions font appel à leur croyance (ensemble de connaissance tenue pour
vrai qu’on 2 sources principales : transmission de la communauté de pratique, et
l’efficacité qu’on croit parfois montré comme scientifiquement fausse ) Profs se
construisent des « structures conceptuelles » : ensemble bricolé de
connaissances, de concepts, de croyance sur chaque compétences professionnelles.
C’est organisé ca résiste à
l’apprentissage.
Preuve didactique :En gym par exemple. Quand enseignants
interviennent sur des principes d’action tel que l’ATR, si élèves cambré lui dit
que c’est mauvais car risque pincement vertébral, or le tronc vertébral risque
pincement lorsqu’on se penche en avant, lorsqu’il y a une cyphose, et non une
lordose. Profs savent ca puisque ont suivit des études sur physio, anat, ect…
mais dans leurs interventions ils ne font pas appel à des références
scientifiques.
Preuve empiriqueAlors que les programmes en maths sont par exemple en
accord avec les recherches de Piaget : par exemple pas d’opération exponentielle
en maths à 10 ans car élèves pas prêts au niveau du stade opératoire, ou pas de
philo avant la terminale (c'est en train de changer), ect… Mais en EPS qu’est ce
qui permet de dire dans les programmes que le salto avant en 6eme et pas en
terminale ? Il y a des grandes étapes 4/5 ans et 10/12 ans, mais aucune raison
d’appliquer un contenu en collège et pas en lycée et inversement, pas de
justification scientifique. (CHEVALLARD)
Connaissance en vrac sur Ce qu’il y a à apprendre en
EPS
Sujet agreg 2002, En EPS ce qu’il y a à apprendre est il
plus important que la façon de l’apprendre ?
CHERVEL, CHEVALARD,
VERGNAUD Etude sur les disciplines d’enseignement : grammaire,
maths.
MARSENACH, MERAND Idem dans l’EPS pour définir les contenus
d’enseignement
GREHAIGNE Hand : apprendre des savoirs spécifiques
et non génériques
PORTES La transversalité en sport-co ca
m’intéresse pas
DELAUNAY il croit au transfert
GOIRAND
Sait pas pour le transfert, si ca se peut tant mieux, mais ne s’en préoccupe
pas
MAUSS Toutes les actions humaines sont culturelles (marche en
chine et Amérique)
ROUYER L’EPS doit transmettre un patrimoine
culturel
GARASSINO La technique modique : il schématise le débat
humaniste techniciste, en prétendant que profs EPS méprisent entraîneurs pour
développer une identité professionnelle, corporatiste.
HEBRARD il
réconcilie les 2 courants ultra culturalistes, ultra développementaliste avec
les compétences les plus culturelles au moins culturelles (CS, CG, CG) Cependant
compétences de groupe sont un problème au niveau de la définition : def.
Tautologique. Disparaît au lycée.
PORTE handball revue EPS,
l’intérêt du handball est de former des handballeurs, il est contre une
formation de joueurs de sport collectifs. Il veut que les CS.
Prof de
l’acad de Montpellier plus tournée vers les compétences générales, plus
éloignées des pratiques sociales de référence car le but et d’éduquer
physiquement, et développer harmonieusement.
PINEAU HEBRAD domaine
d’action. Puisque trop de sport, on ne peut pas tous les prendre un a un, et
l’EP n’est pas faite pour donner une éducation sportive, et l’on ne peut pas
faire un programme sur le développement d’aptitude car les processus sont vides
de contenu culturel. Objectif, trouver un nombre restreint de problème moteur
pour que l’EP puisse être décrite facilement et suffisant pour avoir la culture
sport, d’où 5 domaines de problème moteur.
JM BIACH le débat
culture/nature, est un faux débat car quand il s’agit de l’homme tout est
culturel puisque l’homme est un animal social.
HUTCHINS observation
ancienne sur la manière dont les navigateurs se repèrent en mer : navigateurs
occidentaux vs navigateur Trukese dans l’archipel Trobriand près de Polynésie.
Même efficacité mais moyenne différents. Manière de naviguer
culturelle.
LAVE ethno-mathématique, le raisonnement en maths n’est
pas universel mais culturel. Elève en math ou à l’épicerie ne résout pas de la
même manière problème, car savoir appris à l’école complètement contextualisé.
L’école ne sert à rien car ne fait que préparer à l’école.
BRIL on
en tape pas sur un clou de la même manière en Inde ou France. Même patern moteur
entre français mais différent avec indiens
MOSCOVI « il n’y a pas
de nature humaine mais qu’une culture humaine »
MONTAGNER
Construction jeux pour gosses qui font ce qu’ils veulent dedans. Observation
qu’au fil du temps gamins refont l’histoire de la discipline du saut en hauteur,
passe en ciseau, puis ventral puis pour les moins frileux en
dorsal..
PIATELLI, PALMERIM, MORIN On ne peut pas isoler technique
(sensori moteur) et axiologie (objectif, valeur)
CIZERON il a fait
une thèse sur les croyances des enseignants d’EPS sur ce qu’ils enseignent,
leurs interventions font appel à leur croyance (ensemble de connaissance tenue
pour vrai qu’on 2 sources principales : transmission de la communauté de
pratique, et l’efficacité qu’on croit parfois montré comme scientifiquement
fausse ) Profs se construisent des « structures conceptuelles » : ensemble
bricolé de connaissances, de concepts, de croyance sur chaques compétences
professionnelles. C’est organisé ca résiste à
l’apprentissage.
PINEAU Ce qu’il y a à apprendre en EPS n’intéresse
que les profs d’EPS, et hors d’eux pas de préoccupation sur ca, mais plutôt sur
des moyens d’éducation à la santé. Prof s’intéresse d’avantage aux questions de
technique que celle de santé. Hors depuis pb d’obésité il y a attente sociale
sur ce concept : donner goût de l’effort, ect…
HAUW trampoline,
engagement diffèrent en rugby : même les compétences non culturelles sont
culturelles comme le type d’engagement.
MERIEU simplifier les
contenus : culture commune au collège
MARTIN Vaudrait mieux
développer les aspects fondamentaux