LE Petit
ROBERT : Qualité de citoyen = celui qui appartient à une cité,
en reconnaît la juridiction, est habilité à jouir, sur son territoire, du
droit de cité et est astreint aux devoirs correspondants.
LAROUSSE
1993 : Qualité de citoyen = membre d'un état considéré du
point de vue de ses droits et devoirs civils et politiques.
J.SENECAT
(1996) :
"La notion de citoyenneté renvoie au terme de cité... elle désigne surtout
l'acteur républicain. Elle recouvre un sentiment d'appartenance à une
collectivité, un dépassement de notre partialité, de nos égoïsmes."
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F.NIETSCHE
:
"Nos
devoirs- ce sont les droits que les autres ont sur nous".
E.KANT
:"Le devoir est la nécessité d'accomplir une action par
respect pour la loi".
E.KANT :"Une
volonté libre et une volonté soumise à des lois morales sont une seule et
même chose".
CHATEAUBRIAND : "C'est le devoir qui crée le droit et non
le droit qui crée le devoir".
A.COMTE :"Nul ne possède d'autres droits que celui de
toujours faire son devoir".
J.P.SARTRE :"Un droit n'est
jamais que l'autre aspect d'un devoir".
JP.CHEVENEMENT
(1984) : "On
naît citoyen, on devient un citoyen éclairé."
P.PERRENOUD
(in Cahiers Pédagogiques n°4.octobre 1998) : "La
citoyenneté est d'abord un deuil, celui d'avoir toujours raison, celui de
la toute puissance, le deuil de celui qui a compris qu'à défaut de pouvoir
être au dessus de la loi, il a intérêt à faire respecter la loi parce
qu'elle le protège autant qu'elle limite ses projets".
M.DELAUNAY
(Cahiers EPS n°18) : "La
citoyenneté à l'école c'est pouvoir vivre l'égalité dans l'acquisition des
savoirs, disposer de la liberté de dialoguer pur les acquérir et les
construire dans la fraternité des générations".
E.WIESEL ( in "Le Monde de l'éducation"
n°254.Décembre 1997) : "L'éducation
civique doit afin d'éviter que civilisation et barbarie ne s'enchevêtre,
enseigner l'ouverture à l'autre social et non la révérence aux pouvoirs
établis."
M.TOZZI
: (Cahiers pédagogiques n°4.1998) : " Toute action
éducative place l’éducateur dans le paradoxe de chercher à la fois à
transmettre des valeurs et à les proposer pour favoriser la libre
émergence d’un sujet".
C.HELFER ("in Le monde de l’éducation.1996) :
"Pour être crédible, et efficace, l’éducation ne saurait se
limiter à un enseignement de connaissances coupé de toute réelle
participation critique des élèves à l’organisation et au fonctionnement de
l’institution qui le leur diffuse".
Y.
RENOUX ("Ce qui s’apprend en EPS" 1996) : "On ne peut
envisager la citoyenneté que dans les pratiques qui la construisent et pas
seulement comme statut ou comme droit". |
Loi d'Orientation
sur l'éducation (10 Juillet 1989 .BO spécial
n°4 du 31 Août 1989) : Le
droit à l'éducation est rappelé comme un moyen d'exercer sa citoyenneté.
"Le droit à l'éducation est garantie à chacun afin de lui permettre de
développer sa personnalité, d'élever son niveau de formation initiale et
continue, de s'insérer dans la vie sociale et professionnelle, d'exercer
sa citoyenneté. "chapitre III. art.10:
Les
obligations des élèves consistent dans l'accomplissement des tâches
inhérentes à leurs études; elles incluent l'assiduité et le respect des
règles de fonctionnement et de la vie collective des
établissements. Mission du système éducatif :
"L'Ecole a
pour but de former... des femmes et des hommes de demain... en mesure de
construire leur vie personnelle, civique et professionnelle en pleine
responsabilité et capables d'adaptation et de solidarité."...
Les droits et devoirs des jeunes en
formation : "Les élèves, en tant
que bénéficiaires du service public de l'enseignement scolaire, ont des
droits et des devoirs. L'exercice de ces droits et de ces devoirs
constitue un apprentissage de la citoyenneté".
Nouveau Contrat pour
l'Ecole.(BO
n°25 du 23 Juin 1994)
: "Pour lutter contre l'inégalité, priorité au
fondamental
: L'éducation civique
qui fournit aux jeunes les repères qui leur manquent est réintroduite dans
toutes les classes. Elle ne traite pas seulement des institutions, mais
aussi des droits et des devoirs du citoyen, en matière de vie sociale et
personnelle, de santé, d'environnement. Elle est fondée sur la morale de
la responsabilité... L'éducation civique est enseignée à l'école
primaire et au collège. Au delà de la connaissance des institutions
démocratiques, l'objectif est l'acquisition d'une morale de la
responsabilité dans différents domaines de la vie sociale et personnelle:
environnement, santé, justice, etc"
Mission du professeur (BO n° 22 du 29 Mai 1997)
:
"Le
professeur
participe au service public d'éducation qui s'attache à transmettre
les valeurs de la République....Sa mission est triple
: Instruire - Éduquer- Former" ...
"Il se
préoccupe également de faire comprendre aux élèves le sens et la portée
des valeurs qui sont à la base de nos institutions, et de les préparer au
plein exercice de la citoyenneté"... "Le
professeur est attentif à l'éducation à la citoyenneté et à ce d'autant plus que l'établissement est parfois le seul lieu où
l'élève trouve repères
et valeurs de référence".
BO du 15 avril 1998 "Initiatives citoyennes:
pour apprendre à vivre ensemble" : L'initiation à la vie
civique en démocratie suppose l'apprentissage des actes qui symbolisent le
respect, l'acquisition du sens des responsabilités, la réflexion active
sur les valeurs…Engager le dialogue sur l'articulation de la liberté et de
la responsabilité…Favoriser la compréhension et l'adhésion à la règle
commune élaborée par tous".
Programmes 6ème
(ARRETE du 18 Juin 1996)
: " En offrant des
occasions concrètes d'accéder aux valeurs sociales et morales, notamment
dans le rapport à la règle, l'EPS contribue à l'éducation à la
citoyenneté. "Connaissances
et compétences générales : Au
plan des relations avec autrui : Éprouver sa volonté de vaincre dans
le respect de l'adversaire. Accepter la décision d'un arbitre ou
l'appréciation d'un juge. Savoir perdre ou gagner loyalement .L'accès à
ces valeurs participent de l'éducation du futur citoyen.
Programme 5ème/4ème
(BO n°1 du 13 juillet
1997): "L'intégration de la
règle reste un objectif du cycle central. Connaissances et compétences générales , au plan
des relations avec autrui
:
élaborer des
procédures d'entraide dans les apprentissages... Accepter différents rôles
et responsabilités au sein d'un groupe( arbitre, entraîneur, juge...)...
Connaissances et compétences générales , en
relation avec d' autres disciplines
:
Participer activement
à la vie associative, sportive et culturelle de la classe et de
l'établissement".
Programme 3ème ( BO n° 10 du 15 Octobre 1998)
: "L'EPS est
un moment privilégié d'une éducation à la maîtrise de soi et à la civilité
... Le cours d' EPS et la participation à l'association sportive sont deux
occasions de participer à l'éducation à la citoyenneté : permettent aux
élèves d'être acteurs de leurs pratiques, de prendre des décisions et des
responsabilités, d'occuper des rôles... Les connaissances compétences qui
fondent la culture physique , sportive et artistique permettent de s'engager lucidement et de témoigner d' une attitude
citoyenne valorisant la
solidarité".
EPS en classe de seconde générale et
technologique
(BO hors série n°6 du 29 Août
2002)
: Orientations générales de l'enseignement
de l'EPS au lycée: Finalités : "Dans le cadre de
ces missions, la finalité de l’éducation physique et sportive est de
former, par la pratique des activités physiques, sportives et artistiques,
un citoyen cultivé, lucide, autonome. Ce citoyen est responsable de la
conduite de sa vie corporelle pendant la scolarité et tout au long de la
vie, attentif aux relations sociales, pleinement acteur et critique dans
l’évolution des pratiques culturelles".
EPS en classe de seconde générale et
technologique
( BO hors série n° 6 du 29 Août 2000) : "Son enseignement fait vivre à
tous les élèves des expérience corporelles collectives et individuelles
qui permettent au travers de la réussite, donc de l'efficacité de chacun,
l'accès à une citoyenneté en acte..."
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J.PIAGET ("Le
jugement moral chez l'enfant". 1932) :
Le développement de
l'enfant se fait par étapes et son développement cognitif se fait en
parallèle avec le développement moral. Dans la dernière étape, l'enfant
conçoit la nécessité de la règle et peut la remettre en
cause.
M.DURAND- G.DURAND- E.BARBEREAU :
("Contribution à l'étude de la morale sportive chez l'enfant de 5
à 12 ans" in Revue STAPS n°9.Volume
5.1984) : Les résultats de cette étude confirment que,
suivant le modèle Piagetien, l'évolution procède d'une morale
hétéronome vers une morale autonome.
E.DEBARBIEUX (BO n°23. juin 1996) : Si la
violence pénalisable est rare, le vrai problème se situe au niveau des
incivilités (bruit, vandalisme, injures) qui touchent 48% des
établissements et qui révèlent une forte crise du lien social... Défini
trois déterminants permettent d'affirmer que la violence est socialement
déterminée: chômage- milieu défavorisé- exclusion. Provoque un sentiment
d'insécurité. Pourtant, certains établissements échappent à ce phénomène
:- moins de 500 élèves - enseignants soudés et solidaires - loi clairement
identifiée - équipe de direction non enfermée dans des tâches
administratives.
F.DUBET : Pense qu'une culture anti scolaire
se bâtit sur le non sens attribué à l'école par les élèves.
J.MEARD et S.BERTONE ("L’élève qui ne veut pas apprendre en
EPS.Propositions pour rendre l’activité de l’élève signifiante"
in Revue EPS n° 259. 1996) : S'inspirent de la notion de
contrat, de l'attribution de sens et du
concept de négociation de l'école de CHICAGO. Ils montrent que l'activité
de l'élève est régi par un réseau très dense de règles qui sont à la fois
une contrainte et une nécessité pour les élèves. Chez les élèves en grande
difficulté la dimension contrainte domine car ils n'ont pas assisté au
processus qui permet de construire la règle.
A.L.STRAUSS (École de
CHICAGO) : S'intéresse aux phénomènes de
négociations, persuasions, conflits. Il est nécessaire de sortir du
clivage élève rebelle / élève adhérant car il existe tout un éventail de
procédures qui relève de la négociation.
En psychologie :il existe deux
façons de traiter un conflit : négociation = compromis, persuasion =
exemple des grands frères (F.DUBET).
GIBBONS et EBBECK (1997) : Provoquent des
situations conflictuelles pour faire naître prise de conscience et
discussion. Exemple en basket 6 contre 4 ou 5 contre 5 mais avec un
règlement différent pour chaque équipe.
A.TOURAINE : Il
observe le passage d'une société structuré par l'opposition dominants
/dominés à insérés / exclus.
C.RUEFF-ESCOUBES (in Le Monde de
l'éducation. Mai 1998) : Expérience d'un "dispositif
d'expression collectif". Une fois par mois, les élèves donnent leur point
de vue sur la vie scolaire, par petits groupes seuls pendant une heure et
en grands groupes pour effectuer la synthèse avec l'aide , non d'un
enseignant, mais du conseiller d'orientation pour réguler les échanges.
Pour élèves et enseignants, les droits = expression, les devoirs =
réponses. Les résultats montrent :- une nette diminution de la violence -
une augmentation de la solidarité et de la coopération - des enseignants
plus soudés et moins découragés.
P.THERME ("L'échec scolaire, l'exclusion et la pratique
sportive".1995) : "La règle instituée devient la norme qui
autorise la mise en jeu corporelle et motrice du désir".
P.BOVET ("Les conditions de l'obligation de
conscience".1912) : La formation du sentiment d'obligation est
subordonnée à deux conditions : consignes données de l'extérieur et acceptation de ces consignes qui
suppose l'existence d'un sentiment de respect (crainte plus
affection)
M.TOZZI ("Tout se tient" in "L'éducation à la
citoyenneté" Supplèment des Cahiers pédagogiques n°4. 1998) :
Etudie les relations entre instruction, socialisation et valeurs.
"L' éducation à la citoyenneté repose sur trois piliers : 1) Un pôle
axiologique, celui des valeurs démocratiques fondées sur les droits de
l'homme. 2) Un pôle praxéologique, celui de l'apprentissage d'un " vivre
ensemble", manière de se conduire et d'agir, d'être aux autres et aux
groupes. 3) Un pôle théorique, celui des savoirs. L'auteur explique qu'il
"ne peut pas y avoir de citoyenneté ni sans socialisation, ni sans
valeurs démocratiques qui médiatisent le processus de socialisation
vers l'apprentissage de la citoyenneté, ni sans apprentissage de savoirs
impliquant un minimum de socialisation pour apprendre.
J.BILLARD ("La morale ne s'apprend pas"" in "L'éducation
à la citoyenneté" Supplément des Cahiers pédagogiques n°4. 1998)
: Pour lui la morale ne s'apprend pas , elle s'institue dans
la première enfance... La moralité est d'abord une question de
maîtrise de soi.
|
J.MORALES et J. MEARD ("Des élèves difficiles en EPS. Innover
pour donner du sens aux savoirs et aux règles" in
"L'EPS ,réalités et utopies" Cahiers
Pédagogiques n°361.1998) : Proposent un travail consistant à
faire inventer un jeu à des élèves très difficile de 4ème (problèmes de
violence) : le Teck-Ball. Le travail est basé sur la négociation avec
invention et mise à plat écrite du règlement en vue d'un apprentissage aux
autres classes pour un tournoi en fin d'année. On vise
l'interdisciplinarité avec l’anglais et les arts plastiques. Les élèves
sont mis en situation d'apprentissage intentionnel. Hypothèse :
L'adhésion à la règle est favorisée par l'auto construction
collective de la règle. Résultats : moins de tricherie et plus de
collaboration entre les filles.
J.PERROT ("Quand les élèves arbitrent" in Revue EPS n°
241.1993) :
Avec une classe de
3ème en hand-ball, l'arbitrage fait l'objet d'un apprentissage spécifique.
Le règlement structure l'activité et organise l'affrontement en défense
rendant possible les interventions sur la balle et sur les adversaires. Il
permet donc de délimiter les comportements spécifiques... En hand-ball,
les contacts sont souvent source de conflits et sont considérés comme des
agressions chez les débutants même si elles demeurent conformes au
règlement. Les résultats montrent une plus grande adéquation des
interventions de l'arbitre pour fautes et irrégularités, une amélioration
du comportement des joueurs vis à vis de l'arbitrage. Cependant le nombre
de contestations ne se modifie pas.
A.ROUX et A.QUILIS (in Revue Dire n°5 et 6.1983) : "La règle devient alors créatrice de
pouvoir nouveau spécifique de l'activité si elle est introduite en liaison
avec le développement de l'enfant et si elle correspond à la cohérence
interne du jeu".
P-J.DOULAT et R.NE ("Former
à la citoyenneté" in Revue EPS n°275. 1999) : proposent à travers un stage de ski
dans le cadre d’une pratique optionnelle en lycée de former les élèves à
la citoyenneté. L’éducation à la citoyenneté est ici traduite en règles de
vie individuelles et collectives : respect de chaque individualité au
sein du groupe (prise de parole dans séquences d’échange, au cours des
bilans d’actions ; négociation du projet personnel de
formation ; participation à la constitution des groupes en fonction
de repères explicites...) et prise en compte du projet et des autres pour
favoriser le bon fonctionnement du groupe (au dortoir éviter de déranger
les autres, assurer le transport et le rangement du matériel, sur les
pistes évoluer en coopération, respect des règles de sécurité…).
H.JOUNIAUX ("La transjurassienne en VTT" in Revue EPS n° 280.
1999) :
Relate une expérience menée sur une année scolaire avec une classe
expérimentale de ZEP de élèves de 5ème finalisée par une
sortie de 7 jours en VTT. L’objectif de découverte d’une nouvelle
région et une nouvelle activité est complété par celui d’éduquer à
la règle par un fonctionnement en autonomie pour ces élèves particuliers,
ayant de réelles capacités sportives mais un comportement difficile, agité
et perturbateur. Le bilan laisse apparaître des transformations très
significatives.
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F.OURY-J.ARDOINO-A.COULON (Sociologie des institutions):
Montrent que le système scolaire est basé sur des rapports
déresponsabilisants.
B.DEFRANCE (1996) : L'école n'est pas une communauté mais
une société car les individus ne se choisissent pas et poursuivent des
buts juxtaposés. Il met en évidence sept principes de démocratie qui
n'existe pas dans l'école. Celle ci n'est donc pas une société de
droit.
P.MEIRIEU ("L'école doit elle former des
citoyens" in Informations pédagogiques et pastorales n°8. 1995):
Explique que le fait que la victime ne peut jamais être juge
, est l'un des principes élémentaires et fondateurs de toutes autres
sociétés de droit qui n'existe pas dans l'école. Selon l'auteur, à partir
du moment ou l'on accepte l'idée que la victime peut être juge parce
qu'elle est professeur, on introduit le rapport de forces, car on autorise
l'élève à interpréter cela comme une relation ou l'autre se venge de ce
qui lui a été fait.
LAVE (1988)
: Remet en cause la conception cognitiviste, soit
l'apprentissage de règles, de principes généraux compte tenu du fait qu'il
va y avoir réinvestissement, car toute situation est toujours
spécifique. Il n'existe donc pas de principes généraux mais des
adaptations en fonction du contexte.= Théorie de l'action située
(M.DURAND 1996) : Modèle alternatif qui minimise l'importance accordée
aux cognitions pour se centrer sur les interactions. Les études en
situations complexes montrent que le traitement perceptif fonctionne par
interprétation de la situation et que la signification accordée à
cette situation est à la base du fonctionnement opératif.
A.BLONDE ("basket en liberté : interview" in Revue EPS n° 242.
1993)= chargé de mission pour l'opération playground à la FFBB)
: Montre la fonction socialisante du basket de rue car au delà des
apparences se créent un code, une organisation spécifique à chaque aire de
jeu. Pour les jeunes en rupture avec l'autorité et la hiérarchie, on
observe une évolution vers la reconnaissance des règles essentielles au
plaisir du jeu, grâce à l'activité librement consentie. C'est la le début
de l'acceptation de la vie dans le système avec respect du code, de
l’autre, tolérance et responsabilité.
A.ETCHEGOYEN ("La valse des éthiques". 1991) : "L'absence
de toute éducation morale dans l'enseignement produit des hommes
déboussolés, ceux la qui feront notre société future".
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De nombreux auteurs s'accordent à dire que l'éducation à la citoyenneté
fait son retour chaque fois qu'une société traverse une crise grave
(révolution Française, IIIème République, et aujourd'hui avec la fracture
sociale).
P.MEIRIEU ("L'école doit elle former des citoyens". in
Informations pédagogiques et pastorales n°8. 1995): Donne
quatre raisons qui expliquent l'éclatement de la société: 1) Le pluralisme
démocratique qui questionne la finalité même de l'acte éducatif et
interroge la possibilité d'une unité éducative. Cette démocratie porte
comme un danger permanent la babélisation des systèmes éducatifs. 2) Le
fait que les connaissances se renouvellent plus vite que les générations
et qui pose le problème de quoi enseigner à la génération suivante. 3) Les
"crispations identitaires" selon l'expression d'A.TOURAINE consécutives à
la perte de continuité inter-générationnelle. 4) La misère forte existant
actuellement. Par ailleurs, P.MEIRIEU fait quatre propositions pour que
l'école puisse jouer un rôle dans la reconstruction du lien
social:1) Viser l'acquisition de compétences moins génératrices
d’exclusion, de hiérarchisation que l'acquisition de connaissances. 2)
Faire de l'école une société de droit où existe écoute, règles et lois
pour tous. 3) Redonner place à l'expression et à la parole. 4) Travailler
sur les ressemblances plutôt que sur les différences .
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