LE Petit
ROBERT :1) Droit de se gouverner par ses
propres lois. 2) Droit pour l'individu de déterminer librement les règles
auxquelles il se soumet.
LAROUSSE
1993: (du grec
Auto = soi même et Nomos = loi). Indépendance, possibilité de décider par
rapport à un pouvoir, à une autorité.
M.PIERON
("Dictionnaire de psychologie". 1979) : Comportement d'un
individu qui n'obéît qu'aux lois qu'il s'est donné lui-même ou aux lois
dont il a compris et accepté la valeur.
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Jack LANG (Extrait de
la conférence des présidents d'université. 2001) :
"L'autonomie est la
condition de l'efficacité".
A.SPIRE (in Le monde
de l'éducation. Juillet- Août 2001) : "L'autonomie
consiste à se donner à soi-même envers l'autre une loi, plutôt que de la
recevoir de la nature ou d'une autorité extérieure".
H.WALLON (1952) : "l'autonomie est celle de l'homme qui
prendra conscience de tout ce qui le rattache aux autres et qui ne sera
plus esclave des forces naturelles et sociales".
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Charte des
programmes (BO n° 8 du 20 Février 1992) :
L'enseignant "propose des pistes et des activités pour le travail des
élèves en autonomie".
Nouveau Contrat pour
l'Ecole. (BO n°25 du 23 Juin 1994)
: "L'un des objectifs
du lycée est d'aider les élèves à acquérir une véritable autonomie dans la
conduite de leurs études".
Mission du professeur
(BO n°22 du 29 Mai
1997): "Il aide à
développer leur esprit critique, à construire leur autonomie et à élaborer
un projet
personnel" ..."Il
s'attache à développer leur autonomie dans le
travail et leur capacité à conduire un travail personnel dans la classe ou
en dehors de la classe".
L'EPS au collège
(ARRETE du 18 Juin
1996) :
"C'est la diversité
des environnements dans lesquelles sont vécues les expériences
individuelles ou collectives qui permettent à l'EPS de participer de façon
spécifique à l'autonomie".
EPS en classe de seconde générale et technologique
(BO n°6 du 29 Août 2002) :Orientations générales de l'enseignement de l'EPS au
lycée : "La
finalité de l'EPS est de former par la pratique des APSA un citoyen cultivé, lucide et
autonome".
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E.KANT
: Exclut l'idée que
nous puissions être régis par un autre que nous même. (Hétéronomie = qui
reçoit de l'extérieur des lois régissant sa conduite au lieu de les
trouver en soi même).
E.MORIN
: Parle de
paradoxe de la mission de l'enseignant : développer une autonomie
dans l'apprentissage
des savoirs.
J.MEARD et
S.BERTONE ("L'autonomie de l'élève et l'intégration de l'élève en
EP".1998) : "Si
l'apprentissage autonome pour les
écologiques réside dans
l'interaction sujet- milieu, l'interaction d'un point de vue cognitiviste
n'est que le prétexte d'une structuration du problème et une modification
des connaissances par celui qui
apprend, ce qui réduit la "dépendance" de celui-ci par rapport à
l'environnement".
E.L.DECI et Coll
(1981) : Les enseignants qui
privilégient l'autonomie produisent, non seulement des niveaux
d'investissement supérieurs sur la tâche, mais également un plus grand
sentiment de compétence.
J.MEARD et S.BERTONE
("L'autonomie de l'élève et l'intégration des règles en EPS".
1998)
: Pour parvenir à une
autonomie, l'intervention intentionnelle du sujet nous paraît
obligatoire... Une recherche d'autonomie de l'élève passe par une
reconnaissance des deux rôles contradictoires de l'enseignant:
figure de substitution et fonction socio institutionnelle (référant et
normalisateur).
Théorie Écologique
: Postule l'auto
adaptation de l'apprenant à l'environnement.
Théorie
Constructiviste:
Considère que l'enfant construit son savoir par lui même.
J.MEARD
et S.BERTONE ("L'autonomie de l'élève et l'intégration de l'élève en
EP".1998) :
"La notion d'autonomie repose sur un paradoxe, car l'action d'éduquer
implique l'influence volontaire sur une personne donc sa dépendance, et en
même temps cette influence a pour objectif de rendre la personne autonome.
Elle est mise en oeuvre dans le but de disparaître... A partir de là, se
côtoient toujours deux conceptions de l'autonomie de l'élève : une
conception "émancipatrice" et une conception "conformiste".
JP.FAMOSE- P.SIMONET-
A.HEBRARD- J.VIVES (1979) : Dans une
expérience en ski avec de jeunes enfants dont le but est de suivre une
trace de couleur sur la neige, les résultats montrent l'efficacité d'une
stratégie basée sur la recherche autonome de la solution.
J.PIAGET
: Les situations
d'exploration sont le vecteur privilégié de l'élaboration de structures
nouvelles. A l'inverse, les pratiques éducatives décourageant
l'exploration et la résolution de problèmes en toute indépendance
s'avèrent débilitantes sur le plan du développement cognitif.
NOEL (1995) :
L'apprenant devient autonome quand il a pris
conscience de ses points forts et faibles, et qu'il comprend que sa
réussite dépend avant tout de
lui.
M.A.HOFFMANS-GROSSET
("Apprendre l'autonomie. Apprendre la socialisation". 1987)
: Montre qu'il n'y a
pas d'autonomie sans socialisation et défini trois principes
organisateurs de l'autonomie : la présence d'autrui, la présence de la Loi
et la conscience du Soi.
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P.GOIRAND
("A
propos d'une séance d'EPS" in Revue EPS n°200-201.1986) :
En
gymnastique, les élèves construisent le code de référence: font
l'inventaire des éléments gymniques et les codent selon leurs propres
critères (le plus beau, le plus spectaculaire...) Les élèves sont les
artisans de leur enchaînement et la classe l'artisan du code de
pointage.
J.BADREAU ( "Construction d'un contenu en judo" in Revue EPS
n°200-201. 1986) : Avec une
classe de LP en judo, propose un dispositif basé sur le retrait progressif
de l'enseignant: les élèves apprennent mieux et sont plus
engagés.
D.DELIGNIERES ("Projet pédagogique
et didactique , l’exemple de la gymnastique en seconde et en première"
in Revue EPS n°217. 1989) : Avec
des classes de seconde et
première en gymnastique ,organise le travail autour de la
définition et de la réalisation d'un
projet suscitant
l'apprentissage de l'autonomie des élèves à partir de tableaux
synoptiques des éléments possibles. Le matériel est mis à la
disposition des élèves, qui doivent eux mêmes l'aménager, régler les
agrès, assurer la protection. Le cycle s'organise
autour de stratégies individuelles et l'enseignant n'intervient qu'à la
demande des élèves.
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Après
détermination de la VMA lors du test L.Leger effectué en
évaluation diagnostique, les élèves de seconde
sont repartis par groupes de même valeur et vont eux mêmes élaborer leur
plan d'entraînement à partir des éléments fournis par l'enseignant. Ces
éléments ,complétés par des connaissances scientifiques sur le
fonctionnement de l'organisme étudié en SVT au programme des classes de
seconde vont permettrent à l'élève de donner du sens au travail
demandé . |
M.DURU-BELLAT
("Filles et garçons à l'école, approches
sociologiques et psychosociales" in Revue Française de pédagogie
n°110.1995) :
L'absence de stress
chez les filles car moins punies, les dessert car une certaine dose de
frustration et d'anxiété est nécessaire pour l'acquisition de
l'autonomie.
A.SOLER
: Les élèves ne peuvent
pas recueillir et traiter les données à eux seuls : Exemple en saut en
longueur en 6ème au sujet de la compétence propre : "Organiser sa course
par rapport à la zone d'impulsion". Si l'observateur est capable de dire
que le saut est mordu, il ne peut pas nécessairement en expliquer
les raisons.
P.PERRENOUD : Les
élèves ne possèdent pas tous les outils nécessaires à la dévolution.
P.RICOEUR:
Tout autodidacte est
un imposteur.
P.GALPERINE
: Quand un élève se
construit seul une base de connaissances, celles ci restent spécifiques et
sont peu généralisables.
B.ROMEO ("L'EPS en Zone d'Education
Prioritaire" in Revue EPS n°216. 1989) : Montre la place de
l'autorité du professeur dans
les situations difficiles. Il prévoit en 6ème-5ème, une importante
régulation psycho affective qui passe obligatoirement par l'obligation de
l'élève de se soumettre à un règlement minimal sans lequel aucun échange
n'est possible.
BALION
(1996) :
Sur
le plan sociologique, l'absence de l'enseignant représente une
réduction de l'enseignement à la transmission de contenus et une
impasse sur la mission de socialisation.
Du point de vue
Psychanalytique : En l'absence de
l'enseignant, la problématique du transfert est ignorée, il n'y a pas
d'identification à la figure parentale de substitution.
J.MEARD et S.BERTONE
( "L'autonomie de l'élève et l'intégration de l'élève en EP".1998)
: Constatent que la
pratique d'éducation scolaire, surtout en situation difficile l'enseignant
se tourne prioritairement vers une recherche de conformisme chez l'élève.
Des lors l'élève qui est présenté comme autonome dans les discours
professionnels renvoie souvent à l'image stéréotypée d'un élève modèle. Et
l'autonomie ressemble d'avantage à un moyen immédiat d'augmenter
l'efficacité de l'enseignement et de limiter les conflits dus à la
passivité et aux refus d'apprentissage qu'à une démarche
émancipatrice.
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