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JP.REY ( "Le
groupe". 2000) : "La situation
pédagogique conduit les groupes affinitaires à renforcer ce qui les
unit". |
Mission du
professeur (BO
n°22 du 29 Mai 1997) :"Le
professeur favorise les situations interactives et sait mettre en place
des formes collectives de travail et d'apprentissage".
Programmes 5éme/4éme
(BO n°1 du 13
Février 1997) :
"L'enseignant peut
organiser le travail de la classe par sous-groupes; selon ses besoins, il
alterne les critères de niveau et d'affinité, en veillant à ce qu'aucun
élève ne soit exclu."
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W.DOISE et G.MUGNY ( "Le développement
social de l'intelligence". 1981) : Etudient
le rôle des interactions sociales entre pairs dans le développement de
l'intelligence selon une perspective structuraliste piagétienne. Un rôle
important est reconnu au conflit cognitif mais dans un cadre différent de
celui de Piaget : on parle en terme de conflit sociocognitif et démontre
que les confrontations entre individus sont à la source du
développement. Ils montrent l'efficacité des sessions
d'apprentissage ou les apprenants se confrontent et collaborent.
L'interdépendance est positive.
J.C.ABRIC (1984) : Montre que les productions
ainsi que la satisfaction sont meilleures dans les
groupes ou les compétences sont perçues identiques par les élèves.
J.A.MEARD ( in Cahiers pédagogiques
n°279. 1989) : Une des solutions pour que la
répartition du groupe intervienne positivement sur la maturation de
l'élève tient en une variété des agencements au cours du même cycle, de la
même séance... Si dans les sports collectifs nous accordons la priorité à
l'hétérogénéité du groupe, pour qu'elle soit vraiment féconde, elle doit
être traitée, en particulier par des aménagements de règlement qui
réduisent les déséquilibres. L'égalité des chances et la réussite de tous
impliquent-elles pas à un
moment donné, une disparité des droits ?
G.BARNIER(
"Historique et actualité des pratiques de guidage et de tutorat entre
pairs". 1996) : "Bien que les
dispositifs tutoriels soient extrêmement diversifiés, le principe de base
reste le même: un élève plus compétent qu'un autre dans un domaine ou par
rapport à une tâche particulière vient en aide à un autre élève, non pour
faire à sa place ni pour lui dicter ce qu'il faut faire, mais en lui
expliquant comment s'y prendre pour qu'il parvienne à mieux réussir par
lui même".
E.DE CORTE ("Les fondements de
l'action didactique" 1990): Classe le travail de groupe en trois
modes principaux d'intervention qui renvoient à des choix
éducatifs : 1) Le "procédé parallèle" dans lequel chaque sous- groupe se
consacre à la même tâche. 2) Le "procédé complémentaire", dans lequel
chaque groupe se voit attribuer une tâche partielle différente sur un
thème commun. 3) Le "procédé combiné" dans lequel chaque groupe reçoit une
tâche dont une partie est commune et une partie
différente.
R.SLAVIN ("cooperative learning" in
Review of Educational Research) : Montre que les stratégies
d'enseignement s'appuyant sur l'apprentissage coopératif,
c'est-à-dire un travail en interdépendance, favorise fortement la réussite
et le développement social des élèves.
D.SIEDENTOP ("Apprendre à enseigner l'éducation
physique". 1994) :Défini l'apprentissage coopératif comme " une des
stratégies d'enseignement qui place l'élève au centre du processus" et
précise que ,utilisé de façon approprié , il favorise l'acceptation des
groupes raciaux, des différences de niveaux d'habileté, des
handicapés intégrés aux classes et des liens d'amitié en
général.
P.BORDES( "Les regroupements d'élèves en classe
d'éducation physique" in Revue EPS n° 298.2002) : Nous livre
les résultats d'une "enquête par questionnaire portant sur les
modalités de regroupement privilégiés de 240 enseignants de collège de la
région Parisienne". Dans un premier temps , "six modalités ont été
dégagées : 1) Homogène (dominante avec environ 30% des
réponses). 2) Hétérogène (supérieur à 10%).
3)Alternance (presque 20%). 4) Affinité
(presque 20%). 5) Affinité/dirigé ou imposé
(supérieur à 10%). 6) Autoévaluation ( moins de 10%)" . Dans
un deuxième temps, il s'agissait de vérifier l'hypothèse selon
laquelle "les modes de regroupement utilisés ne se distribuaient pas
au hasard mais étaient directement en rapport avec la logique interne de
l'activité". Les résultats montrent l'utilisation très nettement
prédominante de la modalité de répartition des élèves par
niveau homogène en natation, et inversement par
affinité en course d'orientation. Bien que la totalité des
modalités de regroupement apparaissent en hand ball et en badminton
, on observe une prédominance des procédures alternance
et affinité/dirigé pour la première et
homogène et alternance pour la seconde. Enfin, dans un troisième temps, en
ne conservant que les procédures dont l'utilisation est supérieure à 20%,
il s'agissait de dégager des grandes tendances relatives aux familles
d'activité, regroupées selon la classification des structures motrices de
P.PARLEBAS. On constate que les procédures privilégiées par les
enseignants sont : 1) Homogène et affinité pour les
activités ne nécessitant aucune interaction opératoire entre les élèves.
2) Affinité pour les activités mettant en jeu le seul
partenariat entres les élèves. 3) Alternance pour les
activités mettant en jeu l'opposition entre les élèves.
A.L.BROWN
et J.C.CAMPIONE ("Psychological theory and the design of innovative
learning environments: On procedures, principles and systems". In
"Innovations in learning: New environments for education" 1996)
: Reconnaissent l'importance des relations entre les élèves en
situation d'apprentissage et montrent comment les élèves forment "une
communauté d'apprentissage" ; les apprenants se partagent les rôles et les
savoirs afin de développer une compréhension commune. Il y a alors une
dynamique de collaboration bénéfique à l'appropriation des savoirs.
D.W. JOHNSON et
R.T.JOHNSON ( "Cooperation and Competition : Theory and
Research".1989) : Associent la coopération à l'interdépendance sociale
positive, qui est, selon eux, la perception que le succès de l'individu
dépend de celui des autres. Ils soutiennent que c'est dans la nature de
l'être humain de coopérer.
M.DEUTSCH (" A Theory of
Co-operation and Competition ".in Human Relations.
1949) : A proposé une
théorie des effets de la coopération et
de la compétition sur le fonctionnement des groupes restreints dont les
membres sont en interaction. La notion la plus importante dans sa
conception de la coopération est l'interdépendance des buts entre les
individus. Ainsi, selon Deutsch, dans une situation coopérative, toute
personne qui partage des buts de façon interdépendante avec d'autres
personnes sera amenée à aller dans la même direction que les autres
personnes. Pour qu'il y ait interdépendance, les individus doivent avoir
le sentiment d'être égaux.
D.F.HAY ("Cooperative
Interactions and Sharing Between Very Young Children and Their Parents ".
in Developmental Psychology. 1979): "Il y a coopération
dans un groupe lorsque tous ses membres coordonnent leurs actions pour
atteindre un but commun en se partageant les différentes tâches et rôles nécessaires à sa réalisation, à
travers des séquences coordonnées et
dépendant de la tâche collective à réaliser".
D.W. JOHNSON
et R.T. JOHNSON ("Learning Together and
Alone,Cooperative" in Competitive and Individualistic Learning.
1987) : Selon leur
méthode d'apprentissage coopératif, appelée Learning Together,
quatre conditions se doivent d'être présentes pour que les
groupes restreints soient coopératifs: l'interdépendance positive,
l'interaction face à face entre les élèves, la responsabilité individuelle
et l'utilisation d'habiletés interpersonnelles.
L'interdépendance positive est la clé de cette approche: elle peut être
structurée en divisant la tâche et les
ressources entre les membres du groupe, en assignant différents rôles, en
récompensant les membres de l `équipe de façon identique et surtout, en les invitant à partager un but
commun.
R.E.SLAVIN (1995) : Selon ses
méthodes, les élèves travaillent ensemble dans le but d'améliorer leurs
résultats scolaires et ils sont responsables des apprentissages de leurs
coéquipiers aussi bien que des leurs. Ces méthodes reposent sur trois
idées principales: les récompenses d'équipe, la responsabilité
individuelle et collective et enfin, une égale possibilité de succès pour tous.
L'auteur mentionne deux conditions qui contribuent au succès de
l'apprentissage coopératif: la conscience de buts collectifs et la structuration des interactions dans
l'équipe.
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JP.MAGGI ("Relais-vitesse au collège" in Revue EPS n°208. 1987) :
Propose un travail en équipe homogène sur la base des temps
individuels de chacun lors d'une évaluation diagnostique. Cette forme de
groupement homogène paraît intéressante car ce n'est pas le temps mis par
l'équipe qui est valorisée mais la qualité de la transmission.
Ainsi, Les élèves les moins rapides n'obtiennent pas nécessairement
les plus mauvais résultats.
G.FERNANDES
(
"Transformation et évaluation des savoirs" in Revue EPS n°244.
1993) :
A
partir d'un travail sur l'observation et la verbalisation en gymnastique,
l'auteur aboutit à la formation de groupes de besoin ou de représentations
qui permettent aux élèves d'entrer dans un processus de progrès et de
transformation.
M.M HELVIG ("Et si l'élève construisait ses progrès?" in Revue
EPS n°236-237. 1992) : Propose une démarche innovante en
GRS permettant aux élèves de varier les formes de groupement
selon les moments de l'apprentissage : groupes de niveau, groupes de
besoin, groupes monitorat,entr'aide, aide individualisée. Les élèves sont
placés dans des situations interactives, "à la fois de coopération et de
conflit socio cognitif "les obligeant à des confrontations de points de
vue, à des explications. L'enjeu final est de responsabiliser l'apprenant
face à ses progrès et de lui apprendre l'autonomie.
M.N.BUDUNI
("Organisation d'un cycle en terminale" in Revue EPS n°252. 1995)
: Lors d'un cycle en
danse folklorique, l'auteur alterne le travail en grands groupes "pour
renforcer le travail d'unité" et en petits groupes " pour faciliter les
échanges" et comme moyen pour les plus timides d'acquérir de l'assurance.
Lors des phases de travail de recherche libre, les élèves sont placés en "
sous-groupes ouverts" pendant les trois premières séances, puis en
"groupes fermés" pour structurer et composer la production
finale.
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J.C.ABRIC (1984) : Dans les groupes ou existe la présence
d'experts, on observe une inhibition dans la production et l'interaction,
par l'établissement d'une hiérarchie figée des statuts.
J.MEARD
et S. BERTONE ("L'autonomie de l'élève et l'intégration des règles en
EPS". 1998) :Le principal obstacle
à la dynamique de groupe est sans doute la classe elle même. Comme son nom
l'indique, elle est la pour ranger, séparer, bien plus qu'elle ne sert à
mettre en rapport les jeunes scolarisés. De tout temps, les relations
entre les élèves ont été perçues comme des entraves par rapport à
l'objectif central de l'école: l'acquisition des savoirs. Alors, les
agencements spatiaux, l'orientation même des échanges, tout a été pensé en
fonction de cette circulation descendante du savoir. De plus, la cohésion
et la valence positive sont mises à mal par la permanence de la
comparaison entre élèves.
FRAZIER et SADKER (
cités par C.BEAUDOUX et A.NOIRCENT in " Culture mixte des classes et
stratégies des filles" Revue Française de pédagogie n°110. 1995)
:
Constate que "les
enseignants crée un certain niveau de ségrégation des sexes dans la classe
en constituant des files ou des équipes séparées".
M.
DURU-BELLAT ("Sociologie de l'école".1995): Montre que les groupes de
niveau sont généralement défavorables aux élèves les moins
performants.
J.COSTELLO et S.LAUBACH
(1978.
cité par D.SIEDENTOP in "Apprendre à enseigner l'éducation
physique". 1994 ): "Le manque d'habiletés des enseignants à
organiser leurs classes contribue probablement au pourcentage élevé
d'attente observé chez les élèves. Par exemple, lors de notre codage de
trois cent heures d'enseignement, il est apparu clairement que certains
enseignants avaient de la difficulté à organiser leurs groupes pour une
activité, à utiliser l'équipement disponible au maximum ou à déplacer
rapidement les groupes d'un endroit à un autre".
McDONALD et ELIAS (1983. cité par
D.SIEDENTOP in "Apprendre à enseigner l'éducation physique". 1994)
: Note que
l'organisation de la classe est souvent la préoccupation majeure et la
plus grande source d'anxiété du nouvel
enseignant.
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De
nombreux travaux de laboratoire ont montré que les interactions entre
pairs en situation de résolution de problème jouaient un rôle constructeur
sur les compétences cognitives individuelles.
Actuellement, les
travaux centrés sur le rôle constructeur des interactions sociales portent
soit sur les "interactions dissymétriques de guidage ", soit sur les "
interactions symétriques de résolution conjointe".
L’apprentissage coopératif a été développé et popularisé aux Etats-Unis
par David et Roger JOHNSON, Spencer KAGAN et Robert SLAVIN au cours des
années 70.
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