L.B.RESNICK (1983) : "L'enseignement
est tout ce qui est mis en oeuvre par une personne afin d'en aider une
autre à acquérir une capacité nouvelle"
L.B.RESNICK (1983) : "Tout acte
qui, de manière intentionnelle, aménage le milieu de telle sorte qu'une
personne apprenne plus facilement quelque chose est appelé enseignement"
M.ALTET (
"Comment interagissent enseignants et
élèves en classe?" in Revue Française de Pédagogie n°107.
1994) :
"L'enseignement est un processus interactif, interpersonnel et
intentionnel qui utilise les interactions verbales et non verbales pour
atteindre un objectif d'apprentissage"
O.REBOUL ("Qu'est ce qu'apprendre". 1980)
:"L'enseignement est une activité à long terme, qui se
déroule dans une institution spécifique, confiée à des personnes
compétentes, et dont le but exprès est de permettre aux enseignés
d'acquérir des savoir-faire et des savoirs organisés et transférables, en
développant leur esprit critique."
P.MEIRIEU ("Apprendre oui, mais comment?". 1987) :
"L'enseignement a pour tâche de mettre tous les sujets en contact avec les
objets culturels, en s'efforçant de leur en montrer l'intérêt, pour rendre
possible, dans la vie d'adulte, des choix
véritables".
|
G.BACHELARD :" Qui ne continue pas à
apprendre est indigne d'enseigner."
G.BACHELARD : "Il n'y a
qu'une façon active de connaître , c'est de découvrir et corrélativement,
il n'y a q'une façon d'enseigner, c'est de faire découvrir".
C.ROGERS : " L'enseignant ne doit pas
être un tube stérile à travers lequel passe la connaissance de génération
en génération."
H.MANN : "Un professeur qui essaie
d'enseigner sans inspirer à ses élèves le désir d'apprendre frappe sur des
têtes dures."
JJ.ROUSSEAU ( "Emile, ou de
l'éducation. 1762) : "Oserai-je exposer ici la plus grande, la plus utile
règle de toute éducation? Ce n'est pas gagner du temps, c'est d'en
perdre."
L.S VYGOTSKY ("Pensée et langage". 1934)
: " Enseigner à l'enfant ce qu'il n'est pas capable
d'apprendre est aussi stérile que lui enseigner ce qu'il sait déjà faire
tout seul.".
B.CHARLOT : "Le rôle de l'enseignant
n'est pas d'enseigner. Son rôle fondamental, c'est que les élèves
apprennent. Ce n'est pas la même chose."
O.REBOUL ("Qu'est-ce qu'apprendre" 1980)
: "La fin d'un enseignement est de former la compétence de ses
élèves."
O.REBOUL ("Qu'est ce qu'apprendre. 1980)
: " La compétence de l'enseignant est double: il sait ce
qu'il enseigne et il sait comment
l'enseigner.".
A.GIORDAN ("Apprendre".1998)
: "Le métier d'enseignant est un métier difficile,
voire impossible, qui exige une dextérité et un sens de l'équilibre sans
égal."
P.MEIRIEU : "Le travail de l'enseignant n'est pas d'enseigner, c'est
de permettre d'apprendre."
E.KANT : "Ne pas enseigner des pensées mais apprendre à penser, à
ne pas porter l'élève, mais le guider, si on veut que plus tard il soit
capable de marcher de lui- même"
G.BROUSSEAU ("Le contrat didactique : le milieu, Recherches en
didactique des mathématiques ".1990) : " L'enseignement
consiste à provoquer chez l'élève les apprentissages projetés en le
plaçant dans des situations appropriées auxquelles il va répondre
"spontanément" par des adaptations."
P.MEIRIEU (Itinéraires des pédagogies de groupe) : " Rien
ne garantit jamais au pédagogue qu’il a épuisé toutes les ressources
méthodologiques, rien ne l’assure qu’il ne reste pas encore un moyen
inexploré, qui pourrait réussir là ou, jusqu’ici, tout a
échoué".
J.HOUSSAYE ("Le triangle pédagogique".1988) : Le professeur
est un " organisateur de situations de formation où il met directement en
contact les élèves et le savoir".
|
Rapport de l'IGEN
("L'évaluation des élèves en classe : ses effets sur l'enseignement et son
utilité pédagogique, sa contribution à la progression des apprentissages"
Février 1998) :" C'est dans une articulation constante et
cohérente entre objectifs et évaluation que réside le potentiel d'un
enseignement efficace qui garantissent à tous l'égalité des chances"
Mission du professeur
(BO n° 22 du 29 Mai 1997)
:
Dans le cadre de l'exercice de sa responsabilité
dans la classe , le professeur doit être capable "de connaître sa discipline ( maîtriser les notions
fondamentales de sa discipline et pouvoir mettre en oeuvre des démarches
spécifiques)..."Pour chaque séquence, il définit, dans le cadre
de sa progression, le (ou les) objectif(s) à atteindre, sélectionne les
contenus d'enseignement, prévoit des démarches et situations variées
favorables à l'apprentissage, adaptées aux objectifs qu'il s'est
fixés et à la diversité de ses élèves.
Mission du professeur
(BO
n°22 du 29 Mai 1997)
:
"Les élèves sont au
centre de la réflexion et de l'action du professeur, qui les considère
comme des personnes capables d'apprendre et de progresser et qui les
conduit à devenir les acteurs de leur propre formation".
Un lycée pour
le XXI° siècle:
Mission du lycée .Ministère Education Nationale :
"Tous les enseignants doivent développer l'intérêt et la curiosité des
élèves, obtenir leur participation active en encourageant les productions
collectives et individuelles".
Loi d'Orientation sur l'éducation (10 Juillet 1989 BO spécial n°4 du 31
Août 1989) : Art. 14: " les enseignants sont
responsables de l'ensemble des activités scolaires des élèves. Ils
travaillent au sein d'équipes pédagogiques (…). Leur formation les prépare
à l'ensemble de ces missions"... Evolution du rôle de l'enseignant: " Les enseignants non
seulement doivent maîtriser la ou les disciplines qu'ils enseignent et
leur didactique, mais encore connaître les processus d'acquisition des
connaissances, les méthodes de travail en groupe, les méthodes
d'évaluation, le système éducatif et son environnement".
|
G.ARZEL ("Le choix d'enseigner" Stage
Martinique 1991) : Détermine quatre conditions à créer
dans la séance : 1) Implication dans l'action ( jeu. 2) Quantité et
variété d'action. 3) Progrès spécifiques. 4) Degré d'autonomie.
J.HOUSSAYE (" Le
triangle pédagogique". 1988) : Défini la situation
pédagogique comme "un triangle composé de trois éléments, le savoir, le
professeur et les élèves, dont deux se constituent comme sujets tandis que
le troisième doit accepter la place du mort ou, à défaut, se mettre à
faire le fou ... Le processus enseigner est fondé sur la relation
privilégiée entre le professeur et le savoir et l'attribution aux élèves
de la place du mort. Le processus former est fondé sur la relation
privilégiée entre le professeur et les élèves et l'attribution au savoir
de la place du mort. Le processus apprendre est fondé sur la relation
privilégiée entre les élèves et le savoir et l'attribution au professeur
de la place du mort."
L.S VYGOTSKY
("Pensée et langage". 1934) : Selon lui, il est inutile d'apprendre à l'enfant
ce que son stade actuel de développement ne lui permet pas d'apprendre.
L'intervention de l'adulte pour être efficace doit se situer dans la "zone
de développement proximale"." En collaboration avec l'adulte l'enfant est
plus fort et plus intelligent que lorsqu'il se livrent à un travail
autonome, il résout des difficultés intellectuelles d'un niveau supérieur
mais il y a toujours une marge déterminée soumise à des règles strictes,
qui définit l'écart entre le travail autonome et le travail en
collaboration".
J.PIAGET
: Considère que les
situations d'exploration sont le vecteur privilégié de l'élaboration de
structures nouvelles. A l'inverse les pratiques éducatives décourageant
l'exploration et la résolution de problème en toute indépendance s'avèrent
débilitantes sur le plan du développement cognitif.
J.BRUNER ( cité par N.
MERCER" The Guided Construction of Kwnoledge". 1995) : Théoricien de l'apprentissage par la découverte,
il a développé le concept de médiation sous les termes de tutorat et
d'étayage.
JP.ASTOLFI ("L'école pour apprendre".1992)
: Cinq pôles permettent de construire une séquence didactique
: 1) Une situation à exploiter. 2) Une méthode à maîtriser. 3) Une
connaissance à acquérir. 4) Un obstacle à franchir. 5) Une production à
réussir.
C.LESSARD et M.TARDIF ("Les transformations
actuelles de l'enseignement : trois scénarios possibles dans l'évolution
de la profession enseignante" in "Le renouvellement de la profession
enseignante : tendances, enjeux et défis des années 2000. 2001) :
Face à la crise de l'enseignement, les auteurs proposent "des
lignes d'évolution vraisemblables" de l'enseignement: 1) " La
restauration nostalgique du modèle canonique et des inégalités "
avec renforcement de l'identité professionnelle des enseignants du
secondaire et restauration de l'autorité du professeur comme dispensateur
d'un savoir légitime. Mise en place d'un système éducatif à deux
vitesses. 2)"La prise de contrôle des entrepreneurs
technophiles" axé sur le changement et la transformation de
l'école et des pratiques pédagogiques des enseignants. Eloignement d'un
métier de parole et de savoirs vers une fonction d'organisation
d'environnements pédagogiques et de médiation. 3) "La marche
prudente mais ouverte des organisations apprenantes et
professionnelles" à cheval sur les deux premiers
scénarios.
G.FELOUZIS ("L'efficacité des enseignants".
1997) : Parle du métier d'enseignant comme métier
solitaire : " L'enseignement n'est qu'exceptionnellement le résultat d'une
concertation entre professeurs"
Y.TOCHON (" in Revue Française de Pédagogie n°86.
1989) : Met en
évidence les problèmes rencontrés lors de la planification de
l'enseignement . L'étude portait sur cinq enseignants de Français dans le
secondaire. Les résultats montrent que "le degré de compétence de
l'enseignant semble proportionnel à sa faculté de s'adapter rapidement aux
besoins des élèves et aux événements de la classe". Il s'opère une
routinisation par appropriation progressive qui permet à
l'enseignant de se libérer de la préoccupation des contenus pour s'occuper
de la relation socio affective. Grâce à ces routines "l'improvisation
devient possible".
D.A.SCHÖN ("Le praticien réflexif: à la recherche
du savoir caché dans l'agir professionnel".1983) : La pensée professionnelle planificatrice de
l'action est issue d'un répertoire de connaissances pratiques qui génèrent
des exemplaires.
M.Z.HASHWEH (1987) : Montre que plus
l'enseignant est compétent, plus il prend de liberté à l'égard des
contraintes très fortes du système. Ceci s'explique par la nécessité
constante d'une adaptation au terrain pédagogique à l'interaction avec
l'apprenant.
D.MEDLEY (1977. cité par D.SIEDENTOP in"Apprendre à
enseigner l'éducation physique. 11994) : Indique que les
stratégies qui produisent le plus d'apprentissage sont aussi celles qui
produisent les meilleures attitudes.
M.PIERON (1980. cité par D.SIEDENTOP in "Apprendre
à enseigner l'éducation physique. 1994) : Indique que les
enseignants consacrent un tiers du temps organiser et un autre tiers à
donner des informations.
D.SIEDENTOP ("Apprendre à enseigner l'éducation
physique. 1994) : "Les études montrent que l'enthousiasme que
l'enseignant manifeste à l'égard de ses élèves et de
l'apprentissage, est très souvent relié à la réussite des élèves.
J.McLEISH (1981. cité par D.SIEDENTOP in
"Apprendre à enseigner l'éducation physique. 1994): Conclut,
après une étude en éducation physique au cours de laquelle
plus d'une centaine de leçons furent évaluées, que le temps
d'apprentissage est la composante la plus significative de l'efficacité de
l'enseignement.
A.M.BERIOT ("A l'école, l'innovation au quotidien"
in 10° Entretiens de la Villette
1999) : A partir de l'analyse des pratiques
enseignantes innovantes pour lesquelles un bureau à été crée en 1994 au
sein du Ministère de l'Education Nationale afin de favoriser et diffuser
ces pratiques, l'auteur met en évidence trois grandes
transformations : 1) L'écoute de l'élève comme démarche pour son
autonomie. 2) Le travail collectif des enseignants au bénéfice de l'élève.
3) Une pédagogie centrée sur l'élève par une réflexion sur l'acte
d'apprendre
M.P.POGGI-COMBAZ ( "La construction des inégalités
sociales à l'école: l'EPS ne semble pas épargnée" AFRAPS Besançon) :Montre, à partir d'une "enquête sur deux
académies contrastées (Rennes et Lyon)",que "dans les
établissements très défavorisés les enseignants misent majoritairement sur
une orientation très sportive de leur enseignement afin d'offrir une
source de motivation supplémentaire à des élèves peu enclins au travail
scolaire, les approches généralistes (méthode, formation générale) ou peu
en rapport avec les pratiques sociales (psychomotricité) sont écartées car
sans doute considérées comme peu susceptibles de rencontrer l'approbation
des élèves... . On vise la formation d'un
citoyen autonome, responsable et intégré à la société... A l'inverse, dans les
établissements favorisés rien n'est rejeté ni accepté catégoriquement.
Tout semble envisageable auprès d'élèves déjà bien adaptés au système
scolaire, la marge de manoeuvre est plus importante. L'offre
l'enseignement est diversifiée. Les enseignants jugent ces élèves capables
de se conformer à toutes les formes d'attentes que le système scolaire est
susceptible
d'exercer sur eux. A ces enfants déjà bien armés, l'école offre davantage
de richesse dans les contenus d'enseignement".
P.MERIEU (EPS interroge... in Revue EPS n°258.
1996) : Estime que trois conditions sont à respecter pour
qu'une communication soit réussie: 1) L'objet d'apprentissage doit être
signifiant. 2) La classe doit représenter un lieu de sécurité. 3) L'élève
doit enfin vivre dans une société de droit réciproque.
G.BONNEFOY-P.CHIFFLET-G.PAIN et C.PARE (" comportements
d'enseignants et climat pédagogique dans les classes d'éducation physique
" in Revue STAPS n°16. 1987) : " Les professeurs confirmés sont
nettement plus positifs que les stagiaires dans leurs réactions aux
prestations des élèves"
R.J.YINGER( "Routines in teacher
planning. Theory into
practice".1979) : Identifie quatre types de routines chez
l'enseignant : 1) Routines de contrôle et
d'organisation: Ces routines ont la particularité de contrôler et de
coordonner l'organisation des activités, c'est-à-dire toutes les règles
comportementales et d'organisation imposées pour que les cours se
déroulent correctement. (par exemple: le lieu où se déroulent les cours de
sport, le fait de lever la main avant de parler,etc ...).2) Les routines
procédurales: Ce sont les méthodes et procédures transmises par
l'enseignant pour réaliser une tâche.(par exemple donner des consigner,
questionner les élèves). 3) Les routines de gestion: Ce sont les
procédures que l'on va mettre en place qui vont gérer toutes les activités
de type non-académique. (Par exemple les évacuations d'urgence en cas
d'incendie). 4) Les routines de planification: Ce sont les routines
globales qui gèrent des sous-routines. (Par exemple utiliser toujours la
même procédure pour organiser ses cours). Selon l'auteur, ces routines
peuvent s'avérer être un frein au processus
d'apprentissage des élèves.
H.BORKO et C.LIVINGSTON
("Cognition and improvisation: differences in mathematics
instruction by expert and novices teachers. Americain
Educational Research Journal. 1989) :Ont démontré que
chez les enseignants novices, qui n'ont pas encore de routines mises en
place, la fatigue professionnelle est beaucoup plus élevée que chez les
experts. Selon eux, ceci serait dû au fait que les enseignants novices,
ayant une conduite non-routinière, subissent une charge cognitive plus
grande.
G.LEINHARDT, C.WEIDMAN et K.M.HAMMOND ( "
Introduction and integration of classroom routines by expert teachers" in
. Curriculum Inquiry 1987) : Ont réalisé une étude sur
l’établissement de routines dans des classes de mathématiques et ont mis
en évidence que dès les premiers jours de classe les
enseignants efficaces passent plus de temps à la gestion des tâches non
académiques qu'à celle des tâches académiques. L'essentiel des routines
constitutives du répertoire d’un enseignant a été présenté aux élèves et
répété et seront utilisées durant toute l'année. Les auteurs ont
répertorié ces routines en trois catégories principales selon leur
fonction: 1) Maintien de l'ordre et de la discipline. 2) Obtention d'un
engagement des élèves dans les tâches et le travail scolaire. 3)
Optimisation des échanges enseignant-élèves et amélioration de
l’efficacité du travail.
G.SENSEVY-A.MERCIER et M.L.SCHUBAUER ("Vers un modèle de
l’action didactique du professeur à propos de la course à 20".
2000) : Notent
que l’action didactique du professeur comporte quatre dimensions
essentielles : " Définir, réguler, d'évoluer, institutionnaliser
".
S.FRASER (1989):A recensé
toutes les recherches portant sur l’efficacité de divers dispositifs
pédagogiques au cours d’une ou deux années scolaires et les a comparées
avec l’influence d’appartenir à la moitié socialement "haute" ou "basse"
de la population. Sur les 26 dispositifs recensés, 17 (par exemple :
travail à la maison corrigé, tutorat entre élèves, groupes homogènes dans
des classes hétérogènes plutôt que classes homogènes,...) exercent un
effet plus grand que l’origine sociale, ce qui signifie que des enfants
d’origine sociale basse bénéficiant de ces dispositifs progresseraient
davantage que des enfants d’origine sociale aisée n’en bénéficiant
pas.
U.AYLWIN
(Montréal. Collège de Maisonneuve. 1991) : "Enseigner est un
art où le professeur, les élèves et l'environnement interagissent d'une
façon toujours changeante, originale et jamais réductible à un mode
d'emploi transférable ou reproductible: chaque professeur construit ses
propres modèles et les recrée sans cesse. Pour être efficace, cependant,
cet art doit obéir à certaines règles générales, à des principes de base
qui s'appliquent à tous, quels que soient le niveau ou la matière. Ces
principes découlent principalement de la nature et du fonctionnement du
cerveau, des processus psychiques tant intrapersonnels qu'interpersonnels,
ainsi que des contraintes du cadre scolaire."
J.M.MONTEIL ("Eduquer et former, perspectives
psychosociales." 1990) : Affirme que le mode de gestion des
situations d'apprentissage, les choix didactiques, l'organisation
symbolique et matérielle de la pédagogie ont une influence sur la qualité
des acquisitions cognitives.
M.LOQUET-A.GARNIER et C.AMADE-ESCOT
(" Transmission des savoirs en activités physiques sportives et
artistiques dans des institutions différentes : enseignement
scolaire, entraînement sportif, transmission chorégraphique" in Revue
Française de pédagogie n°141.2002) : Ont examiné les techniques
didactiques mises en œuvre par les enseignants dans trois institutions de
transmission des savoirs : enseignement de la gymnastique en classe
de 5ème, entraînement de gymnastique dans un centre de
préparation olympique, et préparation d’une pièce de danse contemporaine
dans un centre chorégraphique. L’analyse s’appuie sur la notion d’incident
critique didactique défini comme une situation au cours de laquelle malgré
les interventions de l’enseignant, les savoirs-faire visés ne sont pas
obtenus par l’élève. Les résultats montrent que dans les trois cas, le
professeur confronté à une difficulté d’apprentissage s’attache à
rechercher les causes de cette difficulté avant de renvoyer l’élève à son
travail. La recherche des causes donne lieu à une activité régulatrice qui
redonne à l’élève la responsabilité technique. Ainsi par delà la
spécificité de l’enseignement, l’entraînement et la transmission
chorégraphique, il existe une "généricité" dans l’action du
professeur qui constitue le "fond des techniques didactiques".
|
J.BADREAU (" Contenu en judo"in Revue EPS 200-201. 1986) :
Met en place en judo, un dispositif basé sur le retrait progressif de
l'enseignant. Il propose un travail en effectif réduit de quatre à cinq
élèves à partir de documents écrits pour déboucher sur une production
transmissible".
JJ.SARTHOU (" Concrétiser la
pédagogie de la réussite" in Revue EPS n°252. 1995)
: Montre, en
s'appuyant sur des exemples en rugby et en gymnastique, que
l'efficacité pédagogique passe "par la mise en place de différentes
pédagogies": pédagogie de la réussite (paliers d'acquisition avec des
tâches simplifiées et complexifiées), pédagogie du projet (critères de
réussite), pédagogie du contrat, pédagogie différenciée afin d'adapter les
contenus aux capacités de chaque élève.
M.N.BUDUNI ("Organisation d'un
cycle en terminale" in Revue EPS n°252. 1995) :
En danse folklorique, l'auteur alterne le travail dirigé "pour les
nouvelles danses ou par un élève lors des révisions" et le travail libre
où les élèves sont en situation de recherche.
J.A.LAGARRIGUE ("La sécurité par l'EPS" in Revue EPS n°256. 1995)
Dans la perspective
de l'apprentissage de la sécurité dans la pratique des APPN, l'auteur
présente un "algorithme ( si... alors) caractérisant l'intervention
de l'enseignant" s'appuyant sur trois types de consignes : des consignes
de but (quoi faire) puis des consignes de repères lorsque la réponse
motrice est négative, enfin des consignes d'action (comment
faire) si les deux autres niveaux de consignes ne permettent pas une
réponse motrice positive.
|
B.AUMONT et
P.M.MESNIER (" L'acte d'apprendre". 1992) : " la fonction d'aide à l'apprentissage ne peut se
résumer à une activité de médiation ..." car d'autres ressources, humaines
et matérielles, interviennent.
M.ALTET
(" Comment interagissent enseignants et
élèves en classe?" in Revue Française de Pédagogie n°107.
1994) : Affirme que le schéma de
la leçon prédomine dans les prises de décision des enseignants au
détriment de la prise en compte des interactions des élèves.
JF.BLIN (" Représentations, pratiques et identités
professionnelles". 1997) :
"Les pratiques professionnelles sont complexes, difficiles à identifier et
à formaliser, dans la mesure où elles intègrent: de l'action consciente,
intentionnelle et rationnelle; de la mise en oeuvre de recettes réglées
par des normes; de l'improvisation; du bricolage en cas de ressources
inadéquates; de la routine pour une économie de fonctionnement; de la
stratégie pour répondre aux enjeux identitaires; de la
création."
HUBERMAN (1990) : Note
que "l'enseignement est une profession artisanale".
D.BERLINER ("Reform in teacher education: The case for
pedagogy. 1985) : Affirme que la corrélation entre la
connaissance que possède un enseignant de la matière enseignée et le
succès de ses élèves demeure très faible.
C.EVERSON- W.HALEY et M.ZLOTNIK (1984. cité par D.SDIEDENTOP in
"Apprendre à enseigner l'éducation physique".1994) : Conclut
qu'une bonne connaissance de la matière ne garantit pas un enseignement
efficace.
W.DOYLE ( "Research on
classroom contexts" in Journal of Teacher
Education. 1981) : Note que, pour beaucoup d'enseignants, le
but initial et fondamental de l'intervention consiste à obtenir et à
maintenir la coopération des élèves.
M.HENRY ( Didactique des mathématiques, une présentation de la
didactique en vue de la formation, des enseignants." IREM de
Besançon. Octobre 1991): " Guy BROUSSEAU montre que la négociation
continuelle du contrat didactique tend à faire réviser à la baisse les
objectifs d’apprentissage. L’effort demandé aux élèves peut leur
apparaître comme trop important "... " Parmi les échappatoires, les
didacticiens ont repéré diverses attitudes qui sont de véritables ruptures
de contrat de la part de l’enseignant, dans la mesure où son contrat est
précisément d’amener les élèves à maîtriser les connaissances qui font
l’objet de l’évitement. Ces attitudes ou
pratiques courantes, souvent inévitables dans le fonctionnement de la
classe, ont été désignées par le terme d’effets de contrats. Parmi eux: 1)
L'effet "Topaze" et le contrôle de l'incertitude. La réponse
que doit donner l'élève est déterminée à l'avance, le maître choisit les
questions auxquelles cette réponse peut être donnée. 2) L'effet
"Jourdain" ou le malentendu fondamental. Pour éviter le débat de
connaissance avec l'élève et éventuellement le constat d'échec, le
professeur admet de reconnaître l'indice d'une connaissance savante dans
les comportements ou dans les réponses de l'élève, bien qu'elles soient en
fait motivées par des causes et des significations banales. 3) Le
glissement métacognitif. Lorsqu'une activité d'enseignement a
échoué, le professeur peut être conduit à se justifier et pour continuer
son action, prendre ses propres explications et ses moyens heuristiques
comme objets d'étude à la place de la véritable connaissance."
M.P.POGGI-COMBAZ ( "La construction des inégalités sociales à l'école:
l'EPS ne semble pas épargnée" UFRAPS Besançon :A partir
d'une "enquête sur deux académies contrastées (Rennes et Lyon)", l'auteur
analyse les discours que les enseignants tiennent sur leurs pratiques et
constate de fortes disparités dans la façon de concevoir et mettre
en oeuvre les contenus d'enseignement en EPS d'un établissement à l'autre.
L'auteur émet l'hypothèse que "La façon dont les enseignants
définissent les contenus de ce qu'il est légitime d'enseigner ainsi que
les types de rationalité (ou légitimité) qu'ils avancent dépendent
étroitement des types de publics scolaires auxquels ils s'adressent. Ces
choix, socialement différenciés, conduisent à une distribution inégale des
savoirs et des compétences en EPS entre les différents types
d'établissements scolaires et alimentent donc un processus d'inégalité
entre les élèves."
M.DURAND ("L’enseignement en
milieu scolaire" 1996) : Affirme que "la contrepartie plus
négative de cette utilisation des routines est constituée par les risques
de " sclérose ". Ne conserver que les procédures " qui
marchent ", et adopter un fonctionnement routinier, peut conduire
l'acteur à faire toujours la même chose et à ne pas tenir compte du
contexte."
J.ANDRE (" D'abord résister à notre prurit d'interventions " in Cahiers
Pédagogiques n°281. 1990) : Souligne que l'acte d'enseigner
prend trop souvent le pas sur celui d'apprendre tant l'enseignant est
centré sur les objectifs immédiats de réussite ; ses interventions sont
souvent inutiles. Il s'agit pour lui de réduire la quantité d'informations
pour accorder la priorité aux stimulations positives : les conseils, les
réprimandes enferment les élèves.
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Ministère de
l'Education Nationale, Direction de la Programmation et du
Développement ("Connaissance des enseignants, photographie du
corps enseignant à la fin des années 90" in éducation et Formations
n°56 avril-juin 2000) :Une enquête sur la
répartition du temps de travail fait apparaître une opposition entre deux
profils d'enseignants : un profil traditionnel ( 25%) décrivant des
pratiques centrées sur la seule transmission des connaissances
et une identité professionnelle plus exclusivement disciplinaire et
un profil de pédagogues ( 33%) décrivant une pratique assez intense
de travail avec les collègues et acceptant la dimension éducative et
sociale de leur métier. Entre ces deux profils, un groupe intermédiaire (
40%) est acquis à la nécessité d'une évolution di métier mais entre
difficilement dans des pratiques nouvelles comme le travail entre
enseignants autour de projets pédagogiques.
En éducation
physique, le concept de "pratique réfléchie"est apparu dans la littérature
germanophone par Arturo HOTZ en 1975. On trouve, dès 1994 dans les
écrits de P.PERRENOUD consacrés à la professionnalisation de la formation
des enseignants , de nombreuses mentions de la "pratique réflexive",
auquel l'auteur, puis d'autres avec lui, associent une nouvelle image de
l'enseignant, devenu "praticien réflexif".
J-P.ASTOLFI ( Article internet sur la médiation) :
" C'est assez récemment que le mot médiation a fait son
apparition en éducation. Il jouit actuellement d'une très bonne cote, même
si son sens reste assez fluctuant, ou peut-être même à cause de cela... En
fait, il sert le plus souvent de substitut au mot enseigner,
dévalorisé dans la perspective constructiviste actuelle. Le professeur
cherche à se démarquer du rôle classique de dispensateur des connaissances
et, du coup, il tente de trouver son créneau dans la relation d'aide,
d'encouragement et d'accompagnement. Bref, mieux vaut être aujourd'hui,
semble-t-il, "médiateur" qu'"enseigneur"! ."
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