LE Petit
ROBERT : 1) Du point de vue philosophique :
Relation d'un acte au motif qui l'explique ou le
justifie.
2) Du point de vue psychologique : Actions des forces (conscientes
ou inconscientes) qui déterminent le comportement (sans aucune
considération morale).
J.NUTTIN
( "Théorie
de la motivation humaine" 1985) : la motivation est l’aspect
dynamique et directionnel du comportement.
R.VIAU ("
La
motivation en contexte scolaire".1994) : "la motivation en contexte scolaire
est un état dynamique qui a ses origines dans les perceptions qu’un élève
a de lui même et de son environnement et qui l’incitent à choisir une
activité, à s’y engager et à persévérer dans son accomplissement afin
d’atteindre un but."
D.BARBEAU (" Les
sources de la motivation scolaire" in Actes du 13° de l'AQPC. Les
collèges, une voie essentielle de développement.1993)
: " Un état qui prend
son origine dans les perceptions et les conceptions qu'un élève a de
lui-même et de son environnement et qui l'incite à s'engager, à participer
et à persister dans une tâche scolaire".
O.REBOUL( "Qu'est ce
qu'apprendre ". 1980) :" La motivation est
une transaction entre la demande spontanée de l'élève et les exigences de
l'enseignement"
|
JJ.ROUSSEAU
("Emile.1762) :"Donnez à l'enfant le désir d'apprendre et...
toute méthode sera bonne pour lui".
J.G.NICHOLLS : "Nous ne pourrons jamais avoir
l'égalité devant la réussite mais nous devrions avoir l'égalité devant la
motivation"
L.HOLTZ :"Les aptitudes sont ce que vous pouvez
faire. La motivation détermine ce que vous faites. Votre attitude
détermine votre degré de
réussite"
|
Mission du professeur (BO
n°22 du 29 Mai 1997) : "Communiquer l'envie
d'apprendre, favoriser la participation active des élèves, obtenir leur
adhésion aux règles collectives, être garant du bon ordre et d'un climat
propice à un travail efficace".
L'EPS au
collège (ARRETE du 18 Juin 1996) : "La
mise à l'épreuve de l'élève lors de l'affrontement des obstacles du milieu
physique ou de l'interaction motrice avec autrui, déclenche de profondes
émotions qui peuvent devenir des stimulants favorables à la
motivation et au progrès".
Programmes 5éme/4éme
(BO n°1 du 13 Février 1997): " Des décalages de
représentations et de mobiles peuvent se creuser selon les appartenances
sociales et les différences d'age et de sexe"..."L'enseignant veille
à l'engagement personnel des
élèves et du plaisir qu'ils en éprouvent."
|
R.VIAU ("La motivation : condition
essentielle de la réussite" in Eduquer et former.2001) : Résume les diverses théories
explicatives des sources de la motivation. Ainsi, pour SKINNER (1969),
elles résident dans la notion de renforcement. Un élève est alors démotivé
par suite d'un manque d'encouragements de l'enseignant ou par des
punitions corporelles ou psychologiques. A l'inverse pour les humanistes
comme C.ROGERS, elles ne résident pas dans des phénomènes extérieurs aux
élèves, mais dans leur besoin intrinsèque d'apprendre et de s'épanouir en
tant qu'être humain. Un élève est alors démotivé parce qu'il n'a pas
l'occasion de combler ses besoins et de s'actualiser en tant qu'apprenant.
De nos jours, sous l'influence des approches cognitiviste et socio
cognitiviste, les chercheurs ont mis un terme au débat en situant la
motivation dans la relation entre la personne et son environnement. Les
diverses théories convergent vers la même idée: la motivation prend son
origine dans les perceptions et les attentes d'une personne à l'égard
d'elle-même et des événements qui lui arrivent. (cf. R.J.VALLERAND
et E.E.THILL"Introduction à la psychologie de la motivation.
1993)
A.MUCCHIELLI ("Les motivations". 1981)
: Présente un inventaire des différentes théories
de la motivation . 1) Les conceptions innéistes : FREUD ( la
pulsion de vie (éros) et la pulsion de mort (thanatos)) .MASLOW ( théorie
des niveaux hiérarchiques des besoins). 2) La conception
situationniste, approche sociologique qui postule que l'homme
est déterminé à agir par l'ensemble des contraintes externes ( matérielles
ou issues des normes sociales) qui s'exercent sur lui..3) Les
conceptions empiriques pour lesquelles dès la naissance des
traces affectives indélébiles laissées par les situations rencontrées
,orientent la perception du monde, les attitudes et les réactions de tout
individu. 4) La conception interactionniste postule que la
motivation naît de l'interaction d'un sujet et de son environnement.
C.GEORGE ("Apprendre par l'action".
1983) : Il
existe deux sources de motivation : celle liée au désir ( attentes) et
celle liée au besoin (état de déséquilibre organique).
M.DURAND ("L'apprentissage moteur :
rôle des représentations". 1991) : Il existe deux orientations dans la
motivation d'accomplissement dont dépend la motivation des élèves : 1)
vers un but de maîtrise (apprentissage = finalité - évaluation/progrès -
résultats/efforts) 2) vers un but de compétition (apprentissage = moyen -
évaluation/autres - résultats/niveau d'habileté).
M.DURAND
("L'enfant et le sport" .1988) : Il existe trois types de
motivation : accomplissement, amusement et plaisir, besoin
d'affiliation.
D.E.BERLYNE ("Conflict, arousal and
curiosity" 1960.in M.DURAND "L'enfant et le sport". 1987
:Il existe
quatre sources de discrépance donc d'activation (Théorie de la
dissonance cognitive) : Nouveauté- Surprise- Complexité- Conflit ou
incertitude... L'activation s'accompagne d'émotions, de sensations dont la
tonalité change en fonction de la quantité de dissonance et du
niveau d'activation. Il existerait une zone optimale en deçà de laquelle
le plaisir n'est pas très intense.
J.G.NICHOLLS (1989)
: Parle de but
auto- référencé ou orienté vers la tâche et de but socio- référencé ou
orienté vers l'ego (battre l'autre).
J.P FAMOSE et SARRAZIN
(1991) :
Montrent que ces deux buts (de maîtrise et de compétition) se
reflètent dans le choix de pratique. La pratique d'une APS compétitive
augmente l'orientation vers un but de compétition.
C.AMES et AMES
(1984) : Le
climat motivationnel crée l'une ou l'autre de ces orientations( vers la
maîtrise ou vers la compétition). Un climat de maîtrise valorise effort,
progrès, et challenge personnel, alors que un climat de performance
privilégie la comparaison sociale.
C.AMES (1992): Démontre que les élèves démotivés
n'ont que des buts de performance, c'est-à-dire qu'ils accomplissent une
activité pour obtenir une note élevée, la reconnaissance de leur
professeur et non pour acquérir de nouvelles connaissances.
C.AMES (1992) : Met en évidence quatre moyens pour
passer d'une motivation extrinsèque à une motivation intrinsèque : 1) But
adapté au niveau des élèves et réalisable à court terme ; 2) Contenu varié
et représentant un enjeu personnel ; 3) Responsabilités par rapport aux
autres ; 4) Capacité à l'auto organisation et l'auto évaluation.
L.E.DECI et
R.M.RYAN ("Intrinsic motivation and self- determination in human
behavior".
1985)
: Ont
montré que la motivation intrinsèque (comportements motivés par l'intérêt
et le plaisir que le sujet trouve dans l'activité) est totalement
autodéterminée, alors que la motivation extrinsèque (action dans
l'intention d'obtenir une conséquence qui se trouve en dehors de
l'activité même) est vécue comme une contrainte.
L.FESTINGER ("A theory of cognitive
dissonance". 1957) : Il y a dissonance
lorsqu'un individu doit choisir entre des attitudes ou des comportements
contradictoires. On peut éliminer cette dissonance en
réduisant l'importance de la croyance contradictoire, en acquérant la
nouvelle croyance qui change l'équilibre ou en enlevant l'attitude ou le
comportement contradictoire.
B.WEINER ("Achievement motivation and
attribution theory" 1974) : La théorie de l'attribution causale
met en évidence quatre causes (Effort - Compétence - Hasard - Difficulté)
caractérisés par trois dimensions (Interne/Externe - Stable/Instable-
Contrôlable/Non contrôlable) expliquant le résultat.
M.DURAND ("L'enfant et le sport
".1987) : Ces
attributions varient selon les individus et les caractéristiques de la
tâche, elles dépendent surtout du résultat. Les chercheurs se sont aperçus
qu'un individu n'interprète pas de la même façon les résultat d'une action
: il existe une tendance généralisée à faire des attributions internes en
cas de succès et des attributions externes en cas d'échecs... On considère
généralement qu'il s'agit d'un biais motivationnel ayant pour fonction non
d'interpréter objectivement la situation, mais de préserver l'estime de
soi ou la motivation du sujet.
J.G.NICHOLLS (1978. in M.DURAND
"L'enfant et le sport" 1987) : A partir de 12 ans l'enfant a un
système d'attribution identique à l'adulte, donc peut se sentir
incompétent en cas d'échec. Répercussions émotionnelles importantes.
G.C.ROBERTS (1984 in
M.DURAND "L'enfant et le sport". 1987) : Ce système
d'attribution identique à l'adulte expliquerait l'abandon des pratiques
sportives à l'adolescence.
M.V.COVINGTON et C.L.OMELICH
(1979)
: Ont montré que
enfants et enseignants n'ont pas la même conception d'un bon élève. Pour
l'élève, c'est celui qui obtient de bons résultats sans beaucoup d'effort,
pour l'enseignant, c'est celui qui a des compétences limitées mais qui est
travailleur. Ce système d'attribution entraîne des conflits
pédagogiques.
F.ROBAYE (in "Psychologie". M.REUCHLIN
1977)
: Un niveau
d'aspiration bas dans une situation d'épreuves constitue un mécanisme de
défense du moi contre l'échec. Le niveau d'aspiration augmente en cas de
réussite et diminue en cas d'échec.
G.C.ROBERTS (EPS interroge des
chercheurs en psychologie du sport in Revue EPS
n°280.1999) :
Un climat de maîtrise est plus à même de générer des comportements
propices à la réussite.
J.P.CALLEDE (in
"Le sport. Le loisir. Les
jeunes". 1977) : Les travaux en sociologie montrent que
les élèves en échec privilégient les pratiques centrées sur le court
terme, l'ambiance de groupe et la distraction, alors que les élèves en
réussite privilégient la compétition le perfectionnement technique et le
projet à long terme.
G.S.PARIS et J.C.TURNER
(1994) : Une
activité motivante doit au moins offrir aux élèves un défi à relever, leur
permettre de faire des choix et favoriser la collaboration entre eux.
J.MEARD et S.BERTONE ( "L'autonomie de
l'élève et l'intégration de l'élève en EP". 1998)
: Une enquête
de la Direction de l'évaluation et la prospective (DEP), réalisée entre
1991 et 1993 auprès d'un échantillon représentatif de jeunes enseignants
de collèges, lycées et lycées professionnels montre que la préoccupation
majeure après la réussite au concours de recrutement est
d'intéresser les élèves les moins motivés.
J.W.ATKINSON (1964)
: Les
apprentissages s’inscrivent dans la classe des comportements
d’accomplissement dont l’enjeu est l’acquisition de
compétence.
A.BANDURA (Théorie de l’apprentissage
social 1971-77) : Montre que lorsque l’individu est persuadé de son incapacité, il se
détourne de la tache et se désengage.
O.REBOUL("Qu'est ce qu'apprendre?".
1980) :
A relevé
quatorze motivations, chacune étant spécifique. Les sept premières
sont intrinsèques à l'enseignement et sont du domaine de l'intéressé : 1)
Le souci du métier. 2) La crainte du châtiment. 3) L'espoir d'une
récompense. 4) L'émulation. 5) L'imitation. 6) L'identification au maître.
7) L'intérêt vital. Les sept dernières sont intrinsèques à l'acte
d'apprendre et sont du domaine de l'intéressant : 8) La curiosité. 9) La
difficulté vaincue. 10) Le besoin de grandir. 11) Le plaisir ludique. 12)
L'intérêt pour la matière étudiée. 13) La joie de créer une oeuvre. 14) La
coopération.
JP.CHANGEUX ("L'homme neuronal". 1983) : Précise
que l'hypothalamus est le centre du plaisir et des motivations et que
c'est non des mots mais uniquement de l'action que
peut naître la
motivation.
P.C.BRUNEL et D.C.TREASURE (1998) : Montrent que lorsque
l'environnement de la classe favorise l'adoption d'un but
d'implication dans la tache, le travail semble plus important que la
simple mémorisation. Les erreurs font partie du processus d'apprentissage
et les efforts se trouvent valorisés. En revanche, lorsque l'environnement
de la classe favorise l'adoption d'un but d'implication de l'ego, , le
soi, dans la relation à autrui devient saillant, l'enseignant compare
fréquemment les élèves entre eux et l'importance des notes et des
évaluations est mis en avant. La connaissance de la manière dont les
autres perçoivent leur compétence semble être un élément centrai dans le
choix de la quantité d'effort à déployer.
P.C.BRUNEL ("Influences du
climat motivationnel sur les cognitions sociales ; conséquences sur
l'amotivation" in Congrés International de la SFPS- INSEP
2000) : Conclut à partir de
l'analyse de différentes études que "le climat motivationnel joue un
rôle important dans le processus d'amotivation. C'est pourquoi
l'enseignant doit privilégier un climat de maîtrise afin que ses
élèves se perçoivent comme compétents et tendent vers une plus
grande motivation autodéterminée. Il semble que la perception d'un climat
de maîtrise améliore le contrôle volitionnel, notamment le contrôle
attentionnel. Les individus devraient donc obtenir de meilleurs résultats
en classe puisque ils sont focalisés sur l'activité elle-même et non pas
sur ses aspects externes. Les élèves tendent à s'engager dans un
apprentissage auto-régulé et de ce fait à persister davantage dans
les tâches d'apprentissage."
D.BARBEAU ( "Analyse de déterminants et
d'indicateurs de la motivation scolaire d'élèves du collégial".
1994)
: Défini cinq
grandes variables jouant un rôle important dans la motivation
scolaire :1) la perception de sa compétence à acquérir et à utiliser
des connaissances. 2) la perception de l'importance de la tâche à
accomplir. 3) la perception de la contrôlabilité de la tâche à réaliser.
4)l'engagement cognitif. 5) la participation dans ses
études.
R.VIAU ("Des conditions à respecter pour susciter
la motivation des élèves" in Revue Correspondance n°3 Vol 5. 2000)
: Défini "quatre facteurs influençant la dynamique
motivationnelle des élèves en classe : les activités d'apprentissage,
l'évaluation que l'enseignant propose, les récompenses et les sanctions
qu'il utilise et l'enseignant lui-même (passion pour sa matière et respect
des élèves). Parmi les activités d'apprentissage en Français, l'auteur
dégage dix conditions pour susciter la motivation des élèves : 1) Être
signifiante, aux yeux de l'élève. 2) Être diversifiée et s'intégrer aux
autres activités. 3) Représenter un défi pour l'élève (ni trop facile ni
trop difficile).4) Être authentique (mener à une réalisation). 5) Exiger
un engagement cognitif de l'élève. 6) Responsabiliser l'élève en lui
permettant de faire des choix. 7) Permettre à l'élève d'interagir et de
collaborer avec les autres. 8) Avoir un caractère interdisciplinaire. 9)
Comporter des consignes claires. 10) Se dérouler sur une période de temps
suffisante.
M.C.WANG- G.D.HAERTEL et
H.J.WALBERG ("Toward a knowledge base for school
learning". 1993 in Review of Educational
Research) : Leur analyse de plus de 260 textes scientifiques,
les amène à conclure que la motivation, tout comme des stratégies
d’apprentissage efficaces, font partie des sept éléments les plus
importants à considérer pour expliquer le succès scolaire. Pour apprendre,
il faut donc pouvoir, c’est-à-dire avoir de bonnes stratégies et il faut
vouloir, c’est-à-dire être motivé.
J.CONNEL et R.RYAN : Montrent combien il est important d’encourager les besoins
d’autonomie et d’autodétermination des élèves. En d’autres termes, les
auteurs montrent que la motivation d’apprendre des élèves est plus forte
quand les enseignants leur donnent l’occasion de prendre des décisions et
d’exercer un contrôle sur leur processus d’apprentissage.
|
M.DELGA
-MP.FLAMBARD-A.LE PELLEC -N.NOE-P.PINEAU ("La danse dans la
culture... physique" in Prétexte à l'EPS". CRDP Toulouse. Cahiers
Pédagogiques.1991) : Montrent que les élèves de LP et de
collège privilégient les pôles amusement/plaisir et le pôle affiliation en
danse. La danse est alors vécu comme une activité à forte valeur
conviviale. Par contre les élèves de lycée privilégient le pôle
accomplissement et le pôle réalisation de soi. La danse est alors vécue
comme une activité corporelle d'expression
artistique.
H.COUJOUR et C.KLEIN (" Parcours
d’endurance" in Revue EPS n°183-1983) : Proposent un
travail d’endurance sous forme de parcours avec émission de signaux
sonores et des repères visuels. Les résultats montrent une appropriation
par l’élève de sa balise repère, une visualisation de ses progrès ou de
ses régressions d’une séance à l’autre, une sollicitation de l’attention
par des signaux répétés, une dynamique collective et une réduction de la
situation d’échec pour les plus faibles.
J.L.GOUJU ("Didactique et
motivation" in Revue EPS n°241.1993) : Montre en course longue
que la prise en compte de la motivation où des motifs d'apprendre devient
un préalable pas seulement pour le mode d'entrée dans l'APS, mais
également pour le maintien des élèves en activités. Il s'appuie sur les
quatre sources de dissonance de BERLYNE pour faire entrer en action des
élèves, qui ont une représentation négative de la course d’endurance
(durée- effort- fatigue- douleur). Nouveauté/surprise : Test 30/30-
Défi ou conflit : jeu de relais par équipe homogène pour une durée de 15 à
20'- Complexité : alternance d'intensité.
F.TAIANA ("Les
situations défis" in Revue EPS n°244. 1993) : Propose en football
des situations basées sur l'effectif réduit et le défi. Les élèves ne
peuvent pas refuser le défi lancé et ont le choix de la largeur du couloir
utilisée comme variable didactique car modifie le rapport de force.
Le jeu réduit défi permet une participation et une motivation plus grande
car les élèves touchent plus souvent la balle et peuvent se rencontrer
quelque soit le niveau sans que le rapport de force soit trop
déséquilibré. On observe, en
outre, l'apparition de
concertation pour décider de l'équipe à défier.
S.MORTH
("Vitesse, relation théorie
pratique" in Revue EPS n°274.1998) : Propose en course de
vitesse, une différenciation pédagogique par une charge de travail
(distance) individuelle et un effort (durée et intensité) identique pour
tous, sur la base d'un travail anaérobie alactique. Les élèves sont
impliqués dans des défis (dissonance cognitive) qui permettent à tous de
conserver une probabilité de gagner, donc qui favorise le déclenchement de
l'action.
J.FURET
("Flèches
polynésiennes : lancer un engin de sa fabrication" in Revue EPS n° 290.
2001) : L’intention
de l’auteur est de proposer à des élèves de 6ème, une
alternative aux lancers traditionnels par le lancer de flèches
polynésiennes et de susciter chez l’apprenant un réel intérêt pour une
activité méconnue . Souvent confrontés à des problèmes liés à
l’encombrement du javelot par rapport à leur taille, aux actions motrices
mises en jeu, au temps de vol réduit, à des performances
peu encourageantes.
|
Nous abordons en
natation l'épreuve de longue durée par le biais du relais. Par équipe de
trois à six , les élèves ont pour but de réaliser la plus grande distance
possible en un temps donné. Nous additionnons les temps de chacun, libre
de partir quand ils veulent et de parcourir la distance qu'ils souhaitent
et peuvent réaliser. |
Encyclopédie
Universalis
: Un excès de
motivation entraîne des réactions émotives qui nuisent à l'action.
D.DELIGNIERES et C.GARSAULT
("Connaissances et compétences en EPS" in Revue EPS n°280.
1999) : Le didactisme des
années 80 a généré une centration sur les savoirs, les techniques, les
logiques internes. Il est nécessaire de réintroduire à l'école, les motifs
d'agir qui donnent du sens aux pratiques sociales."
S.HARTER
:
La
motivation intrinsèque diminue au cours de la scolarité.
A.M.RYAN et
CONNELL (1989)
: émettent
l'idée qu'un contrôle motivationnel externe ou de dépendance du sujet à
des récompenses extrinsèques, serait suivi d'un contrôle introjeté.
M.E.P.SELIGMAN
: Des expériences avec des chiens dans le
cadre d'une recherche sur le stress ont montré que le découragement et la
résignation ne sont pas liés à un trait de caractère mais résultent
d'apprentissage.
M.DURAND (in "
l'apprentissage moteur: rôle des représentations". 1991):
Existence de biais
motivationnels : échec attribué à des causes externes pour préserver son
sentiment de compétence.
M.V.COVINGTON
("Making the grade". 1992)
:
Constate que la
comparaison entre pairs et la compétition engendrée par l'évaluation
motive les plus forts, en revanche elles nuisent à la motivation des
élèves faibles et moyens.
D.J.STIPEK
("Motivation to learn". 1993): Montre que certains enseignants sont
portés inconsciemment à critiquer le plus souvent les élèves qu'ils
considèrent faibles et démotivés, les font asseoir loin d'eux, se
contentent de réponses inadéquates et manifestent de la pitié quand ils
échouent.
C.AMES : Pense que les récompenses peuvent avoir
un effet positif à court terme, mais qu'elles nuisent à la longue à la
motivation, car elles empêchent les élèves d'exprimer et de prendre des
risques dans leur apprentissage.
CSIKSZENTMIHALYI
1975 (in M.DURAND "L'enfant et le sport". 1987)
:Les enfants sont
naturellement enclins à entrer dans un état de "flow" ( centration quasi
exclusive sur les sensations corporelles) et en éprouvent du plaisir, mais
la pression éducative et sociale qui s'exerce sur eux les détourne
progressivement de l'amusement et de la découverte pour les orienter vers
une recherche du résultat et de l'efficacité.
J.BECKERS et P.STEGEN ("La motivation en contexte scolaire : points de
vue de parents et d'élèves..." in Puzzle, n° 3. 1997) : Selon
eux "L'expérience répétée de situations non contrôlables contribue à
construire lentement mais sûrement une conviction d'impuissance face au
devenir scolaire, pouvant mener à une attitude de "résignation acquise"
(quoi que je fasse, je n'arriverai à rien)." D'après eux, la valeur
de l'école, au fur et à mesure que l'élève grandit, est de plus en plus
utilitariste (pour obtenir un diplôme), et de moins en moins liée à
l'apprentissage, générant une désillusion inéluctable et destructrice chez
l'élève.
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L'originalité de
WEINER est de faire intervenir les émotions ou réactions émotives dans la
dynamique motivationnelle contrairement à VIAU qui ne reprend pas les
émotions comme déterminants de la motivation.
Les
béhavioristes, expliquaient la démotivation des élèves par les
renforcements externes, c'est à dire par le manque d'encouragement des
enseignants ou par les punitions corporelles ou psychologiques.
Aujourd'hui, sous l'influence de l'approche cognitiviste, les recherches
convergent toutes vers l'idée que la motivation prend son origine dans les
perceptions et les attentes du sujet et le contexte de formation (cf
notamment compétence
perçue).
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