R.M.GAGNE ("The condition of learning".
1970) : "L'apprentissage est un changement dans
les dispositions ou les aptitudes pouvant être une acquisition définitive
et n'étant pas uniquement attribuable au processus de
croissance".
M.REUCHLIN ("Psychologie". 1977) : "Il
y a apprentissage lorsqu'un organisme placé plusieurs fois dans la même
situation, modifie sa conduite de façon systématique et relativement
durable".
O.REBOUL("Qu'est-ce qu'apprendre". 1980)
: "Apprendre dérive d'apprenti, concerne le fait d'apprendre
à, c'est-à-dire d'acquérir un savoir faire c'est-à-dire une conduite utile
et que le sujet peut reproduire à volonté si la situation s'y prête."... "L'apprentissage se défini comme l'acquisition
d'un savoir-faire, c'est-à-dire d'une conduite utile au sujet ou à
d'autres que lui, et qu'il peut reproduire à volonté si la situation s'y
prête".
P.DALCEGGIO ("Qu'est-ce qu'apprendre?". 1991)
: "Un changement relativement permanent qui
survient chez celui qui apprend, à partir de son expérience".
R.A.SCHMIDT ("Apprentissage moteur et
performance". 1993) : " L'apprentissage
moteur est un ensemble de processus associés à la pratique ou l'expérience
et conduisant à des modifications relativement permanentes du comportement
habile".
JP.FAMOSE ("Aptitude et acquisition des
habiletés motrices". in
"Aptitude et performance motrice".JP.FAMOSE et M.DURAND. 1988)
: "L'apprentissage moteur est considéré comme un processus
interne. Il permet à un pratiquant de modifier de manière assez rapide son
comportement chaque fois qu'il se trouve confronté à une situation
problème vis-à-vis de laquelle il n'a pas de comportement adapté."
C.AMADE-ESCOT ("Stratégies d'enseignement en
EPS : contenus proposés, conceptions de l'apprentissage et perspectives de
différenciation" in "Méthodologie et didactique de l'éducation physique et
sportive". AFRAPS 1989) : "L'apprentissage en EPS peut se
définir comme l'acquisition de pouvoirs moteurs nouveaux, articulant
savoir-faire, savoir sur le faire et s'exprimant dans des habiletés
motrices plus efficaces parce que plus rapides et plus stables".
F.C.BUTLER ("The Teaching/Learning
Process:A Unified, Interactive Model" in Educational Technology.
1985) : " Il y a eu apprentissage, lorsque l'on
peut démontrer la présence de nouvelles compétences".
|
C.BERNARD : "C'est ce
que nous pensons déjà connaître qui nous empêche souvent
d'apprendre".
M.MERLEAU-PONTY (1942) : "La différence
subsiste entre un organisme qui, après dressage a acquis le pouvoir de
répondre à un stimulus défini et un organisme qui, après apprentissage
réussit des adaptations variées à des situations variées".
JP.ASTOLFI ( "Apprendre... ce n'est pas, c'est
plutôt..." in Les cahiers pédagogiques n° 239. 1985) :
"Apprendre , c'est se construire des pouvoirs de transformations du réel".
M.DEVELAY : "Apprendre c'est donner du
sens à quelque chose qui n'en a pas de façon
immédiate".
P.MEIRIEU (1987) : "Apprendre, c'est
avoir un projet".
P.MEIRIEU ("La pédagogie différenciée est-elle
dépassée?" in Cahiers pédagogiques n°286. 1990) : "C'est
l'élève qui apprend et nul ne peut apprendre à sa place".
P.MEIRIEU ("Apprendre, oui…
mais comment". 1987) : "Il n’y a
apprentissage, c’est-à-dire construction de connaissances, que parce qu’il
y a déjà interaction entre des informations et un
projet".
A.GIORDAN ("Des
représentations à transformer". 1993) : "Apprendre, c'est mettre en conflit deux
représentations qui
entraînent un changement de conception".
R.LELARGE
: "Un apprentissage est
inutile s'il ne sert à rien, s'il arrive à un moment où on en a pas
besoin".
A.EINSTEIN : "Un problème sans solution est un problème mal
posé".
C.ROGERS ("Liberté pour apprendre". 1973)
: "Le
seul apprentissage qui influence réellement le comportement d'un individu
est celui qu'il découvre lui-même et qu'il s'approprie".
(G.BROUSSEAU
("Le contrat didactique : le milieu, Recherches en didactique des
mathématiques ".1990) : "L'objectif final de l'apprentissage
est que l'élève puisse faire fonctionner ce savoir dans des situations où
l'enseignant aura disparu."
S.
FREUD : " apprendre, c’est investir du désir dans
un objet de savoir "
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M.DURAND (1988) :
Il n'y a situation d'apprentissage que dans la mesure où l'élève est
confronté à des tâches qui nécessitent un effort cognitif intense.
JP.FAMOSE (1991) : Il n'y a apprentissage
que dans la mesure où il y a un problème moteur... soit quand l' élève
doit modifier son comportement pour atteindre un but provisoirement hors
de sa portée... L'apprentissage est le processus à court terme qui permet
à l'individu de trouver des solutions aux problèmes posés par
l'environnement, donc de s'adapter… Le but à atteindre n'est pas la
reproduction gestuelle, mais la production d'un effet sur
l'environnement.
JP.FAMOSE-
J.BERTSCH-M.DURAND (1985) : Dans une tâche
d'anticipation-coïncidence, (frappe de balle après rebond avec une crosse
de hockey), montrent que l'augmentation progressive de la
difficulté améliore la performance, alors qu'il n'y a pas d'apprentissage
quand la difficulté est d'emblée maximale.
J.PAILLARD (1990): "L'apprentissage
moteur résulte d'un processus actif d'adaptation". Les travaux en
psychophysiologie montrent que seule l'expérience active du sujet permet
d'organiser les perceptions.
P.ARNAUD ("La didactique de l'éducation physique"
in Psychopédagogie des APS.1983) : "Il n'y a d'apprentissage
que par une implication existentielle qui fait de chaque élève
l'agent de son propre guidage dans des situations signifiantes pour lui
c'est-à-dire construites par lui".
P.MEIRIEU ("Ecole mode d'emploi. Des méthodes
actives à la pédagogie différenciée". 1987) : "Apprendre,
c'est avoir un projet, mais aussi, c'est mettre en oeuvre
des opérations mentales en vue d'une stratégie efficace".
P.MEIRIEU
("Apprendre, oui,
mais comment" 1987) : "Ce qui est déterminant dans un
apprentissage, c'est , paradoxalement, le déjà là, ou plus précisément,
les points d'appuis auxquels, dans et par le sujet qui apprend, viennent
s'articuler des savoirs et des savoir-faire nouveaux".
G.AZEMAR
("Plaidoyer pour l'aventure motrice" in Revue Esprit n°5. 1975)
: "L'activité mise en jeu ne pourra exercer des effets
structurants , c'est-à-dire un apprentissage au plein sens du terme, qu'à
la seule condition que soit mis en oeuvre des actions ou le sujet est à
l'origine du projet....Il faut que le sujet soit
responsable du guidage de ses actions....La maîtrise générale des actions
dépend de l'étendue des expériences actives du sujet".
B.BERSNSTEIN (1964 Cité par JP.FAMOSE "Vers une
théorie de l'enseignement des habiletés motrices" in "L'enfant par
son corps" sous la direction de M.LAURENT et P.THERME. 1987) :
"Ce qui est appris, c'est la solution du problème que pose la tâche
motrice et non le mouvement qui en résulte".
P.PERRENOUD (1996) : Défini
trois conditions pour apprendre : 1) une situation mobilisatrice, porteuse
de sens, qui provoque une activité dans laquelle l'apprenant s'implique
personnellement et durablement. 2) une situation qui ne menace pas
l'identité, la sécurité, la solidarité des apprenants. 3) Une situation
sollicitant l'apprenant dans sa zone de proche développement (déséquilibre
optimal, obstacle franchissable).
A.GIORDAN ("Apprendre". 1998)
: Présente deux niveaux dans l'apprendre. Le
premier niveau se situe au stade de l'information: accumulation
d'informations fournies en permanence par l'environnement. A un
deuxième niveau, l'apprenant doit transformer ses savoirs préalables par
un processus d'assimilation/ accommodation (Piaget) pour en élaborer
de nouveaux qui seront stabilisés par la suite.
L.S.VYGOTSKY : "Ce qu'un enfant peut
faire avec moi aujourd'hui, il pourra le faire demain tout seul".
L'origine du développement n'est pas interne mais social et est un
processus d'intériorisation, et c'est l'apprentissage qui détermine le
développement de l'élève. L'apprentissage précède le développement.
J.PIAGET : Le développement résulte
d'un processus interne, d'un déséquilibre et l'apprentissage n'a pas
d'effet sur le développement.
JP.ROUX et M.FLORO
("L’analyse des pratiques d'enseignement au service des pratiques de
formation des enseignants". 1996)
: Récapitulent
quatre
exigences fondamentales d'un enseignement socio-
constructiviste :1)
"L'apprentissage
n'est valable que s'il précède le développement" selon l'expression de
VYGOTSKY. 2) Les variables
sociales sont consubstantielles aux processus d'élaboration des
savoirs locaux et des outils généraux de la pensée.
3) Considérer les médiations sémiotiques comme fondamentales dans la zone
de proche développement. 4)
L'élaboration d'outils de pensée"conceptuels" individuels in situ est
fondamentale pour favoriser le fonctionnement actuel et doter l'appareil
cognitif de schèmes de pensée utilisables dans les résolutions de problème
et les apprentissages futurs.
D.DELIGNIERES
("Apprentissage moteur , quelques idées neuves" in Revue EPS n°274. 1998)
: Expose
les fondements de l'approche dynamique de l'apprentissage moteur et montre
qu'elle permet de "renouveler profondément les conceptions" en matière
d'enseignement et d'apprentissage. Elle revalorise notamment les notions
d'effort, de
répétition,
de démonstration,
d'intention et de représentation,de
la complexité de la tâche.
M.PIERON (1983)-S.SILVERMAN (1985) (cités par
D.SIEDENTOP "Apprendre à enseigner l'éducation physique. 1994)
: Montrent que les élèves apprennent mieux lorsqu'ils ont de
nombreuses occasions de pratiquer des tâches qui ressemblent à celles pour
lesquelles ils seront évalués.
J.HOWDEN et M.KOPIEC ("Ajouter aux
compétences : Enseigner, coopérer et apprendre aux post scolaires" 2000)
: Affirment que le sujet a une
influence sur le processus d'apprentissage par ses connaissances
antérieures, sa personnalité , son propre mode d'apprentissage et ses
facteurs de motivation. Ainsi ,l'apprentissage n'est pas un processus
unique, mais propre à chacun.
A.GIORDAN (" Apprendre" 1998) : Relève
quatre dimensions à l'acte d'apprendre : 1) La dimension cognitive (le
traitement de l'information). 2) La dimension affective (l'intention, la
motivation, l'implication). 3) La dimension métacognitive (la conscience
de ce qu'on apprend et comment on apprend). 4) La dimension sociale
(l'influence de l'environnement... dans l'acte d'apprendre). Il considère
en outre que ces quatre dimensions doivent être prise en compte dans le
développement des situations d'apprentissage.
R.HELD et A.HEIN (cité par G.AZEMAR in "
L'activité physique de l'enfant".1980) : Ont réalisé une
expérience qui consiste à placer dans un local qu'ils ne connaissent pas,
deux volontaires munis de lunettes à verres prismatiques. L'un des sujets
demeure passif, installé sur un chariot que véhicule le sujet actif. Les
résultats montrent que le sujet actif a complètement adapté sa perception
visuelle et sa motricité. Il peut atteindre n'importe quel objet et se
déplace sans difficulté dans l'espace exploré ; alors que le sujet passif
ne parvient toujours pas à apprécier les distances et ne présente aucune
adaptation.
J.P.ASTOLFI (" Savoir, c’est pouvoir transférer ? " in
Cahier pédagogique n° 408. 2002) : Souligne que " ce qui
caractérise un apprentissage, c’est de devenir capable de réutiliser dans de
nouveaux contextes non programmés d’avance des savoirs ou des compétences
qui ont fait l’objet d’un entraînement préalable à l’école ou au cours de
la formation ".
("Désir d'apprendre" par l'équipe de Réseau'
lution n°6. 2000) : "J.BRUNER décrit le développement
cognitif comme l'évolution de trois modes de pensées: 1) le mode énactif (
la connaissance chez le tout jeune enfant est d'abord agir). 2)Le
mode iconique (vers 3-8 ans, l'action est transformée en image mentale).
3) Le mode symbolique ( la représentation iconique est traduite en une
représentation abstraite). Pour J.BRUNER, ces étapes ne constituent pas
des stades, mais des systèmes d'appréhension et de représentation du
monde. C'est le conflit entre deux modes qui stimule le développement
cognitif et une fois développés, ces trois systèmes fonctionnent de
manière parallèle et complémentaire. L'éducation est l' aspect
fondamentale du développement cognitif. L'action de l'adulte est une
intervention de médiation et le langage est l'outil privilégié de
cette médiation langage ( il sert à se représenter le savoir et à
communiquer)"
R.D.WOODS ("Developing Students'Problem -Solving" in
Journal of College Science Teaching .1989) : Ses recherches sur la mémoire ont montré que
l'on se souvient de 20% de ce qu'on entend, mais de 70 % de ce qu'on
formule soi-même.
J.S.BRUNER ("Le développement de l'enfant : savoir faire,
savoir dire" 1987.) : A développé l'idée d'"une interaction de
tutelle" comme processus de soutien ou étayage qui est une relation
à deux où l'apprenant intervient sur les conditions mêmes de son
apprentissage par le mode de communication.
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S.BRAU
-ANTHONY ("Comment donner du sens aux apprentissages" in Revue EPS n°232.
1991)
: En
faisant appel aux notions de verbalisation et de prise de conscience en
basket avec une classe de seconde, l'auteur se situe dans le
courant cognitiviste.
F.BEAUBRUN
et P.JUDEY ("Approche dynamique et apprentissage du lancer de javelot" in
Revue EPS n° 292. 2001) : Nous livrent un exemple
d'application des concepts issus des théories dynamiques de l'apprentissage en lancer de
javelot. En introduisant
des perturbations, l'enseignant peut faire apparaître les
dysfonctionnements qui perturbent les gestes des élèves et ainsi concevoir
des remédiations nécessaires.
B.ICEAGA-TANGUY ("Course de haies hautes. Partir de l'observation.
Revue EPS n°295.2002) : Propose de construire des situations
d'apprentissage à partir de l'observation du comportement des élèves en
situation réelle de course de haies. "C'est en se plaçant en situation de
résolution de problèmes que l'enseignant peut d'une part mieux cerner les
difficultés que rencontrent les élèves face à des situations peu ou mal
maîtrisées et d'autre part mieux interpréter le résultat de
l'action".
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JP.FAMOSE ("Vers une théorie de l'enseignement des
habiletés motrices". in "L'enfant par son corps" sous la direction de
M.LAURENT et P.THERME. 1987) : "...Ces connaissances
scientifiques sur l'apprentissage moteur ne sont pas directement
applicables à la résolution des problèmes pratiques."
R.CHAMPAGNOL ("Aperçus sur la pédagogie de
l'apprentissage par résolution de problème. Revue Française de pédagogie
.cité par JP.FAMOSE in"Vers une théorie de
l'enseignement des habiletés motrices". in "L'enfant par son corps"
sous la direction de M.LAURENT et P.THERME. 1987) :
"Pour le pédagogue, l'utilité pratique de cette somme tout à fait
considérables de travaux théoriques et expérimentaux est très modeste
sinon négligeable. En effet, dans la plupart des cas, la généralisation
des lois établies dans les situations de laboratoires aux situations de la
vie scolaire s'est révélée difficile, hasardeuse ou
impossible".
M.TOUSIGNANT et D.SIEDENTOP ( "The
analysis of task structures in physical education. Journal of
Teaching in Physical Education. 1983) : Montrent que les
élèves modifient souvent les tâches que les enseignants leur proposent
dans le but de les rendre soit plus faciles soit plus
stimulantes.
M.TOUSIGNANT (1981. cité par D.SIEDENTOP "Apprendre
à enseigner l'éducation physique. 1994) : A mis en
évidence des stratégies utilisées par les élèves pour cacher leur
non participation dans les tâches d'apprentissage, tout en faisant en
sorte que l'enseignant ne s'en aperçoive pas: "les esquiveurs
compétents".
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Pour VYGOTSKY, il ne peut y avoir de développement
cognitif sans apprentissage. Cette conception s'oppose à PIAGET. "Les
processus du développement ne coïncident pas avec ceux de l'apprentissage
mais suivent ces derniers..." et ce sont les apprentissages qui fondent ce
que VYGOTSKY appelle "la zone proximale de développement".
AFPA " Vocabulaire technique de la formation" Décembre 97
: Par extension de la définition de cette notion (ZPD)
proposée par L. S. Vygotsky, il s'agit de la distance entre le niveau de
développement actuel tel qu'on peut le déterminer à travers la façon dont
l'individu résout des problèmes seul et le niveau de développement
potentiel tel qu'on peut l'estimer à travers la façon dont il les résout
lorsqu'il est assisté par un formateur ou collabore avec d'autres
personnes. C'est dans cette zone que se situe prioritairement
l'intervention pédagogique.
J.PIAGET et
L.S.VYGOTSKY : Deux approches différentes du développement de
l'apprentissage.
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