CONNAISSANCES                 Retour    

                        

Définitions (4) Citations (9) Références institutionnelles (4) Références scientifiques (10) Références didactiques (1) Contre arguments -Limites (2) Commentaires (2)
L.NOT ("Les pédagogies de la connaissance". 1988) : "La connaissance est l'effet d'un certain nombre de conduites et la puissance de nouvelles conduites à travers lesquelles elles s'expriment sous forme de reproduction ou d'inventions originales".

M.DELAUNAY ("Connaissances et compétences en EPS" .1992) :  " Les connaissances sont des relations construites entre le sujet et les faits, les phénomènes qu'ils souhaitent appréhender" ... Epistémologiquement, elles sont de l'ordre du savoir, les compétences sont, elles de l'ordre du pouvoir".  

J.F.RICHARD ("Traité de psychologie cognitive" Tome 2.1990) : "Toute structure stockée en mémoire à long terme, savoir de base pour l'action et la compréhension".

P.MEIRIEU ("L’envers du tableau. Quelle pédagogie pour quelle école ?". 1993) : Défini les connaissances comme " des savoirs essentiellement programmatiques, renvoyant à des disciplines précisément identifiées, mobilisables pour résoudre des problèmes qui se posent spécifiquement dans les champs épistémologiques de ces disciplines".

G.BACHELARD (1938) : " Toute  connaissance  est une réponse à une question. Rien n'est donné. Tout est construit".

G.BACHELARD : "La connaissance s'élabore contre une connaissance antérieure."  

E.MORIN ("La vie dans la vie". 1982) : "Tout progrès de l'action profite à la connaissance. Tout progrès de la connaissance profite à l'action".

A.EINSTEIN : "La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information".

M.GENDRON : "Pas de connaissance de soi qui ne passe par le corps".

G.LAMER " La connaissance n'est pas le pouvoir, mais elle est liberté".

L.LEGRAND (1960) : "Le moteur de la connaissance est le besoin de comprendre, l'étonnement et le désir de faire partager"

A.PROST ("Eloge des pédagogues" . 1985 ) : " Les connaissances ne se transmettent pas, elles se reconstruisent et chacun le fait à son rythme."

G.De VECCHI( "Aider les élèves à apprendre". 1997) : "Le savoir ne se donne pas, chacun doit se le construire."

 

Charte des programmes (BO n° 8 du 20 Février 1992) " Le programme énonce les contenus disciplinaires en termes de connaissances et de compétences à acquérir : connaissances, c'est-à-dire notions et concepts ainsi que savoir-faire propres à la discipline ; pour certains niveaux et certaines disciplines, il est important de définir aussi le type d'activités à pratiquer".

L'EPS au collège (ARRETE du 18 Juin 1996) :"L'EPS vise chez tous les élèves : L'acquisition, par la pratique, des compétences et connaissances relatives aux activités physiques, sportives et artistiques ".

EPS en classe de seconde générale et technologique (BO hors série n°6 du 29 Août 2002) : Orientations générales de l'enseignement  de l'EPS au lycée :Les compétences attendues et les composantes de l'enseignement :Les connaissances:  Les expériences corporelles permettent de diversifier et d’enrichir les connaissances. Celles-ci constituent l’ensemble des éléments acquis en EPS. Les enseignements sont organisés autour de quatre types de connaissances : les informations, les techniques et les tactiques, les connaissances sur soi, les savoir-faire sociaux. Elles sont articulées et déterminent le contenu des compétences qui sont spécifiées dans les activités physiques et qui sont attendues à la fin d’un cycle d’apprentissage .  "A l'issue de la classe de seconde, chaque élève devra disposer des connaissances requises dans les activités choisies qui stabilisent les acquisitions antérieures, réduisent les disparités entre les élèves issus de collèges différents et préparent le cycle terminal".

 Programme du cycle terminal (BO hors série n°5 du 30 Août 2001) : "Chaque activité physique, sportive ou artistique offre des situations caractéristiques qui conduisent l’élève à produire une performance typique de cette activité. Dans chacune de ces situations, l’enseignement favorise l’acquisition de connaissances : les informations sur l’activité, les techniques et tactiques significatives de cette activité, les connaissances sur soi, les savoir-faire sociaux, conséquence du fonctionnement en groupe. Elles constituent toutes des acquisitions caractéristiques de l’éducation physique et sportive, et sont définies dans les orientations générales de l’enseignement de l’éducation physique et sportive au lycée (B.O. du 31 août 2000, volume 3, page 19)...Durant le processus d’acquisition, la combinaison de ces connaissances se traduit par des compétences."

 
G.BACHELARD ("La formation de l'esprit scientifique". 1965 ) : Estime que c'est en termes d'obstacles qu'il faut poser le problème de la connaissance.

S.JOSHUA ("Des savoirs et leur étude: dans un cadre de réflexion pour l'approche didactique, l'année de la Recherche en Sciences de l'éducation". 1998) : Distingue les savoirs pratiques et les savoirs théoriques et affirme que si toute culture comporte au moins un mélange des deux, les savoirs théoriques sont toutefois dominants.

C.GEORGE ("Apprendre par l'action".1983) : Les connaissances déclaratives sont de l'ordre du discours ("savoir que"), les connaissances procédurales se réfèrent au processus de l'action ("savoir-faire"). 

 R.J.MARZANO et al (" Dimensions of Learning".1992) : L'apprentissage des connaissances théoriques (ou déclaratives) se fait en trois phases: 1) La construction du sens. 2) L'organisation de l'information. 3) L'emmagasinage de l'information. 

RUSSELL (1990) : L'acquisition de connaissances déclaratives concernant l'activité pratiquée apparaît comme une caractéristique résultante de l'installation de la compétence.

M.P.POGGI-COMBAZ ( "La construction des inégalités sociales à l'école: l'EPS ne semble pas épargnée" UFRAPS Besançon) : "Parmi l'ensemble des objets culturels susceptibles d'être transmis, l'école opère un tri. Seule une partie d'entre eux sera jugée digne d'être transmise constituant ainsi la " version autorisée ", la " face légitime " selon l'expression de J.C.Forquin (in "Ecole et culture. Le point de vue des sociologues Britanniques".1989) de la culture...  Les contenus d'enseignement sont donc l'objet d'une construction menée à l'intérieur de l'école, leur réalité ne va pas de soi. En insistant ainsi sur le caractère socialement construit des savoirs scolaires, la nouvelle sociologie de l'éducation bat ainsi en brèche bien des évidences. Elle tente de démontrer que le système des savoirs scolaires ne repose sur aucune justification objective.... Les critères de la sélection scolaire varient selon les pays, les époques, les idéologies politiques ou pédagogiques dominantes, les publics d'élèves et donnent lieu à des conflits et des luttes de pouvoir."

JP.ASTOLFI ("L'école pour apprendre". 1994 ) :Estime que les savoirs disciplinaires  tournent autour de trois réalités : 1) L'information, objective ,quantifiable et vérifiable. 2) La connaissance ,individuelle et subjective ,qui se réfère au résultat de l'expérience intériorisée. 3)  Le savoir qui relève de phénomènes d'objectivation.

I.VINCENT (" Et si on parlait connaissances?" in Cahiers Pédagogiques n°307. 1992) : A mené une enquête auprès de 65 élèves de seconde et 70 jeunes travailleurs. Le questionnaire comprenait deux parties : une première partie consacrée aux questions de connaissances élaborée à partir du programme de troisième de biologie (10 questions d'anatomie et de physiologie) et une deuxième partie consacrée à l'analyse de la population(source du savoir, anxiété et curiosité par rapport au corps humain). Les résultats montrent que la moyenne des notes est de 5.33/20 pour les élèves de seconde et de 5.66/20 pour les jeunes travailleurs : ce qui signifie que la proximité avec l'enseignement en classe de troisième n'améliore pas les résultats. Seul 43% des élèves et 49% des jeunes travailleurs est capable de reconstruire dans le bon ordre les organes du buste. La source de leur savoir est essentiellement scolaire 72% pour les lycéens et 67% pour les jeunes travailleurs.

P.D.AUSUBEL (" Education Psychology: A Cognitive View".1968) : Est l'un des premiers a avoir insisté sur le fait que le facteur le plus déterminant dans l'apprentissage est ce que l'élève connaît déjà ."

A.GIORDAN et G.DE VECCHI ("Les origines du savoir.Des conceptions des apprenants aux concepts scientifiques".1987) : Montrent comment les pré-conceptions et les connaissances acquises survivent, avec toutes leurs lacunes, aux connaissances reçues dans le cadre scolaire.


 

 

 

 

 P.BERNADET et E.LACROIX ( "De la pratique scolaire à  un après l'école..."in Revue EPS n°232.1991) : Montrent comment la mise en place d'un dispositif d'évaluation de la régularité ( COVRA :Coefficient de Variation et de Régulation de l'Allure) en course de durée permet à chaque élève d'acquérir des savoirs et des connaissances procédurales..  L.TANGUY- C.AGULHON et F.RECOPE ( "L'enseignement du Français au LEP, miroir d'une perte d'identité, Etudes de linguistique appliquée n°54. 1984) : ." Le savoir n'est ni une entité, ni un bien universel, l'enseignement n'est pas une valeur commune partagée par tous"

M.P.POGGI-COMBAZ ( "La construction des inégalités sociales à l'école: l'EPS ne semble pas épargnée" UFRAPS Besançon) :Analyse les discours que les enseignants tiennent sur leurs pratiques et constate de fortes disparités  dans la façon de concevoir et mettre en oeuvre les contenus d'enseignement en EPS d'un établissement à l'autre. L'auteur  émet l'hypothèse que "La façon dont les enseignants définissent les contenus de ce qu'il est légitime d'enseigner ainsi que les types de rationalité (ou légitimité) qu'ils avancent dépendent étroitement des types de publics scolaires auxquels ils s'adressent. Ces choix, socialement différenciés, conduisent à une distribution inégale des savoirs et des compétences en EPS entre les différents types d'établissements scolaires et alimentent donc un processus d'inégalité entre les élèves."

 

 

  

D.DELIGNIERES et P.DURET ("Lexique thématique en sciences et techniques des APS". 1995) : "La distinction connaissances déclaratives/ connaissances procédurales provient des travaux réalisés dans le cadre de l'intelligence artificielle et des systèmes experts: les connaissances déclaratives constituent une base de données et les connaissances procédurales des instructions relatives à l'utilisation de ces données."

En psychologie cognitive, on distingue trois types de connaissances : les connaissances déclaratives, les connaissances procédurales et les connaissances conditionnelles. Les connaissances déclaratives renvoient au savoir théorique comme les faits, les règles et les définitions. Les connaissances procédurales renvoient au savoir-faire, c'est-à-dire aux procédures d'actions. Les connaissances conditionnelles renvoient aux conditions d'application et de non application d'une procédure.