LE Petit
ROBERT
: Caractère de ce qui est
mixte = 1) qui est formé de plusieurs, de deux éléments de
nature différente. 2) qui comprend des personnes des deux
sexes. |
A.PROST (1981)
: "De toutes les révolutions pédagogiques du siècle, la
mixité est l'une des plus profondes. Elle oppose l'école de notre temps à
celle des siècles précédents. Et pourtant, elle s'est effectuée sans même
que l'on y prête attention".
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Mission du professeur.
(BO n°22 du 29 Mai 1997)
:" Le professeur agit
avec équité envers les élèves."
A l'école, au collège et au lycée : de la mixité à
l'égalité (BO n°10 du 2 Novembre 2000) :
Propose des pistes de
débat et de travail autour de situations de la vie scolaire puisées dans
la réalité quotidienne des établissements scolaires, dans lesquelles
peuvent se manifester des comportements stéréotypés et discriminatoires à
l'encontre des filles et des garçons.
A l'école, au collège et au lycée : de la mixité à
l'égalité (BO n°10 de 2 Novembre 2000) : Du côté des programmes,
l'éducation civique doit prendre en compte la question de l'égalité des
sexes et du sexisme. Mais ce n'est pas suffisant : l'ensemble des
disciplines qui font l'objet d'un enseignement doivent s'interroger sur la
place qui est faite aux femmes dans les savoirs qui sont
transmis.
Programmes
5émé/4éme (BO n°1 du 13 Février 1997) :"
La mixité doit être encouragée mais
elle ne peut être conduite dans l'ignorance des différences sous peine de
produire l'inverse des résultats recherchés."
EPS en classe de seconde générale et
technologique
(BO hors
série n°6 du 29 août 2002)
: "Lors de la
programmation, l'équipe pédagogique portera une attention particulière à
la recherche d'une participation maximale des lycéennes aux enseignements.
Compte tenu de la spécificité de la discipline et des
différences qui peuvent exister entre les filles et les garçons, il
conviendra de moduler l'évaluation
en construisant , par exemple, des barèmes
différents pour les uns et les autres" .
Programme CAP, les BEP et les baccalauréats
professionnels (B.O. n°39 du 24 octobre 2002) :"Lors
des évaluations, l'enseignant veille à garantir une équité entre les
filles et les garçons pour annuler tout écart de notation".
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N.MOSCONI
(1989) : Par
les occasions de rapports et d'échanges qu'elle offre, la mixité est
reconnue comme une valeur de découverte de l'autre sexe et
d'apprentissage des multiples registres de relation à autrui.
G.COMBAZ (" La mixité :
opinion et souhait des élèves" in Revue EPS n°231. 1991) : Enquête SPRESE 1984-85 montrent que
plus de 40% des élèves interrogés souhaitent que les cours d'EPS soient
toujours mixte, que ce souhait est plus fort chez les garçons et chez les
plus âgés , que la mixité est plus appréciée chez les élèves des
classes sociales plus élevées, que l'ambiance est meilleure lorsque
la classe est mixte en EPS... En résumé, les résultats invitent à
envisager un fonctionnement alternatif de la mixité et de la non mixité
qui puisse tenir compte à la fois des choix pédagogiques opérés par les
enseignants et des aspirations des élèves.
N.MOSCONI (1989) : Les filles présentent des
comportements de renoncement et ont peur de l'échec .
M.DURAND : Lors d'une recherche sur la
fréquence cardiaque en badminton montre qu'une fille augmente sa FC
en jouant avec un garçon , d'ou l'importance à accorder à la
coopération.
C.S.DWECK et Al
(1978)
:Les filles
expliquent davantage leurs échecs par des causes externes et
incontrôlables ( ex: manque d'aptitude) , plutôt que par des facteurs
comme la motivation ou l'effort: Elles sont donc plus affaiblies en cas
d'échec.
TOBIAS (1980) : On observe chez les filles
une supériorité dans l'aptitude verbale et une infériorité dans l'aptitude
spatiale sauf , pour cette dernière, chez les athlètes féminines et chez
les filles qui préfèrent les jeux de garçon.
M.DURU-BELLAT
("Filles et garçons à
l'école: approches psychologiques et psychosociales" in Revue Française de
Pédagogie n° 109. 1994): L'infériorité des filles en ce qui
concerne l'aptitude spatiale disparaît si il y a entraînement systématique
des filles en la matière. Cette infériorité n'est pas génétique mais due à
une éducation différente.
M.DURU-BELLAT ("Filles et garçons à l'école: approches
psychologiques et psychosociales" in Revue Française de Pédagogie n° 109.
1994) : Constate que
"l'espérance de solarisation" des filles est inférieure à celle des
garçons. Si, en moyenne elles poursuivent des études plus longues que les
garçons, elles sont moins nombreuses à sortir à Bac + 4.
A.DAVISSE( in Revue EPS n°197. 1986)
: Stratégies d'évitement de la
balle par les filles et d'appropriation par les garçons.
E.E.MACOBY (1974) : On observe des conduites moins
agressives chez les filles. En outre, les filles sont moins punies et
moins encouragées.
A.DAVISSE et VOLONDAT (1987)
: Les dispenses des filles sont plus
nombreuses que celles des garçons .
P.KARLI (" L'homme agressif" 1987)
: Réactions plus violentes des garçons
face à des situations interprétées comme frustrantes.
J.S.ECCLES et
R.DHAROLD ("Journal of applied sport psychology" 1991) :
Notent que dans les APS en général et dans le cadre des tâches perçues
comme masculines en particuliers, les garçons auraient des expectations
d'efficacité personnelle plus élevées que les filles.
M.KAVUSSANU et G.C.ROBERTS ("Journal of sport and
exercise psychology".1996) : Ont mis en évidence que la
perception d'un climat d'apprentissage et de progrès a des effets
différents sur les expectations d'efficacité personnelle des filles et des
garçons.
J.P.TERRAIL (" Parents, filles et
garçons, face à l’enjeu scolaire" Education et formation. 1992)
: Montre à partir d’un sondage que l’EPS et les mathématiques
sont les matières préférées des garçons, alors que les filles privilégient
les matières littéraires.
M.DURU-BELLAT
("Une éducation non sexiste, une gageure" in Cahiers pédagogiques n°372.
1999 ) : Doute
de la pertinence du retour à la non mixité répandu dans les pays
Anglo-Saxons. Selon l'auteur,"il peut y avoir un traitement différencié
selon les sexes, non pour renforcer les différences mais pour
compenser les handicaps qui en découlent indirectement ou directement par
rapport aux possibilités qui sont ouvertes à l'autre".
C.BAUDELOT et R.ESTABLET ("Allez les filles"
1992): Constatent la
supériorité des filles à tous les étages de l'édifice scolaire. 42%
des filles entrées en sixième en 1980 sont bachelières contre 32%
des garçons, elles sont plus souvent reçues au premier tour du
baccalauréat. Ils constatent également le maintien d'une ségrégation entre
filles et garçons sur les séries scientifiques.
F.LORENZI-CIOLDI ("Individus dominants et groupes
dominés. Images masculines et féminines". 1988) : Montre que les
filles sont moins persuadées de leur compétence en milieu mixte que
lorsqu'elles sont entre elles"
M.STANWORTH
("Gender and Schooling : a study of sexual Divisions in the classroom".
1992)
:
Note qu'en terme de
réussite scolaire, les garçons ne se comparent jamais aux filles car
cela est dévalorisant, mais aux autres garçons. Les filles quant à elles
adoptent des stratégies de repli : application, silence... ,car des
comportements jugés comme normaux chez les garçons sont jugés
négativement lorsqu'ils sont adoptés par des filles ( exemple: un garçon
qui parle est un élève actif, une fille qui parle est une
"pipelette")
M.T.
HALLINAN et A.B.SORENSEN (" Ability Grouping and Sex Differences in
Mathematics achievement" in Sociology of Education.Vol 60. 1987)
:
Montre qu'à niveau
égal, les garçons sont le plus souvent affectés à des groupes
forts.
G.FELOUZIS(" Conception de la réussite et socialisation
scolaire" in Revue Française de Pédagogie n° 105. 1993) :
A montré qu'en
collège, les élèves sont plus chahuteurs avec un professeur féminin que
masculin.
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F.TAIANA (" Les situations
défis" in Revue EPS n°244-1994) : Propose en Football des
situations motivantes, adaptées au niveau des élèves. En adéquation avec
les représentations des élèves, ces situations sont basées sur
l'effectif réduit et le défi. Pas de refus de défi et choix de largeur de
couloir (utilisée comme variable didactique puisque modifie le rapport de
force).Filles et garçons peuvent se rencontrer sans que le rapport de
force soit trop déséquilibré.
G.ANTHONIOZ-ROSSIAUX
(" Investissement, réussite, progrès chez les garçons" in Revue
EPS n° 290. 2001) :
A partir de
l’activité gymnastique rythmique, ils optent pour un travail collectif en
mixité, finalisé par la construction d’un enchaînement. Le coté collectif
semble faciliter l’adhésion des élèves ( garçons comme filles), en levant
en parie l’obstacle lié au regard d’autrui. La responsabilité du projet
est partagée et le groupe entier porte la charge émotionnelle du regard
extérieur. La constitution de groupes mixtes paraît enrichissante pour les
élèves : filles préoccupées par la forme ( recherche d’esthétisme, du
geste beau…), garçons par le fond ( recherche d’originalité…)
E.KULKA ("Cerceaux: situations pour créer en duo mixte" in Revue
EPS n°291. 2001) : En gymnastique rythmique, l'auteur
fait le choix du cerceau en raison de sa plus grande facilité d'"actions
de création filles - garçons" et propose des situations avec des
élèves débutants.
C.LE
GOFF ("Un tremplin pour réussir en EPS " in Revue EPS n°295.
2002): Dans le respect des
directives des nouveaux textes de seconde, l'auteur propose une démarche
originale pour amener chacun à prendre en compte, gérer et utiliser les
différences sexuelles. Compétences méthodologiques prioritaires et choix
d' APSA répondent à ce projet d'utilisation positive de la mixité. Les
élèves sont placés systématiquement par dyades mixtes et fixes pour tout
le cycle leur permettant de construire de réels projets d'action en
définissant des objectifs de leçon, des buts à atteindre et en
effectuant des choix.
A.GIMENEZ ("
Rugby mixte" in Revue EPS n° 160 .1979) : Relate une
expérience faite dans le cadre d'un stage à Sète ( FSGT) à propos d'une
pratique mixte de rugby. Il constate que si "dans le groupe s'opère
une répartition des rôles et des taches à partir des leaders et des
plus forts, les filles arrivent à assumer des rôles de plus en plus
élevés dans la hiérarchie et passent d'un statut subjectif à un statut
objectif conféré par leur compétence et leur utilité dabs l'action . En
outre, il constate que la verbalisation et le retour sur le vécu est
un moyen de faire vivre le groupe sur un mode démocratique. La pratique
mixte du rugby a pu permettre : 1) une objectivation de la
connaissance de chacun. 2) la création d'une dynamique de coopération et
d'entr'aide entre filles et garçons. 3) l'établissement de relations
sociales autres que celles liées au statut masculin et féminin déterminés
socialement. 4) la transformation de l'image d'eux mêmes et des autres
permises par le contact qui rompt avec la distance sociale
existante."
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A l'école, au collège et au lycée : de la mixité
à l'égalité (BO n°10 de 2 Novembre 2000) :
"L'orientation scolaire est souvent dictée par de
fausses représentations des rôles sociaux : elle aboutit à des partages
devenus traditionnels, à une division sexuée des savoirs, prélude à celle
des métiers. Une certaine image du masculin et du féminin continue à être
véhiculée dans et par l'école, malgré les efforts notables entrepris pour
modifier les comportements".
M.DURU-BELLAT (" Filles et garçons
à l'école, approches sociologiques et psychosociales" in Revue Française
de pédagogie n°110.1995.) :
Les conclusions des
travaux de recherche montrent des résultats contradictoires en ce qui
concerne les effets de la mixité. Une étude sur un retour à un non mixité
menée en Allemagne a montré une diminution des résultats scolaires des
garçons due à l'indiscipline... Une expérience en mathématiques sur deux
ans a montré que les filles présentaient des résultats supérieurs dans les
classes non mixtes. La non mixité semble donc profiter davantage aux
filles.
M.DURU-BELLAT ( "Filles et garçons
à l'école, approches sociologiques et psychosociales" in Revue Française
de pédagogie n°110.1995.): On observe une diminution de l'estime
de soi chez les filles appartenant à des groupes mixtes par rapport
à des groupes non mixtes....Les stéréotypes de sexe imprègnent la façon
dont les enseignants abordent les contenus explicites ou implicites des
pratiques pédagogiques et notamment en matière
d'évaluation.
C.BEAUDOUX et
A.NOIRCENT ( "Culture mixte des classes et stratégies des filles" in Revue
Française de pédagogie n°110. 1995) :Les enseignants contribuent à conforter
le rapport de sexe en légitimant la dichotomie traditionnelle filles /
garçons... Les filles reçoivent des traitements moins favorables, sont
moins encouragées, sont dévalorisées lors de l'évaluation et ne
bénéficient pas de rôles actifs.
C.N.JACKLIN et
E.E. MACOBY ( 1987) : Le niveau d'activation est plus élevé
chez les pairs non mixtes.
D.SPENDER (
"The Role of Teachers: What Choices do they have?"1982)
: Règle des 2/3
accordée aux garçons... Les notes sont plus élevées si le professeur croit
évaluer un garçon.
M.VOLONDAT ( in A. HEBRARD "l'EPS
réflexions et perspectives". 1986 : Les enseignants attachés aux
acquisitions techniques et aux contenus en rapport avec l'obtention
d'habiletés sont moins enclin à enseigner aux classes
mixtes.
M.DURU-BELLAT (1994)
: Le fait que les filles sont moins
punies entraîne une absence de stress qui les dessert dans la mesure
où une certaine dose d'anxiété et de frustration est nécessaire à
l'acquisition de l'autonomie.
N.MOSCONI
("Les limites de la mixité laïque républicaine" in Cahiers
pédagogiques n° 372. 1999) : Examine les résultats concernant
les relations entre élèves et avec leurs enseignants et constate que
l'école reproduit les " stéréotypes de sexe ,définis comme l' ensemble des
traits et caractères attribués automatiquement aux hommes et femmes, en
valorisant la catégorie masculine. " Dans l'école mixte, la dynamique de
classe est très souvent organisée autour de la dominance du groupe de
garçons dont certains ont tendance à monopoliser l'espace de la classe et
l'espace didactique ( prise de parole, chahut)". "Les enseignants ,par
leurs comportements , contribuent à produire une socialisation
différentielle des sexes : dans les classes mixtes, ils interagissent
nettement plus avec les garçons ( 56%) qu'avec les filles (43%) et
les consignes sont plus complexes pour les garçons que pour les
filles ( loi 2/3- 1/3). Les garçons sont perçus comme des individualités ,
les filles comme un groupe indifférencié. En outre, les attentes et les
représentations des enseignants sont différentes selon le sexe : ils
s'attendent à de l'indiscipline et de l'agressivité chez les garçons
et à de la discipline et de la docilité chez les filles. Enfin, les
appréciations sont aussi différentes selon le sexe : les résultats
scolaires des filles sont attribués à leur travail et à leur conformisme,
ceux des garçons sont attribués préférentiellement à leurs capacités
intellectuelles. Ainsi, à travers les interactions se transmet un
"curriculum caché".
D.SADKER et M.SADKER ("
Is the OK classroom OK ?"Phi Delta Kappan. Vol 60. 1985)
:
Constate que souvent
l'enseignant crée lui même un niveau de ségrégation dans la
classe.
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Imposée pour des
raisons économiques et
culturelles.
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