AUTONOMIE                      Retour 

Définitions (3)  Citations (3) Références institutionnelles (5) Références scientifiques (12) Références didactiques (3) Exemples de terrain (1) Contre arguments - Limites (9) Commentaires

LE Petit ROBERT :1) Droit de se gouverner par ses propres lois. 2) Droit pour l'individu de déterminer librement les règles auxquelles il se soumet.

LAROUSSE 1993: (du grec Auto = soi même et Nomos = loi). Indépendance, possibilité de décider par rapport à un pouvoir, à une autorité.

M.PIERON ("Dictionnaire de psychologie". 1979) : Comportement d'un individu qui n'obéît qu'aux lois qu'il s'est donné lui-même ou aux lois dont il a compris et accepté la valeur.

 

Jack LANG (Extrait de la conférence des présidents d'université. 2001) : "L'autonomie est la condition de l'efficacité".

A.SPIRE (in Le monde de l'éducation. Juillet- Août 2001) : "L'autonomie consiste à se donner à soi-même envers l'autre une loi, plutôt que de la recevoir de la nature ou d'une autorité extérieure".

H.WALLON (1952) : "l'autonomie est celle de l'homme qui prendra conscience de tout ce qui le rattache aux autres et qui ne sera plus esclave des forces naturelles et sociales".

 

 

 

 

Charte des programmes (BO n° 8 du 20 Février 1992) : L'enseignant "propose des pistes et des activités pour le travail des élèves en autonomie".

Nouveau Contrat pour l'Ecole. (BO n°25 du 23 Juin 1994) : "L'un des objectifs du lycée est d'aider les élèves à acquérir une véritable autonomie dans la conduite de leurs études".  

Mission du professeur (BO n°22 du 29 Mai 1997): "Il aide à développer leur esprit critique, à construire leur autonomie et à élaborer un projet personnel" ..."Il s'attache  à développer leur autonomie dans le travail et leur capacité à conduire un travail personnel dans la classe ou en dehors de la classe".

L'EPS au collège (ARRETE du 18 Juin 1996) : "C'est la diversité des environnements dans lesquelles sont vécues les expériences individuelles ou collectives qui permettent à l'EPS de participer de façon spécifique à l'autonomie".

EPS en classe de seconde générale et technologique (BO n°6 du 29 Août 2002) :Orientations générales de l'enseignement  de l'EPS au lycée : "La finalité de l'EPS est de former par la pratique des APSA un citoyen cultivé, lucide et autonome".

 

 

E.KANT : Exclut l'idée que nous puissions être régis par un autre que nous même. (Hétéronomie = qui reçoit de l'extérieur des lois régissant sa conduite au lieu de  les trouver en soi même).

E.MORIN : Parle de paradoxe de la mission de l'enseignant : développer une autonomie dans l'apprentissage des savoirs.

J.MEARD et S.BERTONE ("L'autonomie de l'élève et l'intégration de l'élève en EP".1998) : "Si l'apprentissage autonome pour les écologiques réside dans l'interaction sujet- milieu, l'interaction d'un point de vue cognitiviste n'est que le prétexte d'une structuration du problème et une modification des connaissances par celui qui apprend, ce qui réduit la "dépendance" de celui-ci par rapport à l'environnement".

E.L.DECI et Coll (1981) : Les enseignants qui privilégient l'autonomie produisent, non seulement des niveaux d'investissement supérieurs sur la tâche, mais également un plus grand sentiment de compétence.

J.MEARD et S.BERTONE ("L'autonomie de l'élève et l'intégration des règles en EPS". 1998) : Pour parvenir à une autonomie, l'intervention intentionnelle du sujet nous paraît obligatoire... Une recherche d'autonomie de l'élève passe par une reconnaissance des deux  rôles contradictoires de l'enseignant: figure de substitution et fonction socio institutionnelle (référant et normalisateur).          

Théorie Écologique : Postule l'auto adaptation de l'apprenant à l'environnement. 

Théorie Constructiviste: Considère que l'enfant construit son savoir par lui même.  

J.MEARD et S.BERTONE ("L'autonomie de l'élève et l'intégration de l'élève en EP".1998) : "La notion d'autonomie repose sur un paradoxe, car l'action d'éduquer implique l'influence volontaire sur une personne donc sa dépendance, et en même temps cette influence a pour objectif de rendre la personne autonome. Elle est mise en oeuvre dans le but de disparaître... A partir de là, se côtoient toujours deux  conceptions de l'autonomie de l'élève : une conception "émancipatrice" et une conception "conformiste".  

JP.FAMOSE- P.SIMONET- A.HEBRARD- J.VIVES (1979) : Dans une  expérience en ski avec de jeunes enfants dont le but est de suivre une trace de couleur sur la neige, les résultats montrent l'efficacité d'une stratégie basée sur la recherche autonome de la solution.

J.PIAGET : Les situations d'exploration sont le vecteur privilégié de l'élaboration de structures nouvelles. A l'inverse, les pratiques éducatives décourageant l'exploration et la résolution de problèmes en toute indépendance s'avèrent débilitantes sur le plan du développement cognitif.

NOEL (1995) : L'apprenant  devient autonome quand il a pris conscience de ses points forts et faibles, et qu'il comprend que sa réussite dépend avant tout de lui. 

  M.A.HOFFMANS-GROSSET ("Apprendre l'autonomie. Apprendre la socialisation". 1987) : Montre qu'il n'y a pas d'autonomie sans socialisation et défini trois principes organisateurs de l'autonomie : la présence d'autrui, la présence de la Loi et la conscience du Soi.

 

 

P.GOIRAND ("A propos d'une séance d'EPS" in Revue EPS n°200-201.1986) : En gymnastique, les élèves construisent le code de référence: font l'inventaire des éléments gymniques et les codent selon leurs propres critères (le plus beau, le plus spectaculaire...) Les élèves sont les artisans de leur enchaînement et la classe l'artisan du code de pointage.

J.BADREAU ( "Construction d'un contenu en judo"  in Revue EPS n°200-201. 1986) :  Avec une classe de LP en judo, propose un dispositif basé sur le retrait progressif de l'enseignant: les élèves apprennent mieux et sont plus engagés.

D.DELIGNIERES ("Projet pédagogique et didactique , l’exemple de la gymnastique en seconde et en première" in Revue EPS n°217. 1989) : Avec des classes de seconde et  première en gymnastique ,organise le travail autour de la définition et de la réalisation d'un projet suscitant l'apprentissage de  l'autonomie des élèves  à partir de tableaux synoptiques des éléments  possibles. Le matériel est mis à la disposition des élèves, qui doivent eux mêmes l'aménager, régler les agrès, assurer la protection. Le cycle s'organise autour de stratégies individuelles et l'enseignant n'intervient qu'à la demande des élèves. 

 

 

 

 

 

 

Après  détermination de la VMA    lors du test L.Leger effectué en évaluation diagnostique, les élèves de seconde sont repartis par groupes de même valeur et vont eux mêmes élaborer leur plan d'entraînement à partir des éléments fournis par l'enseignant. Ces éléments ,complétés par des connaissances scientifiques sur le fonctionnement de l'organisme étudié en SVT au programme des classes de seconde vont permettrent à l'élève de  donner du sens au travail demandé .

M.DURU-BELLAT ("Filles et garçons à l'école, approches sociologiques et psychosociales" in Revue Française de  pédagogie n°110.1995) : L'absence de stress chez les filles car moins punies, les dessert car une certaine dose de frustration et d'anxiété est nécessaire pour l'acquisition de l'autonomie.

A.SOLER Les élèves ne peuvent pas recueillir et traiter les données à eux seuls : Exemple en saut en longueur en 6ème au sujet de  la compétence propre : "Organiser sa course par rapport à la zone d'impulsion". Si l'observateur est capable de dire que le saut est mordu, il ne peut pas nécessairement en expliquer  les raisons.

P.PERRENOUD : Les élèves ne possèdent pas tous les outils nécessaires à la dévolution.

P.RICOEUR: Tout autodidacte est un imposteur.

P.GALPERINE : Quand un élève se construit seul une base de connaissances, celles ci restent spécifiques et sont peu généralisables.

B.ROMEO ("L'EPS en Zone d'Education Prioritaire" in Revue EPS n°216. 1989) : Montre la place de l'autorité du professeur dans les situations difficiles. Il prévoit en 6ème-5ème, une importante régulation psycho affective qui passe obligatoirement par l'obligation de l'élève de se soumettre à un règlement minimal sans lequel aucun échange n'est possible.

BALION (1996) : Sur le plan sociologique, l'absence de l'enseignant représente une réduction  de l'enseignement à la transmission de contenus et une impasse sur la mission de socialisation.

Du point de vue Psychanalytique : En l'absence de l'enseignant, la problématique du transfert est ignorée, il n'y a pas d'identification à la figure parentale de substitution.

J.MEARD et S.BERTONE ( "L'autonomie de l'élève et l'intégration de l'élève en EP".1998) : Constatent que la pratique d'éducation scolaire, surtout en situation difficile l'enseignant se tourne prioritairement vers une recherche de conformisme chez l'élève. Des lors l'élève qui est présenté comme autonome dans les discours professionnels renvoie souvent à l'image stéréotypée d'un élève modèle. Et l'autonomie ressemble d'avantage à un moyen immédiat d'augmenter l'efficacité de l'enseignement et de limiter les conflits dus à la passivité et aux refus d'apprentissage qu'à une démarche émancipatrice.