Docteur
PANEL (Revue sport et cité n°98) : “
L’échauffement est un prélude à tout entraînement, à toute
compétition. C’est un moment qui permet au sportif de tirer le maximum de
profit de son action, tout en économisant son potentiel vital.“
J.WEINECK
(Manuel d’entraînement.2003) : Définit par
échauffement “ toutes les mesures permettant d’obtenir un état optimal de
préparation psychologique et motrice (kinesthésie) avant un entraînement
ou une compétition, et qui jouent en même temps un rôle important dans la
prévention des blessures .“ L’échauffement doit être structuré au même
titre que les autres unités d’entraînement d’un programme.
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M.PIROT
("Savoir s’échauffer" in Revue EPS n°260. 1996): " l’élève doit
être à même de posséder les bases relatives à l’échauffement
s’il veut pratiquer de manière autonome et sans risque…".
M.PIROT
("Savoir s’échauffer" in Revue EPS n°260. 1996) :
l’échauffement
permet de parvenir à une bonne connaissance de son corps, garante d’une
pratique physique sportive sans risque.
G.COGERINO
("Des pratiques d’entretien corporel aux connaissances d’accompagnement"
Dossier EPS n°37.1998) :
L’échauffement intègre " la dimension de la protection organique, la
prévention des risques liés à l’APS. "
P.BERTHON
("L’échauffement en EPS in Revue EPS n°290. 2001) :" L’échauffement
permet de prévenir les blessures en élevant la température des
muscles concernés par l’effort ou en augmentant la lubrification
articulaire."
P.BEUNARD
("Enseigner des méthodes : récurrence des contenus et choix des
stratégies" Les cahiers EPS de l’académie de Nantes n°3.
2004) : " Chacun s’accorde à
considérer qu’apprendre à s’échauffer … relève d’un apprentissage
méthodologique…".
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Programme
du cycle central (BO n°5 du 30 Janvier
1997)
"
Connaître les principes d’un échauffement et les mettre en œuvre avec
l’aide de l’enseignant."
Programme de seconde (BO hors
série n°6 du 29 Août 2002) : "Les compétences attendues et les
composantes de l'enseignement :"S'engager lucidement dans la
pratique de l'activité": Les élèves apprennent à s'engager et
se contrôler dans l'activité, à développer leurs ressources pour acquérir
une meilleure connaissance de soi. Cette compétence implique de connaître
et utiliser les méthodes de préparation à l'effort entrer dans une
activité".
Programme des CAP-BEP et bacs
professionnels (B.O. n°39 du 24 octobre
2002") : …apprendre à
s'échauffer…"
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B.BELIVEAU
(" Le sport au collège" Livre de l’élève.
1983) :"Un
échauffement bien conduit permettra d’éviter la plupart des accidents
bénins et même sérieux qui ont une origine articulaire (foulures,
entorses, luxations) ; musculaire (élongation, contracture, claquage,
déchirure)"
P.BERTHON
("L’échauffement en Eps" in Revue EPS n°290. 2001) : S’appuie
sur les travaux de P. Karpovitch et W.K. Sinning(1983),et démontre
que l’élévation de la température locale et musculaire entraîne une baisse
de la viscosité musculaire qui se répercute favorablement sur l’élasticité
du système musculo-tendineux," ce qui entraîne une diminution du
risque de blessure."
P.BERTHON
("L’échauffement en EPS" in Revue EPS
n°290.2001) : La prévention des
accidents musculaires est garantie par l’élévation de la température des
muscles ou par augmentation de la lubrification articulaire. Il
observe que l’élévation de température musculaire (+1°Cg) diminue les
frottements intra-musculaires, le système musculo-tendineux devient alors
plus étirable. De plus à partir des travaux de Hill (1956), il
stipule que par le fait de cette augmentation de la température le muscle
se contracte plus rapidement et avec pl us de force. D’un point de vue
biomécanique il note que, la prévention des problèmes articulaires
provient d’une meilleure élasticité articulaire au niveau tendineux
et ligamentaire résultant d’une lubrification améliorée des articulations
sollicitées. Au niveau neuro-musculaire il constate que la vitesse de
conduction nerveuse est améliorée. Il en résulte que la vitesse de
contraction musculaire est augmentée d’environ 20 %. En outre, cette
meilleure conductibilité des nerfs rehausse la vitesse des réflexes et
augmente la précision des mouvements sportifs et la capacité de
coordination.
P.PREVOST
("Pourquoi et comment s’échauffer". Site
Sciensport.2003) : Distingue
deux types d’échauffement: Un échauffement généralisé visant le réveil
proprioceptif et une préparation physique et psychologique. Et un
échauffement spécifique qui consiste en la répétition d’habiletés
motrices.
J.WEINECK
("Manuel d’entraînement". 2003) : Distingue
deux types d’échauffement: Un échauffement généralisé visant la mise en
marche, la préparation du système cardio-pulmonaire, et des exercices
sollicitant les grands groupes musculaires. Et un échauffement spécifique
caractérisé par des exercices liés à la discipline concernée.
J.WEINECK
("Manuel d’entraînement". 2003) : A propos de
l’échauffement note que l’on doit y trouver des " exercices variant
les efforts de tous les muscles (synergiques et antagonistes)."
L.MASTEROVOÏ
(1966): (Instigateur de
l'échauffement Russe) Propose une procédure d’échauffement basée sur le
principe d’exercices de force alternés avec des étirements pour tous les
groupes musculaires concernés les gestes sportifs ultérieurs. Ensuite,
vient une étape de courses. L’idée est de trouver une procédure qui
améliore la vascularisation est destinée à compléter la mise en
train. Masterovoï constate que ce protocole permet une augmentation de la
température des ischios d’environ 1,6° à 3,4°.
P.PREVOST
("Rôle préventif de l’échauffement au niveau des articulations". Revue
Sport, Santé, et préparation physique
n°7.2003) : " C’est par la mise
en charge des articulations que les cartilages vont pouvoir non
seulement s’entretenir mais aussi remplir leur rôle de protection de façon
efficace "
P.PREVOST
("Pourquoi et comment s’échauffer". Site Sciensport.
2003) : Précise qu'il
" est impératif d’alterner les exercices mobilisant le système
cardio-respiratoire avec ceux mobilisant les différents groupes
musculaires et des chaînes segmentaires, si l’on veut maintenir la
température corporelle atteinte après une période de course par exemple ».
C’est le principe d’alternance".
J.WEINECK
("Manuel d’entraînement". 2003) : Note que des
exercices préliminaires et graduels préparent le pratiquant à
des efforts souvent intenses, voir maximaux, sans
craindre des lésions. Selon lui de nombreuses répercussions
physiologiques justifient cette idée notamment l’élévation du débit
cardiaque et du débit ventilatoire associés à une augmentation de la
température corporelle et interne au système musculaire. L’élévation de la
température influe particulièrement sur la coordination motrice qui
favorise une exécution adéquate et précise des techniques. Une diminution
des frottements internes (réduction des résistances élastiques) dans le
muscle et par là, améliore la viscoélasticité. L’appareil
musculo-tendineux devient plus élastique et étirable. Une augmentation de
la tolérance de charge des articulations. L’échauffement augmente la
production de liquide synovial au sein de l’articulation. Les cartilages
hyalins s’imprègnent de synovie et s’épaississent permettant
ainsi une meilleure résistance aux chocs et une adaptation aux
charges. Sur l’aspect neuro-musculaire, la vitesse de conduction nerveuse
est améliorée. Il en résulte que la vitesse de contraction musculaire est
augmentée d’environ 20 %. De plus, cette meilleure conductibilité des
nerfs rehausse la vitesse des réflexes et augmente la précision des
mouvements sportifs et la capacité de coordination.
Y.CAMPBELL
("Principes de l’échauffement" Département de kinésiologie. Univiversité
de MONTREAL) : En parlant de
l’échauffement affirme que "l'on obtient donc une meilleure performance
tout en réduisant les risques de blessures "
W.MARDLE
- F. KATCH et V.KATCH ("Physiologie de l’activité physique".
1987) : S’accordent à
dire que ces exercices permettent une préparation
psycho-physiologique simultanément à une diminution des risques de
blessures musculaire et articulaire. " À peu près tout le monde sait que
l’on doit faire une période d’échauffement avant une session
d’entraînement ou la pratique d’un sport. Par contre, la composition de
cette phase préparatoire à l’activité physique reste nébuleuse".
P.DELAS ("S’échauffer pour entrer
dans l’activité : un enjeu de formation" in "Pratiquer des méthodes".
Les cahiers EPS de l’académie de Nantes n° 30.
2004) : Accorde une place
particulière aux étirements dans l’échauffement, entre la phase générale
et spécifique. Selon lui " les étirements musculaires préparent les
articulations à des mouvements d’amplitude maximum. Ils permettent de
minimiser les risques d’accidents corporels"
G.COGERINO ("Des pratiques
d’entretien corporel aux connaissances d’accompagnement". Dossier EPS
n°37.1998) : Les étirements
en EPS (considérant que savoir s’étirer est une connaissance
d’accompagnement) présentent l’intérêt : d’entretenir la mobilité
articulaire, de travailler la proprioception fine du corps par
l’identification des tensions, relâchements, de travailler la
construction des significations des sensations est à entreprendre avec les
élèves.
HANDEL
et coll (1997) et McHUGH et coll (1999) : Une plus
grande amplitude d'étirement permet donc d'obtenir un plus grand stockage
d'énergie élastique, et par là même une contraction musculaire plus
intense.
ZIESCHANG
(1978) : Affirme qu'il existe
une interaction entre l’échauffement et la motivation,
et qu'i existe des répercussions psychiques en relation avec l’attitude à
l’égard de l’échauffement.
KONZAG
(1976) : Parle d’effet
positif de l’échauffement sur les états de stimulation et
d’inhibition
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P.DELAS (S’échauffer
pour entrer dans l’activité : un enjeu de formation in Pratiquer des
méthodes". Les cahiers EPS de l’académie de Nantes n°
30.2004) : Un échauffement
insuffisant ou mal conduit serait source de courbatures musculaires,
d’élongation musculaire, de déchirure musculaire, de tendinite.
E.VIEL etM.ESNAULT
("Récupération du sportif blessé". 2003) : "Rechercher
l’amplitude à l’échauffement serait une erreur, mais ceci est légitime
pendant la récupération".
I.SHRIERH
("The physician & sports medecine" Vol 28, n°8.
Août
2000) : C'est
l'échauffement qui évite, prévient des blessures, alors que le
stretching n’a aucun effet sur les blessures.
M.J.ALTER
("Science of flexibility". 1996): Démontre que les
étirements provoquent dans le muscle des tensions élevées qui entraînent
une interruption de l’irrigation sanguine. Ce qui va à l’inverse de
l’effet vascularisateur recherché pendant l’échauffement.
K.WIEMANN et A.KLEE
("Leistunssport".2000.) : Insistent sur
l’inefficacité du stretching sur l’élévation de la température musculaire.
Par ailleurs ces auteurs montrent que l’étirement passif influence
négativement le niveau de prestation sur des successions d’actions de
force rapide. Les étirements passifs imposent aux muscles des tensions
parfois équivalentes à des tensions musculaires maximales. Les structures
élastiques passives du sarcomère sont donc sollicitées et risquent des
microtraumatismes défavorables au bon déroulement de la performance qui va
suivre. Leur étude sur des gymnastes filles,visant à leur imposer pendant
deux séances d’entraînement de force des exercices d’étirements passifs,
révèle que deux jours après l’entraînement le membre étiré est
significativement plus douloureux que l’autre. L’étirement passif
sollicite les myofibrilles de la même façon que l’entraînement de la force
et favorise des microtraumatismes à l’intérieur de la fibre musculaire
auxquels on attribue la production de douleur musculaire.
J.R.FOWLES et Coll
("Journal of applied physiology".2000) : Leur étude sur les
fléchisseurs plantaires montre que l’étirement prolongé d’un groupe
musculaire diminue l’activation et la force contractile du groupe étiré.
La perte de force est encore présente une heure après la fin de
l’étirement.
J.KOKKONEN ("Research quarterly for exercise and
sport".1998) : Lors de l’introduction de deux protocoles
de stretching dans un échauffement, il constate une baisse significative
de la force produite aussi bien avec des étirements passifs qu’avec des
étirements actifs.
A.G.NELSON
("Inhibition of maximal voluntary isokinetic torque production following
stretching is velocity-specific".2001) : Confirme la baisse
de la force en effectuant des étirements de type balistiques. Pour lui
l’introduction d’exercices de stretching avant des compétitions qui
exigent la participation d’un important niveau de force est à
déconseiller.
J.KOKKONEN et Coll
("Medecine and science in sports and
exercise".2001) : Montrent qu’un excès
d’étirement peut réduire la capacité d’endurance de force. Ils
déconseillent d’introduire des étirements dans la préparation d’épreuves
d’endurance de force comme le kayak…
E.HENNING
et S.PODZIELNY ("Deutsche zietschrift für
sportmedizin".1994) : Ont démontrés une perte de
performance en détente de 4% en introduisant au cours de l’échauffement
d’exercices de saut et une perte de force explosive par rapport à un
groupe témoin sans étirement.
D.KNUDSON et Coll
("Journal strength conditioning
research".2001) : Montrent une légère
baisse de résultats dans des sauts verticaux à la suite d’un échauffement
avec des étirements.
I.SHRIER
("Myths and truths of stretching, the physician and
spotsmedecine".1999) : Constate que les étirements avant
l’exercice ne réduisent pas les risques de blessures.
VAN MECHELEN et Coll
("Prevention of running injuries by warm-up, cool-down and stretching
exercises".1993) : Ont étudiés les
effets d’un échauffement avec étirements, sans étirements et avec et sans
retour au calme sur une population de 320 coureurs. Le groupe témoin qui
n’a effectué ni échauffement, ni étirement, ni retour au calme a
enregistré moins de blessures que le groupe expérimental.
WYDRA
(1997) : Présente dans son
ouvrage le phénomène de "creeping". Au cours d’un étirement long et
prolongé le tendon s’allonge entraînant la réorganisation des fibres de
collagène qui vont s’aligner alors que normalement elles sont orientées en
oblique. Le tendon emmagasine moins d’énergie. Ce phénomène est réversible
mais il demande un temps de latence important. Il n’est donc pas
judicieux de réaliser des étirements avant une activité sollicitant la
vitesse et la détente.
D.LALLY (Medecine and
science in sports and exercise.1994) : montre que chez les
marathoniens le nombre de blessures est supérieur chez ceux qui pratiquent
le stretching.
J.FREIWALD et Coll
(Manuelle medizin.1999) : les étirements
statiques compriment les capillaires et interrompent la vascularisation ce
qui diminue la régénération sanguine, ce dont le muscle a besoin pour
récupérer.
H.SCHOBER et Coll
(medizin und sport.1990) : démontrent que seuls
les étirements intermittents dynamiques permettent d’améliorer la
récupération.
JOHANSSON et Coll
(1999) : montrent qu’il n’y a
aucun effet sur les courbatures lorsque l’on introduit des étirements
avant l’effort.
K.C.BUROKER et
J.A.SCHWANE (Physician and sport
medecin.1989) : ont testé
l’efficacité du stretching après l’effort sur les courbatures. Ils ne
trouvent rien de significatif.
M.GUISSARD (Méthodes
d’étirement musculaire : bases scientifiques et aspects pratiques in
la planification de la préparation
physique.2000) : « Les
étirements passifs sont recommandés car ils vont rendre leur extensibilité
aux muscles et tendons, leur mobilité aux articulations »
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