G.AUZELOUX : "La pédagogie différenciée est une
démarche qui consiste à mettre en œuvre un ensemble diversifié de moyens
et de procédures d'enseignement et d'apprentissage pour permettre à des
élèves d'âge, d'aptitudes, de compétences, aux savoirs hétérogènes
d'atteindre par des voies différentes des objectifs communs".
L.LEGRAND ("La différenciation
pédagogique". 1986) : Le terme de pédagogie différenciée veut désigner un effort
de diversification méthodologique susceptible de répondre à la diversité
des élèves.
F.DANVERS ("700 mots-clefs pour l’éducation". 1992)
: Différencier un enseignement, c’est
offrir des projets différents, des objectifs appropriés et des itinéraires
diversifiés à des sujets les plus divers, pour leur permettre l’accès à
l’autonomie intellectuelle. |
GROUCHO MARX : "Si je devais
recommencer ma vie, je ferais les mêmes erreurs... mais plus
tôt".
P.MEIRIEU (" Enseigner, scénario pour un métier
nouveau" 1989) : "Différencier, c'est avoir le souci de la
personne sans renoncer à celui de la collectivité".
P.MEIRIEU (1988) : "Différencier, c'est
mettre les enfants dans la capacité de découvrir comment ils s'y prennent
quand ils réussissent et non pas quand il échouent".
P.MEIRIEU ("Aprendre oui, ...mais comment".
1987) : "Malgré les apparences, la différenciation ne
soulève pas des montagnes".
L.LEGRAND ("La différenciation pédagogique"
1986) : "Le premier moment de toute différenciation
réside dans la connaissance des populations à enseigner"
G.AVANZINI (1988 in Cahiers pédagogiques)
: "Le rêve impossible de la classe homogène est à
l'origine de la pédagogie différenciée".
A.De PERETTI ("Pour une école plurielle".1987)
: "Découvrir pour chaque pied la pantoufle de vair, c'est
symboliquement fournir à chacun, dans un environnement variable
démesurément, l'évolution qui transformait une servante en
princesse".
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Loi d'Orientation sur l'éducation
(10 Juillet 1989 .BO spécial
n°4 du 31 Août 1989) :"Pour assurer
l'égalité et la réussite des élèves, l'enseignement est adapté à leur
diversité par une continuité éducative au cours de chaque cycle et tout au
long de la scolarité".
Nouveau Contrat pour
l'Ecole. (BO
n°25 du 23 Juin 1994) : "Accueillir et promouvoir la diversité
: L'égalité des chances suppose le
respect des différences.. Les problèmes des élèves, leurs demandes, leurs
rythmes, leurs attentes, leurs besoins ne sont pas les mêmes. Le moule
unique n'est donc pas la bonne réponse. C'est pourquoi les voies
proposées, les réponses pédagogiques, doivent être mieux adaptées et plus
respectueuses de cette diversité". Des parcours diversifiés au collège :
A partir de la classe de
5ème, une nouvelle organisation du collège offre aux élèves la possibilité
de parcours diversifiés. Ces parcours doivent permettre la prise en compte
des souhaits et des aptitudes des élèves dans les enseignements qui les
valorisent. Pour les élèves qui ne pourraient tirer pleinement profit de
ces formes de diversification, le collège peut proposer des dispositifs
pédagogiques différenciés".
Mission du professeur
(BO n° 22 du 29 Mai 1997)
: Le service public
d'éducation est "conçu et organisé en fonction des élèves et des
étudiants. Il contribue à l'égalité des chances" (article 1er de la loi
d'orientation du 10 juillet 1989, RLR 501-0).
Mission du professeur
(BO n° 22 du 29 Mai 1997)
: " Pour chaque séquence le
professeur prévoit des démarches, situations variées favorables à
l’apprentissage, adaptées aux objectifs qu’il s’est fixés et à la
diversité de ses élèves."
Organisation
des enseignements du cycle central de collège (Arrêté du 14 Janvier 2002) :
"Article 4 - Dans le cadre de son projet d’établissement, chaque
collège utilise les moyens d’enseignement qui lui sont attribués pour
apporter des réponses adaptées à la diversité des élèves accueillis ou
organiser des travaux en groupes allégés, notamment en français et en
sciences et techniques (sciences de la vie et de la Terre, physique chimie
et technologie)".
Programmes
5éme/4éme( BO n°1 du 13 février 1997) : "La mixité doit être encouragée mais, sous peine de
produire l'inverse des résultats recherchés, elle ne peut être conduite
dans l'ignorance des différences. Dans la perspective d'une culture
commune, il convient d'en tenir compte dans le choix et la mise en oeuvre
des activités proposées. L'enseignant peut organiser le travail de la
classe par sous groupes ; selon les
besoins, il alterne les critères de niveau et d'affinité, en veillant à ce
qu'aucun élève ne soit exclu".
Programme
3éme (BO n°10 du 15 Octobre 1998)
: "La prise en compte de l'hétérogénéité des
niveaux atteint par les élèves - engendrée par la diversité des
expériences et des possibilités physiques - implique une différenciation
de la pédagogie, les contenus et les démarches d'enseignement doivent
aussi prendre en compte l'évolution physiologique, psychologique, sociale
et intellectuelle des adolescents, et particulièrement la différenciation
garçons et filles". " Nombre d'élèves sont en mesure de réaliser de façon autonome des
projets audacieux qui leur permettent d'évoluer aux limites de leurs
potentialités. L'enseignant contribuera à renforcer leur responsabilité
sur ce point, en établissant avec eux une relation contractuelle basée sur
le dialogue."
EPS en classe de seconde générale et technologique
(BO hors série n°6 du 29 Août
2002).: En classe de seconde,
les élèves sont issus d'établissements très divers. La nature des
activités physiques pratiquées antérieurement, la quantité de pratique
effective, l'expérience et les connaissances acquises, le niveau atteint,
les projets personnels sont autant de raisons de divergences entre les
élèves.
Programme des CAP-BEP
et bacs professionnels (B.O. n°39 du 24 octobre
2002") : La formation" suppose des temps
d'apprentissage longs pour que chacun(e) puisse réussir. Cette réussite
est notamment rendue possible par l'utilisation de formes et de méthodes
adaptées aux contextes particuliers, offrant des voies d'accès
différenciées aux compétences du programme."
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P.MEIRIEU (1988) : "Différencier, c'est
mettre les enfants dans la capacité de découvrir comment ils s'y prennent
quand ils réussissent et non pas quand il échouent"
L.LEGRAND ("La différenciation pédagogique". 1986)
: Le terme de pédagogie différenciée veut désigner un effort
de diversification méthodologique susceptible de répondre à la diversité
des élèves" ..." La pédagogie différenciée doit, à partir d'objectifs
communs, adapter ses méthodes et le cursus à la réalité des élèves
enseignés".
A.De PERETTI ("Esquisse d'un fondement théorique
de la différenciation pédagogique". 1983) : "La pédagogie
différenciée est une méthodologie d'enseignement et non une pédagogie.
Face à des élèves très hétérogènes, il est indispensable de mettre en
œuvre une pédagogie à la fois variée, diversifiée, concertée et
compréhensive. Il doit y avoir une variété de réponses au moins égale à la
variété des attentes, sinon le système est élitiste. Chaque enseignant est
différent dans sa manière de faire et il reconnaît à l'autre le droit
d'avoir une méthode différente. La diversification est facteur de
réussite. Du bon sens, de la bonne entente sont des gages de réussite. Le
travail en équipe devient une obligation de service, l'enseignant ne peut
rester isolé. "
H.PRZESMYCKI ("Pédagogie
différenciée". 1991) : "La pédagogie différenciée met en
oeuvre un cadre souple où les apprentissages sont suffisamment explicités
et diversifiés pour que les élèves apprennent selon leurs propres
itinéraires d'appropriation de savoirs ou de savoir-faire".
M.ALTET ("Les pédagogies de l'apprentissage". 1998 )
: "Opter pour la différenciation pédagogique, c'est choisir de
mettre en place des structures variées, souples. C'est instaurer une
"dynamique", des structures d'aide au travail personnel de l'élève"....
Ainsi, passer de l'enseignement différencié à l'apprentissage différencié,
c'est bien ce qui place la différenciation au coeur des pédagogies de
l'apprentissage".
P.BOURDIEU et J.C.PASSERON ("Les
héritiers".1964) : Leurs travaux ont fait émerger la notion de
" privilège culturel " : les élèves les plus favorisés héritent d’un
patrimoine de savoirs, savoir faire et savoir dire. L’égalité devant les
examens n’est donc que formelle et l’école travaille à reproduire, en les
légitimant les hiérarchies sociales.
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V.LAMOTTE ("Une EPS pour tous les élèves" in
Revue EPS n°252. 1995) : Propose une approche
des activités athlétiques articulant la logique de l'activité et la
logique de l'élève "afin de tenir compte de tous les élèves" et de
"proposer ainsi des contenus et des évaluations différenciées".
S.MORTH ("Vitesse, relation théorie pratique"
in Revue EPS n°274. 1998) : Propose en course de vitesse,
une différenciation pédagogique par une charge de travail (distance)
individuelle et un effort (durée et intensité) identique pour tous, sur la
base d'un travail anaérobie alactique. Les élèves sont impliqués dans des
défis (dissonance cognitive) qui permettent à tous de conserver une
probabilité de gagner, donc qui favorise le déclenchement de l'action.
D.DELPRAT et J.MOUTET ("Modes d'entrée dans l'activité" in
Revue EPS n°279. 1999) : Livrent un exemple de différenciation
pédagogique en football avec un niveau de quatrième de collège où
les publics sont très différents en fonction de la classe à laquelle les
élèves appartiennent. Les auteurs proposent une situation de référence
avec un règlement minimum," plate forme commune",ainsi que des
modes d'entrée différenciés et un type d'intervention adaptés à chaque
public concerné.
J.ANGST ("Force ou adresse que choisir ?".in Revue EPS
n°196.2002) : Propose d'aborder un cycle de base-ball avec une
classe de seconde à partir d'une organisation pédagogique qui permet aux
élèves de choisir : la méthode de travail correspondante au fonctionnement
de chacun mais aussi l'orientation dans la pratique en fonction des
ressources, aptitudes et goût de chaque élève. Ainsi sur un cycle de huit
séances, quatre séances font l'objet d'un travail généralisé suivi d'une
série de tests permettant aux élèves de se spécialiser dans l'une ou
l'autre des deux orientations possibles (force ou adresse) ; et quatre
séances ou l'élève se prend en charge pour réaliser de façon optimale la
situation de référence à partir du choix de leur
projet.
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Afin
d'agir sur une reconnaissance des différences de réussite plutôt que
sur les différences d'échec et de réussite ( P.GOIRAND), nous mettons en
place en sport collectif des équipes hétérogènes avec handicap pour
certains élèves. Chacun joue un rôle et possède un statut dans l'équipe
quelque soit son niveau.
Les variables didactiques sont définies par G.BROUSSEAU ("Théorie
des situations didactiques". 1998) comme "des éléments constitutifs
des situations d’enseignement identifiables sous formes de contraintes sur
lesquelles l’enseignant peut agir en en fixant les valeurs afin de
conduire l’élève vers un apprentissage donné" . Ces outils
pédagogiques vont nous permettre d'adapter les situations en fonction des
obstacles rencontrés par les élèves. En lutte , nous jouerons
successivement sur le degré d'opposition,sur les positions de départ
et sur l'organisation des groupes pour que chaque élève puisse combattre à
son niveau.
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J-P.MOULIN ("Evaluer de façon formative pour mieux
différencier : les gestes pédagogiques favorisant la construction d'un
apprentissage signifiant. Conférence à Sierre.Avril 1997) : Il
existe une volonté inconsciente chez l'enseignant de ne pas trop en savoir
sur les élèves car plus j'en sais, plus je suis forcé de différencier et
de mettre en place des démarches variées pour satisfaire aux besoins
de chacun d'eux.
J.C.MILNER ("De l'école". 1984)
: "L'école ne doit... rien céder sur les savoirs et s'en
tenir à eux : il faut pour cela qu'elle refuse de compter avec les
différences, qu'elle fasse comme si elles n'existaient pas".
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Le terme de
pédagogie différenciée fut introduite par L.LEGRAND en 1973.
A.GRISAY ("L'évolution des acquis cognitifs et socio affectifs des
élèves au cours des années de collège" in Dossier Education et formation
n° 88 .1997) : Montre, dans une étude sur les collèges
que, les élèves les
meilleurs et les plus "aisés" bénéficient d’un meilleur environnement
scolaire que les autres. Il y a moins d’indiscipline dans les collèges et
les classes où ils sont majoritaires, on y passe plus de temps à
travailler en classe, les enseignants y sont moins souvent en retard ou
absents, les règles sanctionnant des comportements nuisibles à
l’apprentissage sont plus précises et mieux connues des élèves, la qualité
de la vie au collège est meilleure.
(in " Etat de l’école". 1997) : En
1996, parmi les jeunes de 20 à 21 ans, 51% des enfants d’ouvriers, mais
88% des enfants de cadres, de chefs d’entreprise ou d’enseignants, sont
titulaires d’un baccalauréat.
P.MERLE (1996) : Selon l'auteur, un 100 étudiants, 30% sont
d’origine aisée et ce pourcentage est stable depuis 10 ans. Ce pourcentage
est de 35% parmi les étudiants de 3me cycle, près de 50% pour les écoles
d’ingénieurs.
M.EURIAT et C.THELOT (1995) : Notent que
dans les années 80, les jeunes d’origine ouvrière ou employée avaient 23
fois moins de chances que les autres d’entrer dans une des quatre grandes
écoles (X, ENA, ENS, HEC)
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