SECURITE                            Retour   

Définitions (2) Citations (4) Références institutionnelles (6) Références scientifiques (10) Références didactiques (7) Exemples de terrain (2) Contre arguments -Limites (4) Commentaires                 

Le Petit ROBERT :Sécurité:  1) Etat d'esprit confiant et tranquille d'une personne qui se croît à l'abri du danger.2) Situation, état tranquille qui résulte de l'absence réelle de danger(d'ordre matérielle ou moral)

Le Petit Robert : Risque: 1) Danger éventuel plus ou moins prévisible. 2) Eventualité d'un évènement ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties et pouvant causer la perte d'un objet ou tout autre dommage.  

 

 

 

 

C.PINEAU ("Introduction à une didactique de l'EPS". in Dossier EPS n°8.1990) : "L'enseignement de la natation est devenu un impératif de sécurité individuelle et collective".

D.DELIGNIERES : "Apprendre à l'enfant à gérer sa sécurité, c'est d'abord le rendre attentif aux évènements".

 T.TERRET ("Une natation sécuritaire c'est-à-dire?" in Revue EPS n°274.1998) : "Depuis toujours, l'éducation physique ne se pense et ne se fait qu'en relation avec la maîtrise du risque et la question de sécurité".

S.FREUD ("Essai de psychanalyse." 1975) : " La vie s'appauvrit, elle perd en intérêt, des l'instant ou nous ne pouvons pas risquer le suprême enjeu, c'est-à-dire la vie elle même".

 

 

   Mission du professeur ( BO n° 22 du 29 Mai 1997) :  Le professeur "connaît et sait faire respecter les règles générales de sécurité dans l'établissement".  

Nouveau Contrat pour l'Ecole. (BO n°25 du 23 Juin 1994) : Au lycée professionnel "L'enseignement des notions de qualité, d'hygiène et de sécurité est développé dans toutes les formations professionnelles... Améliorer la sécurité des établissements: Dans tous les établissements scolaires, un projet de sécurité est élaboré en liaison avec le Conseil d'administration".

Sécurité des élèves ( BO n°11 du 17 Mars 1994) : "Les enseignants d'EPS ont conscience de la nécessité d'apprendre aux élèves à gérer le risque subjectif et son retentissement émotionnel dans les différentes phases de l'enseignement. Ils veillent donc à   prendre les dispositions de sécurité requises par le niveau de pratique de leurs élèves et, parfois, à intégrer explicitement la notion de sécurité dans les contenus enseignés ...  Les enseignants d'EPS doivent toujours prendre soin de l'intégrité physique de leurs élèves grâce à des mesures de sécurité adaptées... "

Les recommandations de sécurité  portent sur  les conditions matérielles du cours (équipement et lieux),les consignes données aux élèves, la maîtrise du déroulement du cours et le caractère dangereux ou non de l'activité enseignée.

Mission du professeur (BO n° 22 du 29 Mai 1997) : Le professeur "connaît et sait faire respecter les règles générales de sécurité dans l'établissement".

L'EPS au collège (ARRÊTE du 18 Juin 1996) :"Objectifs généraux : Dans le cadre des relations que l'individu entretient avec le monde physique : Apprendre à agir en sécurité pour soi , pour les autres, dans les activités et les milieux les plus divers, notamment dans un milieu de pleine nature ou reproduisant celui-ci".

EPS en classe de seconde générale et technologique (BO hors série n°6 du 29 Août 2000) : Orientations générales de l'enseignement  de l'EPS au lycée : Finalités : Les élèves doivent apprendre à s'engager dans l'activité, à prendre des risques et contrôler leur engagement". La composante méthodologique : S'engager lucidement dans la pratique de l'activité ( CM1)".Les élèves apprennent à s’engager et se contrôler dans l’activité, à développer leurs ressources pour acquérir une meilleure connaissance de soi. Cette compétence implique de connaître et utiliser les méthodes de préparation à l’effort pour entrer dans une activité, de connaître et utiliser les règles de sécurité inhérentes à chacune, de connaître le matériel et de l’utiliser de façon appropriée. Les élèves s’engagent dans l’activité en prenant des risques tout en assurant leur propre sécurité et celle des autres.

 

 

D. DELIGNIERES  (in Actes Université d'été EPS. Aix-Marseille II AEEPS. 1993) : "On est passé d'un souci d'euphémisation du risque à une perspective dans laquelle on envisage de rendre les élèves responsables de leur sécurité"…" La théorie homéostatique du risque de WILDE suggère que dans une situation risquée, le sujet compare à tout moment risque préférentiel ( niveau de risque attendu ou pensé pouvoir être pris) et risque perçu ( niveau de dangerosité subjectivement attribué)". La prise de risque découle donc d'une confrontation par le sujet de ces deux représentations. " Si le risque perçu est supérieur au risque préférentiel, le sujet va adopter un comportement plus sûr. En revanche si le risque perçu est inférieur au risque préférentiel, le sujet va adopter un comportement plus dangereux"... "Le niveau de risque préférentiel est une construction momentanée, liées aux caractéristiques de la situations"..." Le niveau de risque préférentiel apparaît comme l'élément fondamental à modifier si l'on veut voir diminuer la fréquence des comportements dangereux"..."On peut faire l'hypothèse que c'est  par une modification première du comportement des sujets, par leur participation active à des situations mettant en avant la problématique de la sécurité, que l'on pourra modifier sur le long terme leurs attitudes". 

D.DELIGNIERES  (Communication Université d'été .Orléans. 1991) :La sécurité constitue une thématique prioritaire... La finalité de ce travail transversal doit être une transformation fondamentale des élèves face aux situations risquées.

R.MERAND (INRP.EPS 1987.Document basket."saute dans tes baskets".Association AEEPS.parution 1990.) : Montre comment par la pratique des sports collectifs peuvent se développer des capacités perceptives et décisionnelle utiles réinvestissables dans des situations de circulation routière. On observe des transferts positifs chez les joueurs de haut niveau ayant développé des notions de timing, anticipation...

D.MESTEJANOT ( "Le traitement juridique des accidents d'EPS".in Revue EPS n°251.1995) : Note selon l'étude de le revue "Education et formation" qu'au collège et au lycée trois accidents sur cinq se produisent en EPS ; et qu'au lycée professionnel un accident sur deux est lié à l'acticité sportive dans l'établissement. On peut ainsi considérer que 0.5% des élèves se blessent en EPS chaque année. Prés de la moitié des accidents surviennent le matin de 9h à 11h. Les accidentés bénéficient presque toujours d'un horaire régulier de sommeil, un tiers d'entre eux pratiquent une activité extrascolaire et les récidivistes ne sont pas rares. Le risque accidentel est donc indiscutablement lié à certaines caractéristiques propres à l'individu.

BROUILLET et Coll (1990) : Considèrent qu'il n'est pas utile de submerger l'individu d' informations nouvelles pour le faire changer d'attitude vis à vis de la sécurité ,mais qu'il "serait  plus efficace de l'amener à prendre une part active dans des réflexions, des rôles ou des pratiques qui feraient naître une certaine dissonance".

R.MERAND ( "Lancer ou circuler".INRP.1990) : Note que "faire le projet d'enseigner l'EPS sous le thème de la sécurité, c'est s'assurer de créer les conditions pour que les élèves se responsabilisent, dans leur vie actuelle et future en les confrontant à une activité de gestion, de locomotion dans des situations de circulation à incertitude évènementielle élevée et contrainte temporelle forte".

P.IRLHINGER et Coll (1987) : Mettent en évidence l’augmentation des pratiques non institutionnalisées.

D.LE BRETON (1991) : Attire l’attention sur l’augmentation des pratiques à risque.

 D.LE BRETON ("Un pari pour exister " in Cahiers pédagogiques n°411. 2003) : Postule que " les conduites à risques forment une manière ultime de fabriquer du sens et de la valeur : "Les raisons de mettre son existence en danger sont multiples, elles ne se comprennent qu'à travers une histoire personnelle et l'ambivalence propre à un jeune dans sa relation avec les autres et le monde... Les conduites à risque sont des détours symboliques pour s'assurer de la valeur de son existence, rejeter au plus loin la peur de son insignifiance personnelle. Tentatives d'exister plutôt que de mourir Ce sont des rites intimes de fabrication du sens qui ne trouvent souvent leur signification que dans l'après coup de l'événement... Toutes les conduites à risque témoignent d'un jeu de vertige, elles sont une conjuration du vide".Mais, en dépit des souffrances qu'elles entraînent, elles possèdent donc un versant malgré tout positif : elles favorisent la prise d'autonomie, la recherche de marques ; elles sont un moyen de se construire une identité.

P.BAUDRY (" Expérimenter et nier la mort"  in Cahiers pédagogiques n°411. 2003) : Pense que la notion de risque est indissociable de la vie elle même et que par conséquent "toute prise de risque n'est pas nécessairement anormale,  symptôme d'un déficit psychique, de carence affective, défaut de socialisation"... "Exister, c'est aussi se risquer au regard de l'autre et déjà à ses propres yeux". L'auteur ajoute la notion de plaisir que procure le risque.

 

 

 

 

 

 

 

N.GALL (" Savoir nager" .1993): Le savoir nager devient  utilitaire .Non plus uniquement techniques de nages, mais aussi se sauver et sauver les autres.

F.VEDEL (" Traitement didactique de la sécurité " in Revues EPS n°221. 1991 et n°238. 1992): Présente un traitement didactique de l'escalade par rapport à la sécurité qui participe au développement de capacités transférables et utiles à tout élève, en vue de développer des compétences qui rendront la pratique plus raisonnée. Démarche à partir de la notion de sécurité active. Construction par les élèves par prélèvement d'indices pertinents et par repérage de ses propres capacités. Rôles d'assureur et de grimpeur tour à tour et de façon  progressivement responsable.

R.BOULARD. J.KELLER. M.WELTER ( "L'éducation à la sécurité en/et par l'EPS" in Revue EPS n° 223.1990) : Ont montré à partir d'un travail en course d'orientation autour de la notion de sécurité qu'à la question agir en sécurité les élèves répondent : c'est "avoir confiance en soi, être responsable, réduire l'incertitude".

P-C.COCU-P.PELAYO ("Le sauvetage : objet d'enseignement en milieu scolaire".in Revue EPS n°235.1992) : Montrent que si "de nos jours les enseignants d'EPS recourent souvent au sauvetage dans le but de diversifier les pratiques aquatiques et d'entretenir la motivation des élèves" il peut aussi "être programmé par rapport à des préoccupations éducatives de santé, sécurité et solidarité".

  N.COSTANTINI ( " D'une conception à un choix de contenus" in Revue EPS n° 285. 2000 ) : Aborde la gymnastique à partir de cinq principes générateurs de l'action sécurisée ( P.GAS) déclinés en contenus d'enseignement .

C.FOUGNIES-D.DOMPNIER-M.LAROCHE (" Compétence et sécurité" in Revue EPS n°290.2001: Proposent à travers l’activité escalade basée sur la vigilance, la confiance en l’autre et l’apprentissage en commun, de construire des conduites motrices originales associées aux habitudes sécuritaires.

J.A.LAGARRIGUE ("La sécurité par l'EPS".in  Revue EPS n°256.1995) : Affirme en s'appuyant sur les APPN que " Gagner en sécurité c'est gagner en motricité en augmentant son niveau de réalisation.. et c'est devenir actif dans la quête de repère pour agir".

 

 

 

En escalade nous insisterons sur  l'acquisition de connaissances sur le matériel essentielles à l'apprentissage de la sécurité en escalade, ainsi qu'à  l'acquisition des techniques comme moyen d'anticiper, de maîtriser et de s'adapter aux situations variables.

En lutte  ou en escalade , la différence de poids peut être source de dangers et d'accident nous constituerons des groupes en fonction du poids et de la taille des élèves  afin que chaque élève puisse pratiquer en toute sécurité.

 

 

M.ZUCKERMANN "Sensation seeking and sports. Personality and individual différences. Cité par D.DELIGNIERES in Actes Université d'été EPS .AEEPS.1983) : L'adoption de comportements risqués est déterminé par un besoin biologique de sensations apparaissant comme une dimension stable de la personnalité.

G.J.S.WILDE : Selon lui, il existe des facteurs de personnalité qui favorise les comportements risqués. Il précise que le risque préférentiel est plus élevé chez les jeunes et chez les femmes.

HANS : Plus l'écart entre les deux représentations ( risque préférentiel- risque perçu) est élevé , plus le risque est élevé .

P.GOIRAND ("L'apprentissage du risque: les enjeux de l'école moderne" in Sécurité et responsabilité dans l'enseignements des activités physiques et sportives. AEEPS. 1998) : Constate à propos des programmes en gymnastique que "la prise de risque n'est pas traitée comme un enjeu d'enseignement .  On y parle de sécurité et des conditions à respecter pour que les élèves ne soient pas en danger. C'est encore une conception défensive assimilant risque et danger".