PRISE DE CONSCIENCE        Retour 

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Le Petit ROBERT : Conscience = "connaissance immédiate de sa propre activité psychique". 

 

 

M.PIERON : Évoque un conte de l'Inde "un jour, rencontrant un mille patte lui demanda comment il s'y prenait pour marchait. Le mille patte voulant lui donner une explication porta son attention sur cette conduite automatique et ne réussit plus à avancer."

P.MEIRIEU (1985) : "L'élève apprend mieux à partir du moment ou il a identifié les mécanismes qui mènent à la réussite."

HUSSERL : "La conscience est intentionnalité."

H.BERGSON : "Toute conscience signifie choix."    

J.BRUNER : "Apprendre, c'est prendre conscience."

 

 

 

L'EPS au collège (ARRETE du 18 Juin 1996)  : Mise en oeuvre du programme en EPS : "Il existe en éducation physique et sportive des interventions pédagogiques particulières :... Ce sont des exercices de prise de conscience des fonctions sensorielles (musculaires, articulaires, perceptives), de renforcement musculaire, de renforcement de la fonction cardio-respiratoire, de relaxation et d'intériorisation sensorielles, d'assouplissement, d'adresse et d'équilibre, de sécurité active (secourisme) et passive (conditions matérielles)".  

Programmes 6ème (ARRÊTE du 18 Juin 1996): Connaissances et compétences générales : "identifier le but, le résultat et les principaux critères de réussite de l'action motrice."                                

Programmes 5ème/4ème (BO n°1 du 13 Février 1997) : "L'élève est impliqué dans les procédures de compréhension de ses actions, notamment celles relatives à la connaissance des résultats et à leur évaluation.

Programmes 3ème (BO n°10 du 15 Octobre 1998): Le programme  de la classe de 3ème  favorise chez l'élève un engagement de plus en plus réfléchi dans ses apprentissages.

Théories  COGNITIVES : Considèrent le sujet comme un système de traitement de l'information qui élabore des représentations, manipule, stocke et utilise des connaissances selon un mode computationnel. Procédures d'aménagement des conditions de pratique et manipulation des informations avant et après le mouvement (connaissance du résultat - connaissance de la performance- bio feed-back -présentation de modèle).

Théorie du SCHÉMA : Le mouvement est conçu comme représenté mentalement et fonctionne comme un ensemble de faits reliés par des relations. L'objet varie en fonction du niveau d'habileté : 1) Chez les débutants les repères opèrent essentiellement lors de la première phase d'apprentissage par l'intermédiaire du but. L'action se déclenche, finalisée par le but perçu qui est un but représenté. 2) Les experts se représentent les propriétés des résultats obtenus et les moyens mis en œuvre pour y parvenir. Place importante aux représentations pendant l'action

P.M.FITTS (1964) : Le premier stade de l'apprentissage est le stade cognitif pour insister sur l'importance de la compréhension.

J.ADAMS (1971) : La première étape de l'apprentissage est l'étape verbale qui aide à organiser le plan d'action.

J.PIAGET ( "Réussir et comprendre".1974) : montre que les enfants sont capables de réussir sans  conceptualiser ce qu'il font. Évolution avec l'age :Réussite et compréhension séparés à progressivement simultanés et enfin ,la compréhension se libère de l'action pour la diriger. 

J.PIAGET ( "Réussir et comprendre".1974) :"Prendre conscience, c'est à la fois réussir dans la tâche et comprendre les mécanismes de réussite. La verbalisation étant le critère opérationnel des prises de conscience." Pour lui, la réussite d'une tâche n'est signifie pas nécessairement qu'il y a eu  un apprentissage . Ce n'est vrai que si l'apprenant a compris pourquoi il a réussit la tâche.

L.S.VYGOTSKY : Montre l'importance du langage qui permet " la coordination mentale des buts et des moyens".

B.INHELDER : Le statut de l'action évolue avec l'âge : d'abord essai erreur, puis action pour comprendre, puis action pour vérifier l'adéquation avec la solution mentale. Donc l'anticipation devient possible. Ceci d'autant plus que la conceptualisation est élaborée.

J.F.CHATILLON ("Problèmes théoriques posés par l'analyse des conduites sensori-motrices complexes"in Psychopédagogie des APS.1985) : Pour la psychologie cognitive on parle d'anticipation de l'action lorsque l'analyse de la conduite montre que l'individu en prépare mentalement l'exécution.

 E.BUSSMAN (1946) : A démontré que les conduites organisées représentativement sont transférables et généralisables alors que les conduites organisées sans l'intervention des systèmes représentatifs sont seulement transférables. Une conduite est anticipée si et seulement si elle est régulée représentativement.

L.S.VYGOSTKY : Insiste sur l'importance du rôle du langage dans la coordination des buts et des moyens.

J.BRUNER ( "Le développement de l'enfant. Savoir faire. Savoir dire". 1983): Dialectique du dire et du faire qui constitue une unité fonctionnelle  indissociable.

J.MEARD et S.BERTONE ("L'autonomie de l'élève et l'intégration des règles en EPS" .1998) : La réflexion sur l'action et la méta cognition suppose que le sujet ait une conscience réfléchie de ce qu'il fait et pourquoi il le fait. Or, pour parvenir  à une autonomie,  l'intervention intentionnelle du sujet paraît obligatoire.

M.DURAND et Coll (AFRAPS. 1993) : La méta cognition est un facteur de grande influence sur la réussite scolaire.

M.REUCHLIN ( "Psychologie". 1977) : La prise de conscience est elle même une conduite :il faut agir,et agir d'une certaine façon, pour prendre conscience des raisons qui font que les actes que l'on accomplit ont l'effet que l'on constate. C'est une conduite en interaction avec les autres : on n'agir plus de la même façon avant et après une prise de conscience.

M.DERRIDER : L’apprentissage intentionnel suppose trois conditions : l'élève sait qu'il apprend, sait pourquoi il apprend, sait comment il apprend.

P.VERMERSH : S'oppose à la théorie selon laquelle soit un sujet verbalise et est donc conscient de ce qu'il fait, soit il ne verbalise pas et n'est donc pas conscient de ce qu'il fait. Le présupposé est que la verbalisation exhibe non pas la conscience mais la conscience réfléchie. Il s'agit donc de mettre en œuvre des méthodes d'aide à l'explicitation visant à créer les conditions d'un réfléchissement vécu.

 

 

 

 

 

 

 S.BRAU -ANTHONY( "Comment donner du sens aux apprentissages" in Revue EPS n°232. 1991) : En basket avec une classe de seconde, propose de confronter l'élève au problème fondamental de l'APS, ce qui permet à l'élève de produire des solutions sous formes de stratégie d'action ( tâche en 2 contre 1 plus 1).Les élèves verbalisent sur les difficultés rencontrées et sur les solutions trouvées. 

M.ROLLAND( "Comprendre et optimiser ses possibilités aérobies" in Revue EPS n°293. 2002) : Montre que la réalisation de la meilleure performance en course de durée avec des lycéens, ne prend sens que si l'enseignant s'appuie sur une démarche visant  à faire émerger un ensemble de questions. Les réponses permettent de déterminer des contenus qui sont censées aider les élèves à prendre conscience de la nécessité de rechercher le meilleur rendement de leurs possibilités aérobies.      

 

 

 

Théories ÉCOLOGIQUES  : Postulent l'existence d'un couplage direct entre la perception et l'action .Procédures d'aménagement du milieu pour une relation circulaire perception et action. 

JP.FAMOSE-J.VIVES-A.HEBRARD et M.DURAND (1979): Expérience en ski dont le but pour les enfants était de suivre la trace bleue inscrite sur la neige. Les auteurs observent une réorganisation du comportement : de pas tournants vers pivotement des deux skis. Ceci confirme l'apprentissage comme processus vertical, qualitatif et discontinu. Une pédagogie basée sur la recherche autonome de la solution motrice est plus  efficace que  la démonstration.                                      

D.DELIGNIERES (in Actes Université d'été EPS.AEEPS.1993): La verbalisation constitue le passage de la prise de conscience (attention volontaire sur certains aspects de l'activité) à la  prise de connaissance (formulation du contenu de la conscience)... Les processus (opérations internes) ne sont pas  conscientisables. À l'inverse  les procédures (indissociable de la tâche) sont partiellement conscientisables... Mais, le plus souvent la  prise de conscience est  liée aux intentions (buts), car les moyens sont largement automatisés.

D.KELLER – M.C.HENNEMAN et J.ALEGRIA (1979. cité par D.DELIGNIERES in Actes Université d'été EPS.AEEPS.1993): L'observation de gardiens de but lors d'un tir au penalty, montre que des procédures efficaces peuvent se dérouler totalement à l'insu du sujet. 

G.COGERINO (1995) : La valorisation du pole cognitif, de la construction rationnelle des apprentissages masquent  peut-être cette nécessité de considérer l' individu au plan de  ses aptitudes et motivations.

VOM HOFE : La pression temporelle limite les possibilités de rationalisation de l'acte. Elle affecte la prise conscience car le traitement s'effectue  à un niveau infra conscient.

C.GEORGES ("Interactions entre les connaissances déclaratives et procédurales. in "Les automatismes cognitifs" P.PERRUCHET.1989 cité par D.DELIGNIERES in Actes Université d'été EPS.AEEPS 1993 ) : Parle de"déficiences lexicales" .Tout le contenu de la conscience ne pas être traduit sous forme  verbale.

C.GEORGE (1985) : " Pour toute action, il y a un certain nombre d'informations qui interviennent dans les programmes sans pour autant être introduites dans le champ de la conscience. Et celles qui sont perçues consciemment ne sont pas toujours verbalisables "

C.GEORGE (1983) : Il existe des apprentissages incidents et la prise de conscience ne suffit  pas à induire une amélioration de la performance.

FAYOL et MONTEIL (1994): Pensent que la prise de conscience n'est pas suffisante aux progrès car les sujets ne savent pas souvent  utiliser une procédure( être stratégique). Pensent en outre, que les stratégies sont peu  utilisées et que la non utilisation des stratégies acquises peut-être expliquée par le fait que les sujets n'en perçoivent pas l’intérêt.

 

 

 

 

 

 

 

 

La verbalisation permet d'expliciter l'intention qui oriente l'action. Il faut donc moduler cette intention pour mieux orienter.  Mais toute intentionnalité n'est pas consciente, ex: l'activité automatique inconsciente du maintien de l'équilibre à vélo.

Utiliser des subterfuges de contrastes car la prise de conscience de la réussite est importante.